La Côte d’Ivoire a porté haut son pavillon à Londres, où se tenait la 34ᵉ session de l’Assemblée de l’Organisation maritime internationale (OMI) du 07 au 08 décembre 2025. Une rencontre stratégique, rassemblant les 176 États membres, qui façonne tous les deux ans les grandes orientations de la sécurité, de la sûreté et de la performance environnementale du transport maritime.
La délégation ivoirienne conduite par l'ambassadrice de Côte d’Ivoire au Royaume-Uni, Amani Sara a eu une séance de travail consacrée aux priorités nationales, signe d’une coordination continue entre Londres et Abidjan en marge de cette 34ᵉ session.
Dans les couloirs de l’OMI, les débats ont porté sur les sujets qui redessinent aujourd’hui la gouvernance maritime mondiale. Notamment l'installation des commissions, l'examen des rapports techniques, les évaluations liées au programme d’audit des États, ou encore l'analyse du rapport sur la Convention de Londres de 1972, qui encadre la prévention de la pollution marine par immersion de déchets. Autant de dossiers qui pèsent lourd pour les pays côtiers, dont la Côte d’Ivoire, engagée dans la modernisation de son secteur maritime.
L’un des temps forts de cette session a été l’élection des membres du Conseil de l’OMI. Le 28 novembre, quarante États ont été élus dans les catégories (a), (b) et (c). Si le Liberia demeure le seul représentant africain dans la catégorie (a), essentielle pour les nations les plus impliquées dans les services de transport maritime, aucun pays du continent ne figure dans la catégorie (b). Mais c’est en catégorie (c) que l’Afrique a marqué des points : quatre sièges remportés, confirmant le poids croissant du continent dans les discussions internationales sur le transport maritime.
Pour la Côte d’Ivoire, cette participation active n’est pas qu’une formalité diplomatique. Elle relève d’un véritable choix stratégique. L’OMI est en effet le gardien mondial des normes de navigation, de sûreté et de protection de l’environnement marin. Ses résolutions impactent directement la sécurité des côtes ivoiriennes, la prévention des actes illicites en mer, la lutte contre la pollution maritime et la compétitivité du secteur portuaire.
Depuis son adhésion en 1960, Abidjan s’appuie sur l’expertise de l’OMI pour moderniser son cadre réglementaire et renforcer sa présence dans un secteur où les enjeux économiques, sécuritaires et environnementaux se croisent.
Cyprien K.

