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Politique Publié le mardi 16 mars 2010 | PME-PMI Magazine

Le nouveau visage de la Côte d`Ivoire

Si les quinze dernières années ont été marquées par de nombreux soubresauts sur la scène politique locale, le retour à la stabilité offre aujourd’hui un environnement propice aux investissements.

La Côte d’Ivoire fut pendant de longues années le pays phare de l’Afrique de l’Ouest et la vitrine des anciennes colonies françaises en Afrique noire. Sous la direction de son premier président, Félix Houphouet Boigny, le pays connut deux décennies d’une croissance exceptionnelle qui fit parler de « miracle ivoirien ». Cette croissance était essentiellement alimentée par la vente des matières premières, principalement le cacao et le café. Le pays se dota alors d’importantes infrastructures, et Abidjan, la capitale, se couvrit de gratte-ciel qui lui valurent le surnom de Manhattan africaine. Mais la crise économique des années 80, marquée par la chute drastique des cours des matières premières, engendra une crise sociale qui finit par transformer le miracle en mirage.

Une succession mouvementée

En 1990, Houet-Boigny fit appel à Alassane Dramane Ouattara qui était alors gouverneur de la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) afin de redresser la situation. Il le nomma Premier ministre. A la mort d’Houphiet-Boigny le 7 décembre 1993, ce fut Henri Konan Bédié, le président de l’Assemblée Nationale qui lui succéda pour terminer son mandat. Alassane Dramane Ouattara, qui avait lorgné le fauteuil présidentiel pendant l’agonie d’Houphoet-Boigny, fut ensuite évincé de la course à la présidence par une loi qui réservait le poste de président de la République aux seuls Ivoiriens de naissance, nés de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens de naissance. Or, Ouattara était réputé pour avoir un père d’origine Burkinabée.

C’est à cette époque que fut lancé le concept de l’Ivoirité qui fut interprété comme visant à exclure les populations du Nord, que certains présentaient comme étrangers à la Côte d’Ivoire. Bédié fut ainsi confirmé en tant que président en 1995. Mais la crise sociale et son conflit avec l’a,cien Premier Ministre qui avait créé un parti politique regroupant essentiellement les population du Nord, sa région d’origine, dégradèrent tant la situation qu’un coup d’Etat intervient le 24 Décembre 1999. Une junte militaire dirigée par l’ancien chef d’état-major Robert Guéi, que Bédié avait limogé en 1995, dirigea le pays jusqu’à l’élection présidentielle d’octobre 2000. Et ce fut Laurent Gbagbo, l’opposant historique à Houphouet-Boigny qui fut élu dans des conditions qu’il jugea lui-même calamiteuses. Des affrontements qui causèrent plusieurs morts suivirent la proclamation des résultats.

Le temps des affrontements

Le 19 septembre 2002, une tentative de coup d’Etat avorta. Mais les assaillants, venus du Burkina Faso réussirent à s’installer dans les villes de Bouaké au centre et de Korhogo au nord et créèrent une rébellion qui occupe encore les parties centre, nord et ouest du pays. Des forces françaises et onusiennes vinrent s’interposer entre les belligérants et stabilisèrent la situation. Mais le pays resta divisé de fait. Le 4 novembre 2004, après l’échec de plusieurs accords de paix, le chef de l’Etat ivoirien décida de libérer son pays par la force, faisant bombarder les villes de Bouaké et de Korhogo. Dans cette offensive, une bombe tomba sur un camp militaire français à Bouaké, tuant 9 personnes0 la France répliqua en faisant détruire la petite flotte aérienne ivoirienne. Les partisans du chef de l’Etat descendirent alors dans les rues des principales villes de la partie contrôlée par le gouvernement et s’en prirent aux Français et à leurs biens. La plupart des Européens furent alors évacués vers leurs différents pays. Mais la fièvre a fini par retomber et une bonne partie des Français qui avaient été évacués sont revenus en Côte d’Ivoire.

Un retour de l’investissement

De nombreux investisseurs ont en effet renoué avec le pays et les hôtels de luxe ont retrouvé leurs taux de remplissage d’avant la crise. Car, malgré cette période d’instabilité, la Côte d’Ivoire demeure un pays aux immenses potentialités. Les recherches pétrolières et minières sont prometteuses et le pays a les meilleures infrastructures routières et portuaires de la région. Suite à l’accord de paix du 4 mars 2007, la circulation des biens et des personnes entre les deux parties du pays se fait désormais sans entraves. Le recensement de la population en vue des prochaines élections qui devraient mettre un terme définitif à la crise s’est achevé et la présidentielle est attendue pour la fin de l’année 2009. Un important programme de reconstruction du pays a été présenté aux bailleurs de fonds qui ont accepté de le financer.

Géographie

La Côte d’Ivoire, d’une superficie de 322462 Km², présente la forme d’un carré situé au bord du golf de Guinée, sur l’océan Atlantique, en plein cœur de l’Afrique occidentale. Elle partage ses frontières avec le Libéria (716 Km) et la Guinée Conakry (610 Km) à l’ouest, avec le Mali (532 Km) et le Burkina Faso 584 Km° au nord et avec le Ghana (668 Km) à l’est. Sa façade maritime est longue de 550 Km.

Le relief du pays est faiblement contrasté et présente la forme d’un plateau s’élevant légèrement du sud vers le nord. Le sud du pays présente l’allure d’une plaine constituée de petites collines de faible hauteur, tandis que le nord est une succession de plateaux de 200 à 500 mètres d’altitude. C’est dans l’ouest et le nord-ouest que se concentrent les reliefs du pays. Quatre grands fleuves traversent le pays du nord au sud : la Comoé, le Bandama, le Sassandra et la Cavally.

Climat

Sur l’ensemble du territoire, les températures moyennes s’échelonnent de 24 à 27°C. Sur le littoral, le climat est subéquatorial, caractérisé par un fort taux d’humidité (de 80 à 80%) et de fortes précipitations.

Cette zone connaît deux saisons des pluies, une grande de mai à Juillet, et une petite en octobre et novembre. Elle connaît aussi deux saisons sèches, la grande qui court de décembre à avril, et la petite d’août à septembre. Dans le centre du pays, on rencontre un climat tropical humide avec un taux d’humidité de 60 à 70%. On trouve aussi dans cette région deux saisons des pluies, une grande de juin à octobre, et une petite de mars à mai, ainsi que deux saisons sèches, une grande de novembre à mars, et une petite en juillet et août.
Dans le nord, le climat soudanais présente des variations de températures d’environ 20°C, une humidité de 40 à 50% et la présence de l’harmattan, un vent sec et frais qui souffre de décembre à février. On n’y rencontre qu’une seule saison des pluies, de juillet à octobre, et une unique saison sèche, de novembre à juin.

Végétation

Le tiers du pays, au sud et à l’ouest, est constitué de forêts, tandis que le centre et le nord présentent des zones de savanes qui deviennent de plus en plus clairsemées au fur et à mesure que l’on monte vers le nord du pays. Mais du fait d’une exploitation intensive et non contrôlée, il ne reste plus grand-chose de la forêt ivoirienne.
Alors que l’on estimait, au moment de l’indépendance, la superficie de la zone forestière ivoirienne à 17 millions d’hectares, elle représentait mois de 6 millions d’hectares en 2007.

Population

La population ivoirienne est évaluée à 20 millions d’habitants. La densité est de 61 hab/Km² et la croissance démographique s’élève à 1,8 %.

Quelques 60 ethnies cohabitent, regroupées en quatre grands groupes qui sont les Mandé, les Voltaïques, les Krou et les Akan.
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