Martin Sokouri Bohui, directeur national de campagne adjoint de Laurent Gbagbo chargé des élections, a animé dimanche un meeting à la nouvelle gare d'Adzopé. L'intervenant a soutenu que la démarche de son parti vise la « transparence des élections » avant de confier qu'ils ne cèderont pas face à l'opposition. « Sur la transparence des élections, le Fpi ne transigera pas », a-t-il prévenu après avoir expliqué dans les détails les raisons de ces revendications. Le parlementaire a argué que le renouvellement des Cei locales s'impose dans la mesure où elles sont dirigées à 95% par le Rhdp. De plus, à l'en croire, la dissolution par le président Laurent Gbagbo de la défunte équipe qui avait à sa tête Beugré Mambé s'applique par voie de conséquence à tous ses démembrements. « Pour nous, camp présidentiel, a informé l'intervenant, les Cei locales n'existent plus ». A propos de la commission centrale, le député a jugé « anticonstitutionnel » le droit à la délibération à 22 membres sur 31. « Il faut donner voix délibérative à tout le monde pour qu'il y ait équilibre », gage de « la transparence des élections », a-t-il soutenu. Pour l'envoyé du Fpi, auditer la liste électorale provisoire dite liste blanche est un impératif. « Mambé a fraudé. Les 429. 000 qu'il a voulu inscrire sur la liste électorale représentent la partie visible de l'iceberg. Qui sait ce qu'il a fait avec les 5. 300.000 ? », s'est-il interrogé. Et de révéler que, contrairement à ce que l'on pense, les 429.000 sont un chiffre suffisamment important pour faire basculer le résultat de l'élection. Selon son argumentation, ils représentent 8% de l'électorat. Et 200.000 personnes auraient été insérées dans la zone où « Gbagbo est fort », soit 3% des électeurs. Le reste a été reparti de sorte qu'il y ait 3,5% au nord. « Vous seriez assis en train de dire que Gbagbo va gagner et puis les résultats auraient donné autre chose», a-t-il voulu convaincre les militants. Il a argué ne pas comprendre le refus de l'opposition face à l'audit. : «Si vous ne vous reprochez rien, pourquoi refuser ?
Bamba K. Inza (stagiaire), envoyé spécial
Bamba K. Inza (stagiaire), envoyé spécial
