Séka Jules, Konan Huberson, Coulibaly Mamadou et Sanou Sibiri respectivement secrétaire général de l'Association générale des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Ageeci), secrétaire national aux affaires pédagogiques, secrétaire de section chargé des affaires pédagogiques et militant de la section de Yopougon sont depuis hier aux urgences du Chu de Yopougon. Alors qu'ils étaient en activité syndicale au lycée municipal Pierre Dadiet de Yopougon, ces jeunes ont été séquestrés et bastonnés par des éléments de la Fesci avant de se retrouver dans cette structure sanitaire. La voix encore faible, Konan Huberson explique que chaque début d'année, l'Ageeci fait des tournées dans les établissements dans l'optique de présenter ses vœux aux élèves. Ainsi hier matin, elle s'est présentée au lycée Pierre Dadiet avec deux types de prospectus. Le premierr qui était celui des vœux et le second rappelait le chapelet de problèmes de l'école et appelait les élèves à s'organiser pour pouvoir obtenir la résolution de ces difficultés. «Sur ce second prospectus, nous évoquions les sureffectifs dans les salles de classe, le manque de banc qui conduisaient les élèves à s'asseoir à 3 sur un même table-blanc alors qu'ils payaient en début d'année 4.000 Fcfa au Coges (Comité de gestion des écoles), Etc… Nous étions donc en train de distribuer les affiches lorsque des jeunes gens, portant des tee-shirts à l'effigie de la Fesci-Cos ont fait irruption dans l'établissement. Ils nous ont dit que nous n'avions pas le droit de distribuer, ni encore de coller des affiches dans les établissements sans leur autorisation. Nous leur avons alors rappelé que l'année dernière, les structures syndicales avaient signé un accord de respect mutuel à Grand-Bassam lors d'un atelier organisé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. C'est alors que les éléments de la Fesci-Cos nous ont demandé de venir discuter dans une salle. Nous avons donc cru en leur bonne foi et les avons suivis dans le bureau d'un des censeurs de l'établissement.
C'est une fois là-bas que les fescistes qui étaient environ une cinquantaine ont commencé à nous battre», a expliqué Konan. «Nous avons été séquestrés et battus avec des bâtons, des branches d'arbres, des fils de courant, pendant plus de 3 heures, sans que le premier responsable de l'établissement ne daigne appeler la police. C'est finalement grâce à l'intervention des censeurs que nous avons été libérés de cette salle avant d'être enfermés dans une autre jusqu'à l'arrivée de la police. C'est finalement aux alentours de 14 h que notre supplice a pris fin et que nous avons pu regagner le Chu de Yopougon», a révélé Séka Jules. Ce dernier affirme qu'il porte une fracture au nez et à l'épaule gauche, pendant que Huberson a une fracture au poignet. Coulibaly Mamadou et Sanou Sibiri, s'en sont sorti respectivement avec une fracture à la main et une déchirure à l'arcade sourcilière. Quant aux autres membres fondateurs de l'Ageeci parmi lesquels Messou Olivier qui disent être aujourd'hui recherchés, ils ont choisi de se terrer.
Toutes nos tentatives pour joindre le premier responsable de la Fesci ont été vaines.
Touré Yelly
C'est une fois là-bas que les fescistes qui étaient environ une cinquantaine ont commencé à nous battre», a expliqué Konan. «Nous avons été séquestrés et battus avec des bâtons, des branches d'arbres, des fils de courant, pendant plus de 3 heures, sans que le premier responsable de l'établissement ne daigne appeler la police. C'est finalement grâce à l'intervention des censeurs que nous avons été libérés de cette salle avant d'être enfermés dans une autre jusqu'à l'arrivée de la police. C'est finalement aux alentours de 14 h que notre supplice a pris fin et que nous avons pu regagner le Chu de Yopougon», a révélé Séka Jules. Ce dernier affirme qu'il porte une fracture au nez et à l'épaule gauche, pendant que Huberson a une fracture au poignet. Coulibaly Mamadou et Sanou Sibiri, s'en sont sorti respectivement avec une fracture à la main et une déchirure à l'arcade sourcilière. Quant aux autres membres fondateurs de l'Ageeci parmi lesquels Messou Olivier qui disent être aujourd'hui recherchés, ils ont choisi de se terrer.
Toutes nos tentatives pour joindre le premier responsable de la Fesci ont été vaines.
Touré Yelly
