Dernière couche de peinture sur le vaste portail qui sert d’entrée principale à la prison. Et aussi sur les murs de certains bâtiments. Des ouvriers sont assis devant l’entrée principale. D’autres sont en pleine activité. C’est le décor du camp pénal de Bouaké, dans l’après-midi de mercredi. Le plus grand bagne du pays renaît après avoir été à l’abandon depuis septembre 2002. Situé en bordure du boulevard Reine Pokou, à 5km du centre-ville, le camp pénal est un établissement construit sur environ 10.000 m2. Il jouxte le campus 1 de l’université locale et est protégé par une double clôture. La première est un mur en béton d'environ 3 mètres de hauteur et la seconde est faite de barbelés neufs. Le centre carcéral est construit au bord d’un lac, du côté opposé au boulevard.
Derrière l’immense portail en fer, les locaux de l’administration ont été remis à neuf. Le chef de chantier, après hésitations autorise une visite sommaire. Environ une dizaine de bâtiments ont été réhabilités. Dans la cour, des arbres, surtout des manguiers. Le guide nous refuse l’accès aux cellules. « C’est une prison. Pour des raisons de sécurité, on ne peut permettre de visite. Surtout que la première tranche est achevée. Les bâtiments seront livrés à la fin de ce mois. Les maçons, menuisiers, plombiers électriciens et ferronniers ont fini. Il ne reste plus que les peintres», explique-t-il. Des bâtiments décoiffés attendent leur tour de réhabilitation. C’est la deuxième tranche qui comprend aussi les logements des gardes pénitentiaires, du régisseur et de ses adjoints. L’Etat doit trouver les financements. La première tranche a été réalisée grâce à un fonds alloué par l’Allemagne pour la réhabilitation de 9 prisons en zone CNO. Mais, Berlin ne prendra pas en compte les résidences. Il faut rappeler que le bataillon bangladeshi a réhabilité 6 classes de l’école du camp pénal (« Epp Bouaké Ouest »). Les enfants auront une école où suivre les cours en cas de retour de leurs parents. La prison civile, sise au quartier Commerce, non loin du tribunal de première instance, n’a pas été entièrement endommagée. De même que le tribunal qui a été aussi réhabilité à l’image des logements du procureur de la République et de son substitut.
Allah Kouamé
Correspondant régional
Derrière l’immense portail en fer, les locaux de l’administration ont été remis à neuf. Le chef de chantier, après hésitations autorise une visite sommaire. Environ une dizaine de bâtiments ont été réhabilités. Dans la cour, des arbres, surtout des manguiers. Le guide nous refuse l’accès aux cellules. « C’est une prison. Pour des raisons de sécurité, on ne peut permettre de visite. Surtout que la première tranche est achevée. Les bâtiments seront livrés à la fin de ce mois. Les maçons, menuisiers, plombiers électriciens et ferronniers ont fini. Il ne reste plus que les peintres», explique-t-il. Des bâtiments décoiffés attendent leur tour de réhabilitation. C’est la deuxième tranche qui comprend aussi les logements des gardes pénitentiaires, du régisseur et de ses adjoints. L’Etat doit trouver les financements. La première tranche a été réalisée grâce à un fonds alloué par l’Allemagne pour la réhabilitation de 9 prisons en zone CNO. Mais, Berlin ne prendra pas en compte les résidences. Il faut rappeler que le bataillon bangladeshi a réhabilité 6 classes de l’école du camp pénal (« Epp Bouaké Ouest »). Les enfants auront une école où suivre les cours en cas de retour de leurs parents. La prison civile, sise au quartier Commerce, non loin du tribunal de première instance, n’a pas été entièrement endommagée. De même que le tribunal qui a été aussi réhabilité à l’image des logements du procureur de la République et de son substitut.
Allah Kouamé
Correspondant régional
