Le Conseil général a tenu sa troisième session ordinaire le week-end dernier. De nombreux projets programmés par le conseil général de Sinfra n’ont pu être exécutés, lors de l’exercice écoulé. Même ceux qui ont connu un début d’exécution demeurent toujours en souffrance. C’est le constat amer qui a été fait à l’occasion de la troisième session ordinaire dudit conseil qui a eu lieu le week-end dernier, à la salle des fêtes de la mairie. Cette situation, a fait remarquer Lia Bi Douayoua, président dudit conseil, est liée aux problèmes de trésorerie et autres difficultés financières que rencontre l’Etat, du fait de la crise militaro-politique qui perdure. Conséquence, le conseil général reste devoir à ce jour, 277 millions de Fcfa aux entrepreneurs pour les projets réalisés. Quand, les chantiers d’électrification de certains villages, de construction d’écoles, de centres de santé et de reprofilage de routes, dont les travaux ont connu un début d’exécution pour certains, restent tout simplement bloqués. Déplorant cette situation qui entrave le développement local, le président du conseil pense que seule la fin de la guerre peut améliorer la situation. «Il faut que chacun de nous travaille pour que la paix revienne. Que la guerre finisse pour que l’Etat ait de l’argent. Il faut que les gens qui ont pris les armes et qui prennent les taxes depuis 6 ans, et qui font que l’Etat ne perçoit rien, les déposent», a-t-il dit. Autre solution, M. Lia Bi Douayoua compte mettre l’accent sur la mobilisation des ressources propres et additionnelles. En sensibilisant la population à la culture de l’impôt. Car, fait-il savoir, plus le volume de fonds collectés en matière de taxes et impôts augmente, plus, la part qui revient à la collectivité devient importante. Ce qui permettrait à sa structure de financer certains projets, sans attendre la subvention de l’Etat. C’est pourquoi, pour l’exercice 2009, en plus de la sensibilisation, des mesures seront prises pour instaurer la culture de l’impôt dans le département. Des services seront commis pour répertorier tous les contribuables et aucun détail ne sera négligé. Parce que, dit-il, « il n’est pas normal que l’on prenne l’impôt de quelques uns, pour faire le travail de tout le monde ». Pour l’exercice 2009, le budget primitif adopté s’équilibre en recettes et en dépenses, à 548.000.000 Fcfa. Dont 248.000.000 F pour le fonctionnement et 300.000.000 F au titre des investissements. Signalons que malgré les difficultés de trésorerie, le Conseil général a pu réaliser divers projets au cours de l’exercice écoulé. On peut citer pêle-mêle, la construction de salles de classe, la distribution de tables-bancs, l’électrification de plusieurs villages, l’acquisition de 3 véhicules etc.
Koffi Kouamé
Correspondant régional
Koffi Kouamé
Correspondant régional