Une fois de plus, la tradition a été respectée. Hier encore au palais présidentiel, pour la 49e fois, le corps diplomatique accrédité dans notre pays a ouvert le ballet des présentations de vœux de nouvel an au président de la République. Parlant au nom des ambassadeurs en tant que doyen du corps diplomatique, Mgr Ambroise Madtha du Vatican a formulé des vœux de paix et de prospérité à l’endroit de la Côte d’Ivoire et tous ses habitants. Le Nonce Apostolique a surtout souhaité que l’année 2009 soit celle des élections en Côte d’Ivoire. «Nous formons le vœu que cette année soit enfin celle des élections tant attendues, des élections qui, nous le souhaitons, consacreront le retour définitif de la paix», a-t-il souhaité. Un vœu qui d’ailleurs selon lui, tient plus que jamais à cœur aux Ivoiriens et à leur président. A preuve, a-t-il argué pour soutenir cette foi, les grands panneaux essaimés dans les villes de Côte d’Ivoire par le président Laurent Gbagbo qui invitent à aller «vite... vite… vite» aux élections. «Puissent-elles se réaliser grâce au concours de chacun!», a-t-il prié. Car aux dires du Nonce Apostolique, certes depuis la signature de l’accord politique de Ouagadougou, il y a eu des avancées notables grâce à «l’esprit de dialogue et de consensus qui prévaut désormais». Mais il reste encore des pas à franchir dont le plus important reste la tenue des élections. Malgré tout, Mgr Madtha reconnaît en même temps qu’aujourd’hui que la Côte d’Ivoire a renoué avec la confiance, la stabilité et la paix. «C’est donc notre devoir, en plus des félicitations que nous vous adressons pour les différents progrès qui ont été réalisés sur la voie de la paix, de la réconciliation et de la réunification du pays, de vous encourager à poursuivre l’œuvre entreprise avec la participation de tous», a-t-il rassuré. Prenant à son tour la parole, le chef de l’Etat a retourné les mêmes vœux de paix et de prospérité aux différents représentants des Etats et des organisations internationales présents sur le sol ivoirien. Il a en outre, rappelé que tant qu’il n’y a pas des élections, il demeure toujours président de la République. «C’est constitutionnel et ce n’est pas négociable», a-t-il martelé. Pour le chef de l’Etat, l’objectif premier du gouvernement reste toujours la tenue de élections. Mais leur organisation ne doit pas se faire dans la précipitation. Pour éviter selon lui, qu’après les élections, il y ait des troubles comme cela a été le cas ailleurs. Aussi a-t-il demandé aux pays amis et frères de la Côte d’Ivoire de l’accompagner sans pression aucune dans le processus de sortie de crise. Parlant de la lutte contre la corruption, le chef de l’Etat a prévenu qu’il ira jusqu’au bout dans l’opération mains propres initiées dans la filière café-cacao. «Il ne s’agit pas de quelques milliers de FCFA qui ne sont pas allés ni dans les caisses de l’Etat ni dans les poches des paysans. Il s’agit de milliards», a-t-il justifié.
Gbagbo : “Tant qu’il n’ya pas d’élections, je suis président”
C’est pourquoi, il a tenu à mettre en garde ceux qui selon lui, vont nuitamment voir les juges pour dire que le président de la République a demandé la libération des barons de la filière incarcérés à la maison d’arrêt et de Correction d’Abidjan. «Je dis à tous les magistrats qui sont en charge de ce dossier que je n’ai envoyé personne. Ceux qui viennent vous voir sont des imposteurs et ils doivent être traités comme tels», a-t-il menacé. Le président de la République a tenu à avertir que l’opération anticorruption s’étendra aux autres secteurs où il y a eu des malversations.
S’agissant de son réveil tardif, il l’a justifié par le fait de la guerre. Concernant les ressources régénérées par le pétrole, s’il reconnaît qu’il faut leur inscription dans le budget, il a précisé tout de même que la Côte d’Ivoire ne peut être mise au rang de grand producteur de pétrole au même titre que le Nigeria et l’Angola. Mais que notre pays s’attellera à tripler sa production cette année pour permettre aux caisses de l’Etat de souffler. En ce qui concerne l’assainissement de l’environnement des affaires, le chef de l’Etat a fustigé les décisions de justice contradictoire qui ne rassurent et n’encouragent pas les bailleurs de fonds à venir investir en Côte d’Ivoire. Il a avoué avoir lui-même été obligé d’intervenir directement dans certains dossiers tels que les affaires Cora, Esso-Centaures Routiers et Versus Bank. Ce qui pour lui, n’est pas normal. Il a donc demandé aux acteurs de la justice ivoirienne de se mettre au diapason pour accompagner la sortie de crise et rassurer les investisseurs. Face aux forces de défense et de sécurité qui lui ont, par la voix du chef de l’état-major, le général Phillipe Mangou, réitéré leur fidélité et dévouement, le président Laurent Gbagbo a exprimé sa détermination à en finir la crise. «Je n’ai aucun problème, aucun doute, ni aucune espèce d’appréhension», a-t-il déclaré au sujet de la fin de crise. Avant de promettre aux militaires, gendarmes, policiers, douaniers et agents de eaux et forêts qu’une fête en leur honneur sera organisée au moment opportun à la fin des élections. Avant les FDS, le corps préfectoral a également présenté ses vœux au chef de l’Etat. La cérémonie de présentation des vœux se poursuit aujourd’hui avec les partis politiques, les autres corps constitués et la société civile.
Jean-Claude Coulibaly
Gbagbo : “Tant qu’il n’ya pas d’élections, je suis président”
C’est pourquoi, il a tenu à mettre en garde ceux qui selon lui, vont nuitamment voir les juges pour dire que le président de la République a demandé la libération des barons de la filière incarcérés à la maison d’arrêt et de Correction d’Abidjan. «Je dis à tous les magistrats qui sont en charge de ce dossier que je n’ai envoyé personne. Ceux qui viennent vous voir sont des imposteurs et ils doivent être traités comme tels», a-t-il menacé. Le président de la République a tenu à avertir que l’opération anticorruption s’étendra aux autres secteurs où il y a eu des malversations.
S’agissant de son réveil tardif, il l’a justifié par le fait de la guerre. Concernant les ressources régénérées par le pétrole, s’il reconnaît qu’il faut leur inscription dans le budget, il a précisé tout de même que la Côte d’Ivoire ne peut être mise au rang de grand producteur de pétrole au même titre que le Nigeria et l’Angola. Mais que notre pays s’attellera à tripler sa production cette année pour permettre aux caisses de l’Etat de souffler. En ce qui concerne l’assainissement de l’environnement des affaires, le chef de l’Etat a fustigé les décisions de justice contradictoire qui ne rassurent et n’encouragent pas les bailleurs de fonds à venir investir en Côte d’Ivoire. Il a avoué avoir lui-même été obligé d’intervenir directement dans certains dossiers tels que les affaires Cora, Esso-Centaures Routiers et Versus Bank. Ce qui pour lui, n’est pas normal. Il a donc demandé aux acteurs de la justice ivoirienne de se mettre au diapason pour accompagner la sortie de crise et rassurer les investisseurs. Face aux forces de défense et de sécurité qui lui ont, par la voix du chef de l’état-major, le général Phillipe Mangou, réitéré leur fidélité et dévouement, le président Laurent Gbagbo a exprimé sa détermination à en finir la crise. «Je n’ai aucun problème, aucun doute, ni aucune espèce d’appréhension», a-t-il déclaré au sujet de la fin de crise. Avant de promettre aux militaires, gendarmes, policiers, douaniers et agents de eaux et forêts qu’une fête en leur honneur sera organisée au moment opportun à la fin des élections. Avant les FDS, le corps préfectoral a également présenté ses vœux au chef de l’Etat. La cérémonie de présentation des vœux se poursuit aujourd’hui avec les partis politiques, les autres corps constitués et la société civile.
Jean-Claude Coulibaly