La traditionnelle cérémonie de présentation de vœux de nouvel an des couches socio-professionnelles de la nation et des représentants des pays étrangers et organisations internationales au Chef de l’Etat s’est déroulée, hier, au grand salon du Palais de la Présidence de la République au Plateau. Autour de lui, ont pris place, le Premier ministre et les membres du gouvernement, les présidents des institutions et les membres du cabinet présidentiel.
Après les premiers échanges entre le Nonce apostolique, doyen du corps diplomatique accrédité près la Côte d’Ivoire, Mgr Ambroise Madtha, et le Président Laurent Gbagbo, ce fut le tour des Forces de défense et de sécurité. Conduites par le général de division Philippe Mangou, ces forces comprenaient les Fds-Ci, Licorne et Onuci. Les forces impartiales étaient conduites, chacune, par les généraux commandants adjoints.
Le Président de la République, chef suprême des armées, a félicité chaleureusement les troupes pour les efforts accomplis depuis les sept années que dure la crise militaro-politique. Il a souhaité, en réponse au discours du Cema Mangou, à chacun des officiers, sous-officiers et militaires du rang, «une année de joie, d’accomplissement professionnelle et une année d’accomplissement pour la Côte d’Ivoire».
Satisfait de tous les sacrifices consentis, il leur promet l’hommage et la reconnaissance de la nation. «Mes chers amis, notre jour de gloire arrivera. Quand on aura fini les élections, il faudra que la République vous fasse une fête, à vous autres, les soldats. Nous sommes tous des ouvriers de la Côte d’Ivoire, des ouvriers du pays. Mais il y a travailleurs et travailleurs. Il y a des moments où on met en exergue les mérites de tel ou tel corps. Quand il s’agit de faire rentrer l’argent dans les caisses de l’Etat, on met en exergue les mérites de la douane ; quand il s’agit d’enseigner, d’instruire et de partager le savoir avec la jeunesse, on met en exergue les mérites du corps enseignant; quand il s’agit de défendre notre pays, on met en exergue les mérites des soldats. Et c’est vous, nos soldats», a-t-il déclaré. Il dit être d’autant plus heureux qu’il n’a trouvé, après sa prestation de serment, le 26 octobre 2000, c’est-à-dire quatre jours après son élection, qu’une armée composée uniquement que d’homme. Sans armes. «Une armée, c’est donc un groupe d’hommes et de femmes qui ont des armes pour défendre un pays. Au moment où j’arrivais au pouvoir, on avait un groupe d’hommes et de femmes, mais on n’avait pas d’armée parce que eux, n’étaient pas armés». Cependant, comme le dit un adage, à quelque chose, malheur est bon puisque le pays a tiré des leçons de la mauvaise passe dont il est en train de sortir aujourd’hui. «L’un des premiers aspects bénéfiques que nous avons eus avec la guerre, c’est de nous ouvrir les yeux et de nous dire qu’il ne s’agit pas de chanter la paix pour l’avoir, mais il faut armer l’armée pour protéger la paix. Et nous avons armé notre armée, et depuis ce jour, nous avons la paix», a confié le Chef de l’Etat. Confirmant ainsi, le proverbe latin qui dit : «Si tu veux la paix, prépare la guerre (.…) Maintenant, nous avons une armée. On a détruit nos appareils qui nous donnaient un avantage immédiat. Mais ça, ce n’est pas grave. Ils sont quand même armés parce qu’il y a d’autres armes qui n’ont pas été détruites. Et après la guerre, on les remplacera. Donc, aujourd’hui, vous avez une armée qu’il faut féliciter, qu’il faut admirer. Et je la félicite, au nom de la République», a-t-il dit. Se fondant sur «les progrès» réalisés en matière de défense et de sécurisation du territoire nationale, il a qualifié de «niais» les discours de certaines personnes qui pensent qu’il est inutile d’investir dans une institution alors qu’il aurait fallu construire des centres de santé et des écoles. Pour Laurent Gbagbo, tout pays est à l’image de son armée. Plus l’armée est moderne et forte, plus le pays est développé.
La preuve, aujourd’hui, le pays est pratiquement sorti de la crise, il ne reste plus qu’à organiser les élections générales dont il ne doute pas de la réussite. Et cela, grâce aux militaires, gendarmes, policiers, douaniers et eaux et forêts « dont le métier est de mourir pour que tu puisses faire tes revendications». Aussi, n’entend-il pas s’arrêter en si bon chemin. Bien au contraire, il envisage d’accroître les capacités actuelles. «Tant qu’on n’est pas sorti de la crise, c’est d’abord à eux que doivent aller tous les efforts de la nation, pour que, demain, chacun puisse jouir de ses droits démocratiques. Qu’est-ce qu’un droit démocratique quand tu es mort ? Qu’est-ce qu’un droit démocratique quand ton pays n’existe plus, quand l’Etat a volé en éclats ? (…). Les droits démocratiques existent parce que le pays existe et parce que les institutions de l’Etat existent», a-t-il prévenu.
Pour le Chef de l’Etat, la consolidation des acquis, passe par la signature, a-t-il dit, du 4e accord complémentaire à l’accord politique de Ouagadougou. «C’est votre Accord», leur a-t-il car il, traite essentiellement des questions militaires sur la base des propositions des militaires des deux bords. Il a soutenu qu’il sera mis à «exécution». «Nous allons redéployer les magistrats, rouvrir les prisons» dans les jours à venir. Tout comme les gendarmes et les policiers seront réinstallés. Car sans les forces de sécurité et les greffiers, les magistrats et douaniers ne pourront exercer librement leurs activités.
Paulin N. Zobo
Après les premiers échanges entre le Nonce apostolique, doyen du corps diplomatique accrédité près la Côte d’Ivoire, Mgr Ambroise Madtha, et le Président Laurent Gbagbo, ce fut le tour des Forces de défense et de sécurité. Conduites par le général de division Philippe Mangou, ces forces comprenaient les Fds-Ci, Licorne et Onuci. Les forces impartiales étaient conduites, chacune, par les généraux commandants adjoints.
Le Président de la République, chef suprême des armées, a félicité chaleureusement les troupes pour les efforts accomplis depuis les sept années que dure la crise militaro-politique. Il a souhaité, en réponse au discours du Cema Mangou, à chacun des officiers, sous-officiers et militaires du rang, «une année de joie, d’accomplissement professionnelle et une année d’accomplissement pour la Côte d’Ivoire».
Satisfait de tous les sacrifices consentis, il leur promet l’hommage et la reconnaissance de la nation. «Mes chers amis, notre jour de gloire arrivera. Quand on aura fini les élections, il faudra que la République vous fasse une fête, à vous autres, les soldats. Nous sommes tous des ouvriers de la Côte d’Ivoire, des ouvriers du pays. Mais il y a travailleurs et travailleurs. Il y a des moments où on met en exergue les mérites de tel ou tel corps. Quand il s’agit de faire rentrer l’argent dans les caisses de l’Etat, on met en exergue les mérites de la douane ; quand il s’agit d’enseigner, d’instruire et de partager le savoir avec la jeunesse, on met en exergue les mérites du corps enseignant; quand il s’agit de défendre notre pays, on met en exergue les mérites des soldats. Et c’est vous, nos soldats», a-t-il déclaré. Il dit être d’autant plus heureux qu’il n’a trouvé, après sa prestation de serment, le 26 octobre 2000, c’est-à-dire quatre jours après son élection, qu’une armée composée uniquement que d’homme. Sans armes. «Une armée, c’est donc un groupe d’hommes et de femmes qui ont des armes pour défendre un pays. Au moment où j’arrivais au pouvoir, on avait un groupe d’hommes et de femmes, mais on n’avait pas d’armée parce que eux, n’étaient pas armés». Cependant, comme le dit un adage, à quelque chose, malheur est bon puisque le pays a tiré des leçons de la mauvaise passe dont il est en train de sortir aujourd’hui. «L’un des premiers aspects bénéfiques que nous avons eus avec la guerre, c’est de nous ouvrir les yeux et de nous dire qu’il ne s’agit pas de chanter la paix pour l’avoir, mais il faut armer l’armée pour protéger la paix. Et nous avons armé notre armée, et depuis ce jour, nous avons la paix», a confié le Chef de l’Etat. Confirmant ainsi, le proverbe latin qui dit : «Si tu veux la paix, prépare la guerre (.…) Maintenant, nous avons une armée. On a détruit nos appareils qui nous donnaient un avantage immédiat. Mais ça, ce n’est pas grave. Ils sont quand même armés parce qu’il y a d’autres armes qui n’ont pas été détruites. Et après la guerre, on les remplacera. Donc, aujourd’hui, vous avez une armée qu’il faut féliciter, qu’il faut admirer. Et je la félicite, au nom de la République», a-t-il dit. Se fondant sur «les progrès» réalisés en matière de défense et de sécurisation du territoire nationale, il a qualifié de «niais» les discours de certaines personnes qui pensent qu’il est inutile d’investir dans une institution alors qu’il aurait fallu construire des centres de santé et des écoles. Pour Laurent Gbagbo, tout pays est à l’image de son armée. Plus l’armée est moderne et forte, plus le pays est développé.
La preuve, aujourd’hui, le pays est pratiquement sorti de la crise, il ne reste plus qu’à organiser les élections générales dont il ne doute pas de la réussite. Et cela, grâce aux militaires, gendarmes, policiers, douaniers et eaux et forêts « dont le métier est de mourir pour que tu puisses faire tes revendications». Aussi, n’entend-il pas s’arrêter en si bon chemin. Bien au contraire, il envisage d’accroître les capacités actuelles. «Tant qu’on n’est pas sorti de la crise, c’est d’abord à eux que doivent aller tous les efforts de la nation, pour que, demain, chacun puisse jouir de ses droits démocratiques. Qu’est-ce qu’un droit démocratique quand tu es mort ? Qu’est-ce qu’un droit démocratique quand ton pays n’existe plus, quand l’Etat a volé en éclats ? (…). Les droits démocratiques existent parce que le pays existe et parce que les institutions de l’Etat existent», a-t-il prévenu.
Pour le Chef de l’Etat, la consolidation des acquis, passe par la signature, a-t-il dit, du 4e accord complémentaire à l’accord politique de Ouagadougou. «C’est votre Accord», leur a-t-il car il, traite essentiellement des questions militaires sur la base des propositions des militaires des deux bords. Il a soutenu qu’il sera mis à «exécution». «Nous allons redéployer les magistrats, rouvrir les prisons» dans les jours à venir. Tout comme les gendarmes et les policiers seront réinstallés. Car sans les forces de sécurité et les greffiers, les magistrats et douaniers ne pourront exercer librement leurs activités.
Paulin N. Zobo