En marge de l'investiture du 44ème Président des Etats Unis à laquelle il a assisté, le professeur Bamba Moriféré, président du PPS, a bien voulu, dans un entretien qu'il nous a accordé, le dimanche 25 janvier 2009 se prononcer sur l'actualité politique en Côte d’Ivoire.
D'entrée, l'homme a rassuré que le Parti pour le progrès et le socialisme qu'il “dirige toujours de main de maître, n'a réellement jamais vacillé”. Selon lui, les remous qui y ont eu lieu et que l'homme de la rue a interpretés comme une crise profonde “n'étaient qu'un tapage médiatique occasionné par un jeune membre du PPS qui avait profité de son absence du pays pour aller s'autoproclamer à la radio, créant ainsi le doute dans l'esprit des militants”. “Ce fut donc un simple petit vent”, ajoutera-t-il. “qui n'a donc jamais ébranlé les membres fondateurs et la direction du parti qui démeurent d'ailleurs toujours soudés”. Pour balayer du revers de la main les préoccupations de ses détracteurs qui l'accusent de vouloir toujours se greffer à d'autres formations politiques, l'ancien ministre de la santé sous Guehi Robert précise : “Mon parti a toujours été un parti de gauche et revendique, toute modestie gardée , ma part dans l'avènement du multipartisme en Côte d'Ivoire à côté des autres formations de gauche comme le Fpi, l'Usd et le Pit. Je n'ai jamais été avec le Rdr”. Là-dessus, l'ancien doyen de la faculté de pharmacie de l'Université d'Abidjan tient à faire la part des choses : “Au moment où nous luttions pour le vote à 18 ans, les urnes transparentes, les procès verbaux sur les lieux de vote, les dépouillements sur place et le bulletin unique, nous avons tendu la main au Rdr pour se joindre à nous au sein du front républicain puisque, lui, luttait pour la citoyenneté de son leader”.
Interpelé sur la situation de ces derniers temps, M. Moriféré, fustigera d'abord la coalition dite d'houphouetistes dont il “ne comprend pas le sens” et qu'il qualifie d'alliance “sans tête ni queue”, avant de se justifier: “Bédié est à la base des malheurs que connaît notre pays aujourd'hui. C'est lui qui, grâce à son “ivoirité” , a plongé la Cote d'Ivoire dans l'abîme où elle se trouve. Tous les ivoiriens le savent et il faudrait qu'ils le retiennent”. L'ancien vice- président de l'Assemblée nationale a rappelé d'ailleurs le massacre des allogènes dans la région de Dabou en 99 qui pour lui “était un signe annonciateur de cette crise”. Interrogé sur une possible alliance de son parti avec le Rhdp, l'ancien député de Daloa reste catégorique : “D'abord je ne suis pas houphouétiste et je ne l'ai jamais été. Et puis par principe, je ne peux pas m'allier avec des gens qui ont créé le désordre dans ce pays”. Le disant, le SG du PPS ne pensait pas seulement à l'ivoirité qu'il considère “comme un instrument fabriqué par des politiciens incompétents pour diviser afin de s'éterniser au pouvoir” mais, il faisait aussi allusion à l'esprit du 20 juillet 1977 où “Bedié avait été proprement taxé de ministre malhonnête par Houphouet avant d'être chassé du gouvernement et parachuté par la suite aux Etats-Unis, suite justement aux nombreuses surfacturations des complexes sucriers qui portaient bien sur sa signature”. C'est pourquoi, pour ce leader politique, “Konan Bédié est très mal placé aujourd'hui pour donner des leçons de gouvernance, de probité et surtout de gestion aux gouvernants actuels qui ne devraient pas se taire aussi devant ces accusations d'un homme qui pense que les ivoiriens sont assez amnésiques pour oublier ce qui s'est passé hier seulement”. D'ailleurs pour ce natif de Daloa qui considère Gbagbo comme un ami, mieux un frère qu'il connaît depuis 1962 pour avoir fait la clandesnité avec lui et qu'il a soutenu “par principe au moment où Chirac voulait imposer Konan Banny à la tête du pays, “on ne peut pas être gouvernant et opposant à la fois car, ce gouvernement appartient à tout le monde”. C'est pourquoi, selon lui “les conséquences de sa gestion sont imputables, non seulement à Gbagbo et Soro mais aussi et surtout à Allassane et Bedié qui ne sont pas bien placés pour le critiquer, même s'ils sont en campagne”. Pour l'ancien professeur en pharmacie donc “Gbagbo ne peut pas être le seul responsable de gens incompétents qui viennent réciter les leçons de leurs maitres. Ils devraient avant de le faire, démissionner ou refuser d'être dans un gouvernement” comme lui Moriféré l'a fait sous Houphouet et Bédié quand ceux-ci l'avaient sollicité pour des postes ministériels”. C'est pourquoi, il exige que “cette transition soit la plus courte possible”.
Une correspondance particulière de Mathieu Bouabré aux Etats-Unis mattbouabre@yahoo.com
D'entrée, l'homme a rassuré que le Parti pour le progrès et le socialisme qu'il “dirige toujours de main de maître, n'a réellement jamais vacillé”. Selon lui, les remous qui y ont eu lieu et que l'homme de la rue a interpretés comme une crise profonde “n'étaient qu'un tapage médiatique occasionné par un jeune membre du PPS qui avait profité de son absence du pays pour aller s'autoproclamer à la radio, créant ainsi le doute dans l'esprit des militants”. “Ce fut donc un simple petit vent”, ajoutera-t-il. “qui n'a donc jamais ébranlé les membres fondateurs et la direction du parti qui démeurent d'ailleurs toujours soudés”. Pour balayer du revers de la main les préoccupations de ses détracteurs qui l'accusent de vouloir toujours se greffer à d'autres formations politiques, l'ancien ministre de la santé sous Guehi Robert précise : “Mon parti a toujours été un parti de gauche et revendique, toute modestie gardée , ma part dans l'avènement du multipartisme en Côte d'Ivoire à côté des autres formations de gauche comme le Fpi, l'Usd et le Pit. Je n'ai jamais été avec le Rdr”. Là-dessus, l'ancien doyen de la faculté de pharmacie de l'Université d'Abidjan tient à faire la part des choses : “Au moment où nous luttions pour le vote à 18 ans, les urnes transparentes, les procès verbaux sur les lieux de vote, les dépouillements sur place et le bulletin unique, nous avons tendu la main au Rdr pour se joindre à nous au sein du front républicain puisque, lui, luttait pour la citoyenneté de son leader”.
Interpelé sur la situation de ces derniers temps, M. Moriféré, fustigera d'abord la coalition dite d'houphouetistes dont il “ne comprend pas le sens” et qu'il qualifie d'alliance “sans tête ni queue”, avant de se justifier: “Bédié est à la base des malheurs que connaît notre pays aujourd'hui. C'est lui qui, grâce à son “ivoirité” , a plongé la Cote d'Ivoire dans l'abîme où elle se trouve. Tous les ivoiriens le savent et il faudrait qu'ils le retiennent”. L'ancien vice- président de l'Assemblée nationale a rappelé d'ailleurs le massacre des allogènes dans la région de Dabou en 99 qui pour lui “était un signe annonciateur de cette crise”. Interrogé sur une possible alliance de son parti avec le Rhdp, l'ancien député de Daloa reste catégorique : “D'abord je ne suis pas houphouétiste et je ne l'ai jamais été. Et puis par principe, je ne peux pas m'allier avec des gens qui ont créé le désordre dans ce pays”. Le disant, le SG du PPS ne pensait pas seulement à l'ivoirité qu'il considère “comme un instrument fabriqué par des politiciens incompétents pour diviser afin de s'éterniser au pouvoir” mais, il faisait aussi allusion à l'esprit du 20 juillet 1977 où “Bedié avait été proprement taxé de ministre malhonnête par Houphouet avant d'être chassé du gouvernement et parachuté par la suite aux Etats-Unis, suite justement aux nombreuses surfacturations des complexes sucriers qui portaient bien sur sa signature”. C'est pourquoi, pour ce leader politique, “Konan Bédié est très mal placé aujourd'hui pour donner des leçons de gouvernance, de probité et surtout de gestion aux gouvernants actuels qui ne devraient pas se taire aussi devant ces accusations d'un homme qui pense que les ivoiriens sont assez amnésiques pour oublier ce qui s'est passé hier seulement”. D'ailleurs pour ce natif de Daloa qui considère Gbagbo comme un ami, mieux un frère qu'il connaît depuis 1962 pour avoir fait la clandesnité avec lui et qu'il a soutenu “par principe au moment où Chirac voulait imposer Konan Banny à la tête du pays, “on ne peut pas être gouvernant et opposant à la fois car, ce gouvernement appartient à tout le monde”. C'est pourquoi, selon lui “les conséquences de sa gestion sont imputables, non seulement à Gbagbo et Soro mais aussi et surtout à Allassane et Bedié qui ne sont pas bien placés pour le critiquer, même s'ils sont en campagne”. Pour l'ancien professeur en pharmacie donc “Gbagbo ne peut pas être le seul responsable de gens incompétents qui viennent réciter les leçons de leurs maitres. Ils devraient avant de le faire, démissionner ou refuser d'être dans un gouvernement” comme lui Moriféré l'a fait sous Houphouet et Bédié quand ceux-ci l'avaient sollicité pour des postes ministériels”. C'est pourquoi, il exige que “cette transition soit la plus courte possible”.
Une correspondance particulière de Mathieu Bouabré aux Etats-Unis mattbouabre@yahoo.com