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Politique Publié le mercredi 28 janvier 2009 | Le Nouveau Réveil

Doubé Binty, très en colère, parle à Gbagbo et aux refondateurs - Le FPI : ses mythes, ses légendes et ses fables !

S'il y a un parti qui a bâti son ''empire'' et assis sa (lugubre) réputation sur un quiproquo dantesque et incroyable se faisant passer aux yeux des autres et surtout aux yeux du peuple de Côte d'Ivoire pour ce qu'il n'est pas, c'est bien le Front Populaire Ivoirien, le FPI. A travers une manipulation outrancière de l'information allant jusqu'à la désinformation systématique, il a pu, abusant de la crédulité des masses populaires, se faire passer pendant longtemps pour un doux agneau alors qu'il n'est et ne sera qu'un loup vorace et sanguinaire. Une série de mythes, de légendes et de fables jalonnent ainsi le parcours de ce parti, qui ont aveuglé et crétinisé tant de monde et conduit la Côte d'Ivoire et son peuple à marcher aujourd'hui sur la tête. Tout a malheureusement une fin et ce peuple se réveille enfin, qui se rend compte qu'il n'a été qu'un jouet entre les mains de personnes sans scrupule, sans foi ni loi.


1) Le mythe d'une opposition de 30 ans au Père de la Nation

Il est raconté et chanté sur tous les toits que monsieur Laurent Gbagbo, le chef de la refondation, a mené une opposition farouche et sans concession au Président HOUPHOUET-BOIGNY pendant trente ans.

Le Président HOUPHOUET-BOIGNY nous ayant quitté en 1993, cela signifie que depuis 1963, monsieur Gbagbo était déjà un opposant politique au Père fondateur du PDCI-RDA. Ainsi, monsieur Gbagbo était déjà un grand opposant politique alors qu'il était au collège. Mensonge grossier et grotesque et falsification éhontée de l'histoire. Nous n'ignorons pas par contre que monsieur Gbagbo, professeur, faisait de la contestation et de l'agitation. Beaucoup se souviennent de ses démêlés avec la fille de l'ambassadeur d'Israël pour ses prises de position anti-israélienne pendant ses cours.

Devons-nous souligner qu'être contestataire ne fait pas nécessairement de quelqu'un un opposant. Ils sont d'ailleurs nombreux les hauts cadres du PDCI qui étaient des contestataires virulents. Quant au FPI, c'est un parti né dans la clandestinité dans les années 80. C'est dire que même là, on ne peut pas revendiquer une opposition trentenaire. On cherche à se faire valoir et à se bâtir une renommée comme ont peut sans hésiter tordre le cou aux événements et à l'histoire.
Bref, chacun appréciera.


2) La fable de l'exil politique

Lorsqu'il a pris la poudre d'escampette en 1984, monsieur Gbagbo peut-il affirmer et jurer la main sur le cœur qu'il était l'objet de persécution de la part du régime du Président HOUPHOUET-BOIGNY ?

La police était-elle à ses trousses à chacun de ses mouvements ?

Des escadrons de la mort ou des milices tentaient-ils d'attenter à sa vie ?

Comme mentionné plus haut, monsieur Gbagbo était un contestataire mais il n'était pas le seul parmi les intellectuels ou ceux se prétendant tels. Là encore, il fallait se faire passer pour victime d'un régime qu'il proclamait dictatorial et liberticide aux yeux de l'Occident. C'était également l'occasion de se faire passer pour un homme de gauche assoiffé de démocratie et de justice.

Tout cela n'a été que du bluff. Il nous revient que cette fuite était plutôt liée à une gestion fort scabreuse du GRTO qui allait entraîner des poursuites de certains responsables. Par ailleurs, tout le monde sait aujourd'hui où se trouvent la dictature et l'assassinat des libertés.


3) La légende de la prison de Séguéla

Les informations que nous avons recueillies soulignent que même les lycéens qui étaient à Séguéla avec Monsieur Gbagbo n'osent même pas parler de prison au sujet de leur séjour à Séguéla. Certains contestataires ont certes été enrôlés dans l'armée et envoyés à Séguéla. Cependant, après les traditionnels trois mois réglementaires pendant lesquelles les recrues ne sortent pas, tous les étudiants, élèves et professeurs ainsi incorporés écumaient la ville de Séguéla. Monsieur Gbagbo pense sans doute qu'il était un grand opposant politique jeté en prison parce qu'il ne pouvait pas se rendre à Gagnoa ou à Abidjan. Si les prisonniers politiques à travers le monde, à commencer par ceux du Goulag en passant par Nelson Mandela, avaient une prison du type de Séguéla, nous pensons que peu se seraient plaints de leur sort. Qu'on cesse donc de nous abuser avec cette légende créée par celui-là qui veut coûte que coûte apparaître comme un héros qu'il n'a jamais été et qu'il ne sera jamais. Ce qu'il peut revendiquer avec justesse, c'est d'être effectivement le digne successeur de Dignan Bailly et surtout de … Kragbé Gnagbé !


4) La légende du leader intrépide et courageux

L'épisode de l'exil volontaire de monsieur Gbagbo qui ressemble plutôt à une fuite nous situe déjà sur sa bravoure et son courage. Tout le monde a en mémoire son déguisement grotesque et ce nom qu'il s'est donné. Que dire de sa course mémorable et éperdue un certain 18 février 1992 lorsqu'il a pris ses jambes à son cou devant les Forces de l'ordre pour se réfugier piteusement dans le sous-sol d'un immeuble ? Quelle appréciation doit-on faire lorsqu'une personne se réfugie dans le coffre d'un véhicule pour ne pas être pris alors que celui qui conduisait le véhicule pouvait légitimement craindre d'être arrêté lui aussi ? On nous rabâche les oreilles de monsieur Gbagbo rentrant d'Italie après le déclenchement de la rébellion pour mener le combat de la libération (?) du pays.

On omet de souligner que monsieur Gbagbo n'est revenu au pays qu'après la sécurisation totale d'Abidjan et de sa région. Si bien qu'aujourd'hui, monsieur Gbagbo ne manifeste son courage exceptionnel que lorsqu'il se rend au nord ou au centre entouré de milliers de soldats de sa garde prétorienne et d'une armada de chars.

Et pourtant, le peureux toutes catégorises que serait le Président BEDIE a demeuré dix (10) jours au Centre sans escorte particulière.


5) Le mythe du parti de gauche et socialiste

C'est au pied du mur qu'on voit le maçon. Il a ainsi suffi que le FPI accède au pouvoir pour que le masque angélique qu'il portait tombe et qu'apparaisse le visage hideux d'un parti d'extrême droite cupide, vorace, avare et avaricieux. En bientôt neuf ans de pouvoir, le FPI et son guide n'ont posé aucun acte qui laisserait subodorer ou entrevoir un souci quelconque pour le bien-être du peuple.

-Dans l'opposition, le FPI et ses dirigeants étaient les parangons de l'intégrité et de la morale
En quelques mois de pouvoir, on s'est rapidement rendu compte qu'ils sont les champions du lucre et de la luxure. La décadence et la déchéance morales sont telles que la Rue Princesse est devenue la référence qu'on présente aux étrangers.

Faut-il rappeler que l'admission à un examen ou à un concours ne s'obtient que contre des dessous de table et qu'on ne peut bénéficier d'aucun service dans l'administration sans bourse délier ?

La corruption, érigée en système de gouvernement est devenue une institution de l'Etat.

-La bonne gouvernance était le cheval de bataille des refondateurs.

Le pouvoir, dit-on, corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument.

Pour mieux piller les richesses nationales, le FPI a instauré un régime dictatorial et sanguinaire qui contraint les populations terrorisées et tétanisées à ne dire mot quoi qu'il fasse.

On sait que les paysans et les planteurs n'ont jamais été aussi pauvres parce que les revenus du café et cacao ne font que gonfler les caisses de quelques uns.

Le pétrole et le gaz ont subi le même sort.

Alors qu'on critiquait un budget de souveraineté de 15 milliards, on n'a pas hésité à s'octroyer un budget de souveraineté de 65 milliards.

Alors que les règles de passation des marchés sont très claires et très précises, on s'est permis de passer des marchés de gré à gré portant sur des milliards.

C'est ainsi que le terminal à conteneurs du Port Autonome d'Abidjan a été bradé.

-Le FPI se faisait passer pour le partisan farouche de la justice
On sait ce qu'est devenue la justice sous les refondateurs. ASSALE TIEMOKO ANTOINE a appris à ses dépens et sûrement à nos dépens qu'il n'y a de justice (???) que pour le pouvoir et les puissants.

La justice (???) rendue dans l'affaire des déchets toxiques avec la condamnation de deux sous lampistes illustre éloquemment les facéties d'une justice aux ordres.

Il n'a pas fallu beaucoup de temps pour s'apercevoir que la pratique délibérée et résolue de l'injustice et des combines en tous genres sont les vertus cardinales du FPI.

-Le FPI clamait urbi et orbi qu'il allait instaurer la vraie démocratie et la démocratie vraie en Côte d'Ivoire pour faire oublier les 40 ans de dictature (???) du PDCI.

Le FPI a sans doute instauré une ''démocratie populaire'' où une infime minorité détient tous les leviers du pouvoir et toutes les richesses.

Le FIP a ainsi instauré dans notre pays la pire des dictatures qui existe sous le ciel.
Il était question pour les paysans de donner le pouvoir à monsieur Gbagbo pour qu'il le leur rende. Nous savons ce qu'il est advenu de ce slogan trompeur.

-Rendre chaque Ivoirien riche

Le Président HOUPHOUET-BOIGNY, dixit monsieur Gbagbo, a rendu la Côte d'Ivoire riche. Il revient donc à monsieur Gbagbo et au FPI de rendre chaque ivoirien riche.

Nous avons compris qu'il s'agissait de chaque Ivoirien grand dignitaire du FPI puisque seuls les pontes et dignitaires du FPI croulent sous le poids des richesses tandis que l'ensemble de la population broie du noir et est écrasée par la pire des misères.

Les refondateurs reconnaissent eux-mêmes que plus de 70 % de la population ont à peine un maigre repas par jour.

Nous savons également que 50 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Ainsi, si le Président HOUPHOUET-BOIGNY a rendu la Côte d'Ivoire riche, monsieur Gbagbo et le FPI ont réussi le tour de force de rendre chaque Ivoirien pauvre, à l'exclusion bien entendu des dignitaires du régime.

-La résolution des problèmes universitaires

On jurait de prélever 10 milliards sur le fonds de souveraineté pour résoudre tous les problèmes universitaires… et scolaires.

Non seulement le fonds de souveraineté a connu une croissance exponentielle, mais en bientôt neuf ans de pouvoir, monsieur Gbagbo et le FPI n'ont remis que 100 millions à l'université.
Et depuis leur arrivée calamiteuse au pouvoir, l'école ivoirienne, à commencer par l'université, a vécu.

Ce sont désormais les tricheurs et les cancres qui sont portés aux nues parce que soutiens inconditionnels d'un pouvoir incompétent et médiocre.

L'école gratuite n'a été qu'un slogan parmi tant d'autres et la distribution d'ouvrages scolaires s'est limitée pendant 2 années scolaires à quelques cahiers et à quelques bics.

La suppression de l'uniforme, mesure impopulaire par excellence, était la mesure phare des refondateurs pour se convaincre qu'ils faisaient du social. Ce fut une mesure ridicule, anachronique et aussitôt rejetée par le peuple qui se demande encore comment une telle idée a pu germer dans un cerveau humain.


6) Le mythe de la parole libérée

Jean Hélène et Guy André KIEFFER ont payé de leur vie la libération (?) supposée de la parole. Les journalistes et les journaux de l'opposition après les brimades et les destructions de leurs sièges savent ce que signifie la parole libérée des refondateurs : faire les éloges de monsieur Gbagbo, de son régime et de son pouvoir. Toute autre attitude est considérée comme un emprisonnement de la parole et est passible de la sanction suprême.


7) Le mythe des sociétés qui résistent

Parce que certaines sociétés ayant une activité portant sur des domaines captifs réussissaient à survivre, on leur a décerné le ''titre glorieux'' de sociétés qui résistent.

Aujourd'hui, la faillite et la banqueroute de notre pays qui se bat comme un forcené pour être reconnu comme pays pauvre très endetté, démontrent clairement qu'il s'est agi d'un mirage qu'on a présenté aux Ivoiriens.

Comment une société peut prétendre résister alors qu'elle peine à procurer à ses agents des fournitures de bureau et que quelquefois les fins de mois sont rudes pur ses travailleurs ?
Un audit de ces fameuses sociétés démontrera non seulement leur mauvaise gestion mais surtout leur faillite.

A travers ce rapide survol, nous nous rendons compte que le FPI est un parti de mythomanes, d'affabulateurs et de menteurs qui a réussi à mystifier tout un peuple à travers des slogans et des professions de foi trompeurs.

Aujourd'hui, le réveil est douloureux pour les Ivoiriens qui se mordent le doigt en pensant au fait que sous couvert de changement et de gouverner autrement, ils se sont laissés posséder par de mauvais prestidigitateurs illusionnistes.

DOUBE BINTY
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