Prévention des crises dans la sous-région : L`Unicef lance deux projets d’éducation et de formation des enfants et des jeunes

Un atelier s’est ouvert depuis le lundi 9 février 2009 à l’Hôtel Tiama sis au Plateau à l’initiative de l’Unicef. Il est question pour cette institution spécialisée des Nations Unies de réfléchir avec les acteurs du système éducatif ivoirien sur les moyens et méthodes de mise en œuvre de deux projets sous-régionaux qu’elle vient de lancer. Il s’agit du projet « Apprendre le long des frontières pour vivre au-delà des frontières » et du projet « Académie des talents ». Selon la Représentante résidente de l’Unicef en Côte d’Ivoire qui a livré les objectifs de ces deux projets, le premier vise à permettre aux enfants des zones frontalières difficilement accessibles du fait des conflits, de bénéficier d’un programme d’éducation. Pour ce faire, il sera construit dans ces zones où se déplacent régulièrement les populations d’une frontière à une autre au gré des crises, de nouvelles écoles en vus de permettre à ces milliers d’enfants hors du système éducatif de jouir de leur droit à l’éducation. Pour ce qui est du second, Mme Maarit Hirvonen a précisé qu’il a pour objectif de redonner une seconde chance aux jeunes ex-soldats et aux jeunes déscolarisés par l’ouverture de centres de formation qui seront équipés à cet effet. Après avoir révélé que ces deux projets concernent la Côte d’Ivoire, la Guinée , le Libéria et la Sierra Léone , Etats qui ont pendant ces dernières décennies traversé de graves crises, la Représentante de l’Unicef a indiqué que cela améliorera les relations entre ces pays et favorisera la stabilité dans la sous-région. « Une bonne mise en œuvre de ces projets permettra de prévenir toute forme de conflits et surtout de faire avancer l’harmonie et les interactions sociales grâce aux possibilités qu’elles offriront aux enfants et aux jeunes. Celles de jouir de leurs droits et, pour les jeunes des milieux défavorisés, de travailler pour développer leurs talents dans un cadre enrichissant », a-t-elle expliqué. Aux autorités ivoiriennes, particulièrement au représentant du ministère de l’Education nationale, elle demande une implication réelle pour la mise en œuvre de ces projets novateurs.

Julienne Ligué