Le maire Fanny Ibrahim a le sommeil trouble en ce moment. Les agents de sa mairie au nombre de huit-cents (800) réunis au sein du Mouvement des agents de mairie de Côte d’Ivoire (Modam-CI), se sont insurgés le lundi 09 février 2009 contre le financement, par les agents eux-mêmes de la confection de leurs badges. Ils ont manisfesté leur mécontentement lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à l’état civil 1 de Bouaké. «Nous sommes d’accord pour l’identification des agents. Mais nous ne sommes pas d’accord pour le financement de notre propre identification.. C’est la première fois de voir dans une mairie que l’on demande aux agents eux-mêmes de payer les frais de confection des badges, surtout quand on sait que nous ne sommes pas payés. Quelqu’un qui n’a pas de salaire comment lui demander de payer 2.500 FCFA pour s’établir un badge», s’est indigné Barro Souleymane, secrétaire général du mouvement syndical. Selon lui, les agents souffrent terriblement à cause de la question des salaires. C’est pourquoi il leur a ordonné de ne point se triturer les méninges pour se faire établir un badge. Concernant cette affaire de chapitre de salaire qu’on leur doit, celui-ci a indiqué que sur 69 mois de salaires, seuls 6 mois ont été payés. Par ailleurs, l’aide que veut apporter l’Etat à chaque agent estimée à 50.000 FCFA, et considérée comme une avance sur le salaire a été purement et simplement rejetée. «Que pouvons-nous faire avec 50.000 FCFA quand on sait qu’on nous doit près de 60 mois d’arriérés de salaire. Que personne ne touche à cet argent. Si on doit mourir, nous mourrons », a-t-il dit. Le refus de débourser de leurs propres poches de l’argent pour leurs badges est une mesure qu’il a qualifiée de conservatoire. Mais, Barro Souleymane a fait savoir que si dans les deux ou trois semaines qui suivent, rien n’est fait, ils vont aviser et une paralysie totale de la mairie n’est pas à exclure.
Bosco de Paré
Bosco de Paré