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Société Publié le mercredi 11 février 2009 | Parence

Les Nounous

Nounous est un terme générique enfantin désignant les nourrices. Ce sont en occident des femmes qui ont la garde des enfants d’autrui contre une rémunération.

Cette profession est apparue pour répondre au besoin né de l’incapacité de parents occupés à prendre en charge leur progéniture pendant leurs absences de la maison du fait du travail, des
voyages, et autres multiples occupations.

En Afrique, dans les temps anciens, l’enfant comme on le dit «appartenait à tous». Les familles
d’une communauté s’organisaient pour s’occuper des enfants. Au fil du temps, La modernisation, l’urbanisation croissante et progressive de nos contrées a mis à mal cette tradition.

Désormais l’enfant appartient plus à ses parents qu’à une communauté. Le besoin de prise en charge des enfants par des nounous s’impose alors en Afrique chez les parents occupés.

Comment assurer la nourriture, le bain, les soins, etc. de ses enfants en bas âge au cours de ses heures d’absence?

En réponse à ce besoin, la profession de nourrice est également apparue en Afrique. Seulement entre les nounous d’Afrique et d’Europe, il existe de grandes différences liées au contexte du marché du travail et à la sociologie des peuples.

Les nounous en Occident pour la plupart, reçoivent les enfants des autres dans leur propre domicile et à leur descente de travail, les enfants sont récupérés par leurs parents tandis
qu’en Afrique, les nounous habitent le domicile des parents de façon permanente ou durant leurs heures de travail.

En occident, un contrat en bonne et due forme lie les parents aux nourrices. Cette profession est
enregistrée parmi les emplois formels.

Une législation existe pour la profession et les nourrices jouissent de droit et sont astreintes à des devoirs. Entre autres, les droits concernent les vacances, les salaires, l’assurance maladie, les devoirs protègent les parents en prévention de multiples violations dont pourraient se rendre coupables les nourrices au détriment des parents et enfants. Il existe en France une convention collective dans la profession. Les nourrices appartiennent pour plusieurs à une association
comme la SPAMAF (Forum des assistants maternels et assistants familiaux) tandis que leurs employeurs sont regroupés dans une association comme la FEPEM (Fédération des employeurs
de personnels employés de maison).

En Afrique, la profession appartient au secteur informel si bien qu’en Côte d’Ivoire par exemple il n’existe aucune donnée sur les nourrices. Ce sont même pour la plupart des aides familiales, des
parentes qu’on emmène du «village» pour cette tâche. Cette inorganisation de la profession multiplie en Afrique, les difficultés rencontrées en Europe mais réduites par l’engagement mutuel
d’un contrat de travail. Selon les témoignages recueillis, la nounou idéale est une femme ayant déjà été mère, de préférence qui ait été elle-même mère.

Elle est âgée de 25 ans minimum et à un niveau minimal d’études secondaires. En général, l’aspect culturel (ethnie ou autres caractéristiques de la nounou) n’est pas un critère de choix mais en
demeure un pour certains parents pour disent-ils s’assurer de la transmission à leurs enfants d’une culture similaire à la leur.


La nounou est souvent confrontée à un problème d’intégration à la famille qui l’emploie. Si le problème ne se pose pas avec les pères, un confit éclate souvent avec les maîtresses de maison.

Les nounous se plaignent du manque de reconnaissance et du mépris qu’affichent les maîtresses de maisons qui très souvent leur confie des tâches qui ne concernent pas leur fonction de nourrices.

Elles déplorent également le mauvais traitement salarial et le manque de courtoisie de leurs p
patronnes. Ces dernières de leur côté évoquent la désobéissance des nounous, l’influence
envahissante et néfaste qu’elles ont souvent dans la vie des enfants.

Trois exemples reviennent souvent pour illustration :

• l’initiation au sexe des enfants de bas âge par leur nounou ;
• les violences verbales et même physiques qu’elles infligent aux enfants ;
• l’attachement souvent trop grand de l’enfant à sa nounou est également une frustration pour la mère.

La transmission des capacités qui devraient se faire du parent à l’enfant est malheureusement souvent faite de la nounou à l’enfant. Une nounou peut par exemple transmettre aussi bien sa
capacité que sa vulnérabilité en termes d’instruction à un enfant. Il faut alors y recourir que lorsqu’il y a une véritable impossibilité matérielle de s’occuper des enfants.

Les nounous étant souvent le premier contact de l’enfant avec le monde extérieur, il convient peut être qu’un peu d’ordre soit mis dans la profession pour garantir un meilleur épanouissement
des générations futures constituées en grande partie d’enfants, futurs adultes, influencés par les nounous.

Daniel BEKE.
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