Quel bilan peut-on faire des corridors autorisés ?
On ne peut pas faire un bilan en tant que tel. Dans mon intervention de tout à l’heure, j’ai montré que le trafic de transit que nous avions espéré fortement en hausse, à la suite des missions économiques qui ont été organisées dans les pays de l’hinterland, où nous avions eu des accueils chaleureux et à prendre des engagements vis-à-vis des opérateurs pour qu’ils renouent avec le Port autonome d’Abidjan (Paa) connait une baisse. Les baisses sont de 14,19% pour le trafic de coton et de 7,15% pour le trafic de marchandises et une couverture de 10% seulement des besoins en hydrocarbure du Mali et du Burkina Faso contre 70% attendu. Nous avons enregistré au début de l’année 2008 une forte augmentation de nos trafics. Mais nous notons en fin d’année, un recul énorme. Les tracasseries, les difficultés de passage sur le corridor sont pour quelque chose dans ce recul. Ce recul se situe autour de 23% par rapport à 2007. Avec l’Accord politique de Ouaga, nous avions espéré que les faux frais seraient éliminés sur l’ensemble du corridor. Vous avez noté avec nous, l’engagement pris par le chef d’état-major, depuis le mois de juin 2008. A ce niveau, nous avons noté une nette amélioration au niveau du corridor jusqu’à Tiébissou. Le reste du processus ayant certainement avancé selon un calendrier totalement différent de ce que nous pensions, nous sommes toujours avec des difficultés dans la zone nord.
Pour pallier cette situation, que proposez-vous?
Aujourd’hui, nous avons sollicité qu’ensemble avec les Forces de défense et de sécurité et les Forces nouvelles, il puisse y avoir un accord pour que le corridor soit considéré comme un couloir économique. Ne l’oublions pas. Le corridor est le cordon ombilical qui lie la Côte d’Ivoire à son arrière pays. Notamment, le Burkina, le Mali, le Niger qui, par le passé fréquentait énormément le Port autonome d’Abidjan. Le Niger a pratiquement arrêté de venir en Côte d’Ivoire, cela doit nous interpeller. Nous avons donc souhaité que le corridor soit géré avec l’accord des Forces de défense et de sécurité et les Forces nouvelles par le Centre de commandement intégré (Cci). Il faut que nous arrivions à cela dans un bref délai parce que toutes les industries qui se sont installées en Côte d’Ivoire, pour la plupart, se sont dimensionnées pour pouvoir vendre dans la sous-région. Nous avons besoin de garder les relations et l’intégration sous-régionale avec ces pays-là. Vous comprenez que si elles ne vendent pas, c’est des pertes d’emploi, c’est des pertes de recettes, c’est des pertes pour l’Etat ivoirien. C’est pour cela, une fois de plus, j’insiste pour que cette proposition soit acceptée et adoptée le plus tôt possible afin que nous ne perdions pas encore l’année 2009. Les décisions se prennent maintenant. La campagne coton vient de commencer, si nous n’avons pas réussi à régler les problèmes d’ici la fin du premier trimestre 2009, évidemment les trafics prendront d’autres orientations et nous allons perdre.
Propos recueillis par Sériba Koné
seriba67@yahoo.fr
On ne peut pas faire un bilan en tant que tel. Dans mon intervention de tout à l’heure, j’ai montré que le trafic de transit que nous avions espéré fortement en hausse, à la suite des missions économiques qui ont été organisées dans les pays de l’hinterland, où nous avions eu des accueils chaleureux et à prendre des engagements vis-à-vis des opérateurs pour qu’ils renouent avec le Port autonome d’Abidjan (Paa) connait une baisse. Les baisses sont de 14,19% pour le trafic de coton et de 7,15% pour le trafic de marchandises et une couverture de 10% seulement des besoins en hydrocarbure du Mali et du Burkina Faso contre 70% attendu. Nous avons enregistré au début de l’année 2008 une forte augmentation de nos trafics. Mais nous notons en fin d’année, un recul énorme. Les tracasseries, les difficultés de passage sur le corridor sont pour quelque chose dans ce recul. Ce recul se situe autour de 23% par rapport à 2007. Avec l’Accord politique de Ouaga, nous avions espéré que les faux frais seraient éliminés sur l’ensemble du corridor. Vous avez noté avec nous, l’engagement pris par le chef d’état-major, depuis le mois de juin 2008. A ce niveau, nous avons noté une nette amélioration au niveau du corridor jusqu’à Tiébissou. Le reste du processus ayant certainement avancé selon un calendrier totalement différent de ce que nous pensions, nous sommes toujours avec des difficultés dans la zone nord.
Pour pallier cette situation, que proposez-vous?
Aujourd’hui, nous avons sollicité qu’ensemble avec les Forces de défense et de sécurité et les Forces nouvelles, il puisse y avoir un accord pour que le corridor soit considéré comme un couloir économique. Ne l’oublions pas. Le corridor est le cordon ombilical qui lie la Côte d’Ivoire à son arrière pays. Notamment, le Burkina, le Mali, le Niger qui, par le passé fréquentait énormément le Port autonome d’Abidjan. Le Niger a pratiquement arrêté de venir en Côte d’Ivoire, cela doit nous interpeller. Nous avons donc souhaité que le corridor soit géré avec l’accord des Forces de défense et de sécurité et les Forces nouvelles par le Centre de commandement intégré (Cci). Il faut que nous arrivions à cela dans un bref délai parce que toutes les industries qui se sont installées en Côte d’Ivoire, pour la plupart, se sont dimensionnées pour pouvoir vendre dans la sous-région. Nous avons besoin de garder les relations et l’intégration sous-régionale avec ces pays-là. Vous comprenez que si elles ne vendent pas, c’est des pertes d’emploi, c’est des pertes de recettes, c’est des pertes pour l’Etat ivoirien. C’est pour cela, une fois de plus, j’insiste pour que cette proposition soit acceptée et adoptée le plus tôt possible afin que nous ne perdions pas encore l’année 2009. Les décisions se prennent maintenant. La campagne coton vient de commencer, si nous n’avons pas réussi à régler les problèmes d’ici la fin du premier trimestre 2009, évidemment les trafics prendront d’autres orientations et nous allons perdre.
Propos recueillis par Sériba Koné
seriba67@yahoo.fr