Présent à la conférence de Charm el Cheikh pour la reconstruction de Gaza, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a jugé “intolérable” la situation aux points de passage extérieurs de l’enclave palestinienne et exhorté Israël à y laisser entrer l’aide humanitaire. (Reuters/Asmaa Waguih)
Ni le mouvement islamiste palestinien, qui contrôle le petit territoire palestinien depuis juin 2007, ni l’Etat juif n’avaient été invités à cette réunion dans la station balnéaire de la pointe sud du Sinaï, à laquelle ont assisté le président français Nicolas Sarkozy et la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton.
Les pays et organisations qui se proposent de participer à la reconstruction de Gaza sont soucieux que leurs contributions financières n’atterrissent pas entre les mains du Hamas, mais également qu’Israël desserre son blocus du territoire pour laisser passer l’aide humanitaire d’urgence après son offensive de trois semaines qui a tué 1.300 Palestiniens.
Présent à Charm el Cheikh, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a jugé “intolérable” la situation aux points de passage extérieurs de Gaza. “Les travailleurs humanitaires n’y ont pas accès. Les denrées essentielles ne peuvent pas entrer”, s’est-il plaint.
“Notre objectif indispensable et prioritaire est d’ouvrir les points de passage”, a souligné le diplomate coréen, tout en estimant également “essentiel” l’arrêt réclamé par Israël des infiltrations d’armes dans le territoire palestinien surpeuplé.
Le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, a dit soutenir les efforts pour venir en aide à la population de Gaza mais “ne pas vouloir que la bonne volonté de la communauté internationale soit exploitée par le Hamas et favorise ses desseins extrémistes”.
Faouzi Barhoum, porte-parole du Hamas, a de son côté affirmé que “contourner les autorités palestiniennes légitimes de la bande de Gaza constituait un pas dans la mauvaise direction qui torpillait délibérément la reconstruction” du territoire.
“L’argent, c’est important, mais ...”
Lors de la réunion de Charm el Cheikh, qu’il co-présidait avec son homologue égyptien Hosni Moubarak, Nicolas Sarkozy a appelé tous les Palestiniens, Hamas compris, à se rassembler derrière le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
“La réconciliation interpalestinienne est l’une des clés de la paix, une des conditions de la création d’un Etat palestinien”, a dit le chef de l’Etat français. “Le monde veut aider les Palestiniens mais les Palestiniens doivent s’aider eux-mêmes en se réconciliant.”
Une douzaine de factions, dont les “frères ennemis” du Fatah et du Hamas, ont engagé jeudi au Caire des pourparlers en vue d’une réconciliation après 18 mois de partition de facto entre Gaza et la Cisjordanie.
Nicolas Sarkozy a lui aussi demandé la réouverture des points d’accès à Gaza pour acheminer l’aide dans le territoire. “Gaza ne doit plus être une prison à ciel ouvert”, a-t-il dit.
Avant le début de la conférence, le gouvernement d’Abbas s’est adressé aux Gazaouis dont les foyers ont été endommagés ou détruits par l’offensive de Tsahal, leu promettant une indemnisation directe.
Le ministre palestinien de l’Economie, Kamal Hassouni, a déclaré à Reuters qu’une commission serait chargée d’évaluer le montant des dégâts au cas pas cas, après quoi les banques rembourseraient chaque propriétaire directement. L’ensemble du processus prendrait environ cinq semaines.
Les Etats-Unis ont annoncé une contribution de 300 millions de dollars pour la reconstruction de Gaza et de 600 autres millions pour soutenir l’Autorité palestinienne, avec laquelle Hillary Clinton dit avoir travaillé pour s’assurer que ces sommes ne finiraient “entre de mauvaises mains”.
La Commission européenne a promis la semaine dernière plus de 550 millions de dollars pour la reconstruction de Gaza et le soutien à l’Autorité palestinienne. Les pays arabes du Golfe ont annoncé pour leur part une aide de 1,65 milliard de dollars sur cinq ans pour réhabiliter Gaza.
“L’argent c’est très important, mais cela ne résoudra pas le problème tant que la communauté internationale ne fera pas pression sur Israël pour qu’il ouvre tous les points de passage avec Gaza”, a déclaré Gasser Abdel-Razek, porte-parole de l’ONG Oxfam.
Reuters
Ni le mouvement islamiste palestinien, qui contrôle le petit territoire palestinien depuis juin 2007, ni l’Etat juif n’avaient été invités à cette réunion dans la station balnéaire de la pointe sud du Sinaï, à laquelle ont assisté le président français Nicolas Sarkozy et la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton.
Les pays et organisations qui se proposent de participer à la reconstruction de Gaza sont soucieux que leurs contributions financières n’atterrissent pas entre les mains du Hamas, mais également qu’Israël desserre son blocus du territoire pour laisser passer l’aide humanitaire d’urgence après son offensive de trois semaines qui a tué 1.300 Palestiniens.
Présent à Charm el Cheikh, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a jugé “intolérable” la situation aux points de passage extérieurs de Gaza. “Les travailleurs humanitaires n’y ont pas accès. Les denrées essentielles ne peuvent pas entrer”, s’est-il plaint.
“Notre objectif indispensable et prioritaire est d’ouvrir les points de passage”, a souligné le diplomate coréen, tout en estimant également “essentiel” l’arrêt réclamé par Israël des infiltrations d’armes dans le territoire palestinien surpeuplé.
Le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, a dit soutenir les efforts pour venir en aide à la population de Gaza mais “ne pas vouloir que la bonne volonté de la communauté internationale soit exploitée par le Hamas et favorise ses desseins extrémistes”.
Faouzi Barhoum, porte-parole du Hamas, a de son côté affirmé que “contourner les autorités palestiniennes légitimes de la bande de Gaza constituait un pas dans la mauvaise direction qui torpillait délibérément la reconstruction” du territoire.
“L’argent, c’est important, mais ...”
Lors de la réunion de Charm el Cheikh, qu’il co-présidait avec son homologue égyptien Hosni Moubarak, Nicolas Sarkozy a appelé tous les Palestiniens, Hamas compris, à se rassembler derrière le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
“La réconciliation interpalestinienne est l’une des clés de la paix, une des conditions de la création d’un Etat palestinien”, a dit le chef de l’Etat français. “Le monde veut aider les Palestiniens mais les Palestiniens doivent s’aider eux-mêmes en se réconciliant.”
Une douzaine de factions, dont les “frères ennemis” du Fatah et du Hamas, ont engagé jeudi au Caire des pourparlers en vue d’une réconciliation après 18 mois de partition de facto entre Gaza et la Cisjordanie.
Nicolas Sarkozy a lui aussi demandé la réouverture des points d’accès à Gaza pour acheminer l’aide dans le territoire. “Gaza ne doit plus être une prison à ciel ouvert”, a-t-il dit.
Avant le début de la conférence, le gouvernement d’Abbas s’est adressé aux Gazaouis dont les foyers ont été endommagés ou détruits par l’offensive de Tsahal, leu promettant une indemnisation directe.
Le ministre palestinien de l’Economie, Kamal Hassouni, a déclaré à Reuters qu’une commission serait chargée d’évaluer le montant des dégâts au cas pas cas, après quoi les banques rembourseraient chaque propriétaire directement. L’ensemble du processus prendrait environ cinq semaines.
Les Etats-Unis ont annoncé une contribution de 300 millions de dollars pour la reconstruction de Gaza et de 600 autres millions pour soutenir l’Autorité palestinienne, avec laquelle Hillary Clinton dit avoir travaillé pour s’assurer que ces sommes ne finiraient “entre de mauvaises mains”.
La Commission européenne a promis la semaine dernière plus de 550 millions de dollars pour la reconstruction de Gaza et le soutien à l’Autorité palestinienne. Les pays arabes du Golfe ont annoncé pour leur part une aide de 1,65 milliard de dollars sur cinq ans pour réhabiliter Gaza.
“L’argent c’est très important, mais cela ne résoudra pas le problème tant que la communauté internationale ne fera pas pression sur Israël pour qu’il ouvre tous les points de passage avec Gaza”, a déclaré Gasser Abdel-Razek, porte-parole de l’ONG Oxfam.
Reuters