Loin d’être un procès, la cérémonie d’ouverture des journées de la justice organisées par l’Union des grandes entreprises industrielles de Côte d’Ivoire (UGECI) autour du thème : “Insécurité judiciaire, quelles solutions”, a montré à quel point un appareil judiciaire corrompu peut porter préjudice à l’environnement des affaires. Hier, à l’immeuble CRRAE-UMOA, la plupart des intervenants ont mis le pied dans le plat. A l’image de Tano Angora, président de l’UGECI, qui a fait des révélations. “Le rapport Doing Business 2008 publié par la Banque mondiale et qui évalue la facilité de faire des affaires dans un pays plaçait la Côte d’Ivoire au rang peu honorable de 155ème sur 178 pays classés. En 2009, la Côte d’Ivoire a reculé pour se placer au 161ème rang sur 181 pays…”, a-t-il révélé. Avant d’ajouter que l’indice de protection des investisseurs plaçait la Côte d’Ivoire au 147ème rang quand l’indice d’exécution des contrats du rapport Doing Business la place au 122ème rang. Sur 10, a fait savoir l’orateur, l’indice de perception de la corruption de Transparency International donnait 2 à la Côte d’Ivoire, 0 étant le degré le plus élevé de corruption et 10 le degré le plus élevé d’intégrité. Il est allé plus loin en dénonçant la lenteur dans l’examen des dossiers, des décisions de justice, de la sortie des grosses, de la perte des dossiers, des difficultés d’exécution des décisions, d’accès à l’information, de la corruption qui gangrène l’administration, etc. En somme, pour lui, l’insécurité judiciaire crée sans conteste des charges importantes pour les entreprises, un climat propice à la fraude, fragilise les entreprises et agit sur le potentiel d’investissement dans le pays.
Me Charles Nguini, au nom de Transparency international, a indiqué qu’un système judiciaire inefficace, corrompu, affecte le commerce, la croissance économique et le développement humain. Selon lui, une grande quantité d’anomalies telles que les verdicts incohérents et des ajournements excessifs et répétitifs, sont révélateurs de corruption et d’abus de confiance.
“Des études menées dans divers pays montrent clairement que les renvois interminables de certaines causes poussent les justiciables à payer des pots-de-vin pour accélérer leur dossiers. Je serai la dernière personne à ouvrir la chasse aux juges. Mais je serai la première personnes à ouvrir la chasse aux mauvais juges”, a dit d’entrée le Garde des Sceaux, Koné Mamadou, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, qui intervenait au nom du Premier ministre Soro Guillaume. Selon lui, il est urgent de prendre des mesures urgentes et vigoureuses afin d’améliorer le système judiciaire et de donner ainsi les meilleurs atouts à l’économie. Son département, a-t-il dit, attend beaucoup de ces journées.
L’organisation de ces journées, selon Sylla Mahamadou, représentant le président de la commission compétitivité de l’UGECI, s’inscrit dans la logique du partenariat Etat-secteur privé pour la recherche de solutions pragmatiques et concertées aux problèmes qui se posent aux opérateurs économiques.
Koné Modeste Konemo2002@yahoo.fr
Me Charles Nguini, au nom de Transparency international, a indiqué qu’un système judiciaire inefficace, corrompu, affecte le commerce, la croissance économique et le développement humain. Selon lui, une grande quantité d’anomalies telles que les verdicts incohérents et des ajournements excessifs et répétitifs, sont révélateurs de corruption et d’abus de confiance.
“Des études menées dans divers pays montrent clairement que les renvois interminables de certaines causes poussent les justiciables à payer des pots-de-vin pour accélérer leur dossiers. Je serai la dernière personne à ouvrir la chasse aux juges. Mais je serai la première personnes à ouvrir la chasse aux mauvais juges”, a dit d’entrée le Garde des Sceaux, Koné Mamadou, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, qui intervenait au nom du Premier ministre Soro Guillaume. Selon lui, il est urgent de prendre des mesures urgentes et vigoureuses afin d’améliorer le système judiciaire et de donner ainsi les meilleurs atouts à l’économie. Son département, a-t-il dit, attend beaucoup de ces journées.
L’organisation de ces journées, selon Sylla Mahamadou, représentant le président de la commission compétitivité de l’UGECI, s’inscrit dans la logique du partenariat Etat-secteur privé pour la recherche de solutions pragmatiques et concertées aux problèmes qui se posent aux opérateurs économiques.
Koné Modeste Konemo2002@yahoo.fr