Coup de force a Madagascar - Le Mouvement écologique ivoirien condamne

Le mouvement écologique ivoirien a animé le jeudi dernier, à son siège sis à Cocody M'Badon, une conférence de presse pour donner sa position sur le coup de force qui a secoué le Madagascar. Pour Yorokpa Séraphin, Secrétaire général du Mouvement écologique ivoirien (Mei), un parti de la mouvance présidentielle, ce n'est pas une bonne chose que l'Afrique se livre chaque fois à un tel spectacle. Et le conférencier de condamner toute prise du pouvoir par la force. "Aujourd'hui, c'est un sentiment de regret qui m'anime. Je voudrais dire que l'Afrique regorge aujourd'hui, de grands intellectuels qui savent ce que c'est que la liberté et la souveraineté. Ce n'est pas maintenant que l'Afrique doit agir comme cela se passe un peu partout avec les coups d'Etat comme si nous étions au moyen-âge. Je condamne ce coup d'Etat qui n'honore ni, l'Afrique ni le Madagascar.” A la question de savoir si ce n'est pas la main du colonisateur qui est derrière le coup. Yorokpa répond qu'il faut éviter de faire ce genre de raisonnement”. Moi, je pense que les Africains sont matures. Ils sont intellectuels parce qu'ils ont fréquenté les mêmes écoles que les Blancs. Ce qui signifie, affirme le conférencier, que le débat sur le tutorat ne devrait pas se poser en ces termes. Vous êtes sans ignorer qu'il existe un Noir, un Malien qui fait partie de l'équipe qui travaille à la Nasa. Deuxièmement, le monde en général et les colonisateurs en particulier doivent comprendre à partir de l'élection d'Obama à la Magistrature suprême des Etats-Unis que le Noir est aussi intelligent que le Blanc. Pourquoi accuser le Blanc, chaque fois qu'il se passe quelque chose d'anormal chez nous.” Et Yorokpa de dire que c'est aux Africains de prendre leur responsabilité quant à leur destin. L'homme conclut pour dire que l'Afrique possède de grandes figures de l'intelligentsia humaine. Et il lui appartient de saisir sa place dans le concert des Nations. En Côte d'Ivoire, nous avons compris. Sinon, Guillaume Soro n'aurait jamais accepté la main tendue du Président de la République. Il faut que les dirigeants africains le comprennent bien. Et qu'ils se disent qu'ils sont là où ils sont parce que le peuple les y a mis. Tout ce qu'ils doivent servir, c'est l'intérêt du peuple et rien d'autre.
Simplice Zahui