Licencié par la direction générale du groupe "Fraternité Matin", Doua Gouli pourrait être réintégré, sous peu. En effet, selon les informations en notre possession, après avoir reçu sa lettre de limogeage, le 10 mars dernier, le Rédacteur en chef adjoint du quotidien progouvernemental a saisi, par écrit, le 27 du même mois, le Directeur de l'Inspection du travail d'Adjamé. Lire un extrait de ce courrier : "Objet : recours à l'annulation de licenciement. Monsieur le directeur, j'ai l'honneur de solliciter auprès de votre autorité, l'annulation de la décision de licenciement dont je suis l'objet depuis le 10 mars 2009 de la part de Fraternité Matin, mon employeur. Ma requête, en effet, est fondée d'une part sur le fait qu'en ma qualité de premier secrétaire général du syndicat libre des employés de Fraternité Matin (SylFratMat), mon licenciement n'a nullement respecté la procédure légale. Et d'autre part sur le fait que la décision de licenciement a été prise conformément à l'article 19 d'un règlement intérieur cadre. Vu tout ce qui précède, et en application des dispositions légales et conventionnelles, je conteste cette décision et je sollicite ma réintégration". Selon nos sources, le Directeur de l'Inspection du travail d'Adjamé, Arthur Blé, n'a retenu que le second élément de la requête de Doua Gouli, c'est-à-dire, la caducité du règlement intérieur. En présence donc du chef de département des ressources humaines, Alhoucinne Sylla, de Monique Brou, représentant la direction de Fraternité Matin et de Doua Gouli, Arthur Blé aurait demandé de réintégrer le 1er Sg du Sy Frat Mat. Ainsi, un délai de huit (8) jours aurait été accordé à "Fraternité Matin" pour s'exécuter. Sinon, Doua Gouli serait abusivement licencié. Pour prononcer cette décision, l'Inspecteur du Travail d'Adjamé s'est fondé sur la non mise à jour du règlement intérieur de Fraternité Matin. De fait, ce règlement date du 1er janvier 1974 et était fait pour régir la société d'Edition et de presse de Côte d'Ivoire, éditeur de fraternité Matin. Devenue Société nouvelle de Presse et d'Edition de Côte d'IVoire (SNPECI) le 13 mai 1987, cette société n'a pas fait sa mue en ce qui concerne le règlement intérieur. C'est donc sur un règlement caduc que s'est fondée la direction de "Fraternité Matin", et précisément sur l'article 19 dudit règlement suranné, pour adresser une lettre de licenciement à Doua Gouli. L'inspecteur du travail fort donc de ce constat, aurait par conséquent demandé à " Fraternité Matin" de réintégrer, dans un délai de huit (8) jours le rédacteur en chef adjoint. Aussi, "Fraternité Matin" fonctionnant avec un règlement intérieur non mis à jour est passible d'amende, selon nos sources. Rappelons que Doua Gouli a été licencié, pour avoir tenu dans un journal de la place, des propos jugés injurieux par la direction actuelle de Fraternité Matin.
C. K
C. K