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Société Publié le vendredi 3 avril 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Prolifération et utilisation abusive des armes légères - Victorine Wodié : "Les armes légères sont une négation au droit à la vie"

Dans le cadre de sa campagne nationale d’information et de sensibilisation sur les dangers de la prolifération et de l’utilisation abusive des armes légères et de petit calibre, le Réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’Ouest, section Côte d’Ivoire (Rasalao-CI), a organisé du 29 mars au 1er avril 2009, à la Fondation Houphouët-Boigny pour la paix de Yamoussoukro, un séminaire à l’attention de 100 jeunes. Au cours de l’ouverture, le lundi 30 mars 2009, Mme Victorine Wodié, présidente de la Commission nationale des Droits de l’Homme a fait une communication autour du thème : « Prolifération illicite et utilisation abusive des ALPC et droit de l’Homme ».

Mme Wodié a assuré que selon l’ancien SG de l’ONU, Kofi Annan, la prolifération et l’utilisation abusive des armes légères « est un défi complexe et multiforme pour la paix et la sécurité internationale, le développement socio-économique, la sécurité humaine, la santé publique et les droits humains ». Elle a relevé que la prolifération illicite et l’utilisation abusive des ALPC est une négation des droits de l’homme. Car, elles mettent en péril le droit à la vie, droit consubstantiel à l’existence des autres droits de l’Homme. En un mot, comment exercer l’ensemble des droits civiques, politiques, économiques, sociaux et culturels d’une personne quand elle a perdu la vie, s’est interrogé Mme Wodié. Pour la présidente du CNDHCI, la crise qu’a vécue le pays avec son corollaire de victimes, tués ou blessés, d’exécutions sommaires et la recrudescence de la criminalité dans les villes et les campagnes, rappelle la réalité implacable des conséquences de la prolifération et l’utilisation des ALPC. Et de se souvenir des villages entièrement détruits comme Zou (Bangolo), Guitrozon et Petit Duékoué les 10 et 13 juin 2005. Mme Wodié a souligné qu’aujourd’hui, il ne se passe pas un jour sans que ces armes ne servent à des vols à mains armées, des braquages sanglants, des assassinats et des meurtres. « Outre leurs conséquences négatives sur la vie humaine, les ALPC constituent de graves menaces pour la paix, la stabilité, ainsi que pour le développement durable, tant au niveau individuel qu’au plan national, régional et international », a-t-elle dénoncé. La solution pour elle, est à chercher dans le respect des droits de l’Homme. L’ensemble des instruments internationaux relatifs aux Droits de l’Homme prône la fraternité entre les hommes, la tolérance, la paix et l’épanouissement. Il est donc impérieux que le gouvernement accorde une place centrale aux droits de l’Homme, en les intégrant dans leurs projets de société, dans la gestion du pouvoir ; faute de quoi les crises subsisteront, et les ALPC continueront de circuler illicitement. Mme Wodié a affirmé que des facteurs comme la misère, le désespoir, l’absence de projet de société peuvent conduire certains citoyens à recourir à la violence, soit pour subsister, soit pour accéder au pouvoir. « Il faut promouvoir les droits de l’Homme et amener tous les citoyens y compris les gouvernants, à les respecter et à les protéger. Il faut aussi que cesse la culture de l’impunité », a conclu Mme Wodié.

Olivier Guédé, envoyé spécial à Yamoussoukro
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