“J'ai lu dans la presse le vendredi 03 avril que j'étais débarqué de mon poste. En vérité, je vous rassure que je demeure encore président de l'Organisation Centrale des Producteurs Exportateurs d'Ananas et de Banane de Côte d'Ivoire (OCAB) jusqu'à la tenue de la prochaine assemblée qui aura lieu à la fin de ce mois ." C'est par cette mise au point que le président N'goan Aka Mathias, visiblement serein, a commencé, hier, sa conférence de presse. C'était dans les locaux de cette structure à Cocody cité des Arts. Pour le PCA de l'OCAB, son maintien à ce poste se justifie par le simple fait que les dissidents qui ont tenté de l'évincer n'ont pas respecté la procédure en la matière. "Ce que j'ai vu et entendu d'un certain nombre d'administrateurs n'a pas suivi la voie normale, la voie juridique, celle de nos statuts. Déjà, l'article 10 de nos statuts dit que la restructuration du Conseil d'administration est du ressort de l'assemblée générale. Donc un conseil tel qu'il soit ne peut s'auto restructurer. C'est l'assemblée générale qui est l'organe suprême de notre organisation qui a le pouvoir de démettre ou d'élire un président" a-t-il rappelé. Le conférencier, qui affichait un calme olympien, a, dans ces conditions, exhorté ses ex lieutenants devenus aujourd'hui ses adversaires, au calme. "Vers la fin du mois d'avril, on aura l'assemblée générale. Pourquoi se précipiter si on estime que le président n'a plus de cote dans sa filière ou dans sa structure ?" s'est-il interrogé. Avant de prévenir "Nous sommes dans un espace économique. Et pour développer, il faut la paix, on veut éviter l'affrontement". N'goan Aka Mathias souligne par ailleurs que ce qui compte dans cette filière, ce ne sont pas les intérêts individuels. Mais les intérêts généraux de façon à récupérer la place de la Côte d'Ivoire sur le marché mondial pour ce qui concerne l'ananas. Mais au fond, qu'est-ce que ces dissidents reprochent au président N'goan Aka Mathias ? Sur cette question, le président de l'OCAB a répondu "Je les ai eus au téléphone. Il y en a qui me disent que je ne prends pas trop en compte ce qu'ils disent. Moi, j'ai l'habitude de mettre toutes les décisions sur la table pour que les autres puissent apprécier …Nous nous battons pour que les petits planteurs ne disparaissent pas . C'est un problème social…À l'OCAB, nous avons décidé qu'il ne faut pas que les administrateurs aient des jetons de présence, que le président de l'organisation ait une rémunération, que les membres du Conseil d'administration aient une indemnité. Parce que quand il y a un budget pour le président, ça crée des problèmes". Le conférencier, pour finir, tout en appelant au calme, a souligné que la Société d'études et de développement de la culture de banane (SCB) a refusé de suivre ses détracteurs dans leur démarche.
DJE KM
cathycelio@yahoo.fr
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