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Politique Publié le mardi 14 avril 2009 | Le Nouveau Réveil

Affrontements entre des chefs militaires à Ferké - La famille du com-secteur adjoint prise en otage par les hommes du com-secteur déchu

Située à quelques encablures de Korhogo, la cité du Poro, donc dans la zone 10 des forces armées des forces nouvelles, la ville de Ferkessedougou a été le théâtre de violents affrontements entre deux chefs militaires de cette localité. A savoir, le commandant de secteur, le capitaine Fofana Inza alias Gruman et son adjoint Tuo Souleymane. Des tris nourris d'armes automatiques dont des kalachnikovs ont retenti durant quelques heures, dimanche dernier, créant une panique générale au sein de la population. A la suite de cet accrochage, le commandant de secteur a été mis aux arrêts.


Ce qui opposait les deux chefs militaires

Une source digne de foi, jointe au téléphone, dans l'après midi du dimanche dernier, explique que cela faisait plus de huit (8) mois que le commandant de secteur et son adjoint n'étaient plus en de bons termes. En l'absence du Com secteur, parti en mission d'appui recommandée par l'Etat major des FAFN, à Séguéla, le com-secteur adjoint avait tenté de s'emparer de la ville et prendre le commandement. Cette tentative a échoué. Revenu donc de la capitale du Worodougou, le Com Secteur Fofana Inza a repris sa place. Depuis lors des malentendus se sont installés entre les deux hommes.


Le film d'une folle journée

Selon une source digne de foi, le week-end dernier, le commandant de secteur, le capitaine Fofana Inza, était encore en déplacement. Revenu le samedi 11 avril au soir, il a rejoint son bureau sis au quartier Mossibougou dans l'enceinte de la Gendarmerie le dimanche. A 12 heures 53 minutes, le commandant de secteur adjoint Tuo Souleymane et des éléments puissamment armés à bord de trois (3) véhicules de types 4x4 arrivent au camp. Ils encerclent le camp et ouvrent le feu à l'arme automatique et à l'arme lourde. Des tirs nourris se font entendre. 20 minutes après, le Com Secteur, Fofana Inza, est arrêté par le groupe à Tuo Souleymane.
Dès les premiers bruits de tirs nourris, les populations de Ferké affolées courent dans tous les sens, cherchant un abri ou le chemin des domiciles. Les magasins, les boutiques et les marchés ont instantanément fermé. La ville, aussitôt présentait l'allure d'une ville fantôme ou seuls les hommes en treillis, seuls maîtres, déambulaient sur les différentes artères. Après la violente attaque qui a occasionné son arrestation, le commandant de secteur Fofana Inza a été engouffré dans un des véhicules 4x4 pour être conduit à Korhogo, fief du commandant Fofié Kouakou Martin. Sur le trajet de son extradition forcé, un arrêt aurait été marqué à 14 h au niveau de la localité de Sinématiali.


La famille du com-secteur adjoint prise en otage

Ayant appris l'arrestation de leur commandant en chef, des éléments proches du commandant de secteur déchu et arrêté, se sont organisés à leur tour pour la riposte. Puissamment armés, ils ont pris le contrôle de la ville qu'ils ont quadrillée. Ensuite, ils ont débarqué chez Tuo Souleymane où ils ont aussi pris en otage la femme et le fils de ce dernier. Les heures suivantes, ils ont bloqué les différents corridors et autres voies d'accès menant à la ville. Soro Daouda, un proche ami de Tuo Souleymane retrouvé, a été copieusement tabassé puis arrêté.


Les deux chefs militaires entendus par l'état major

Saisi, le commandant de la zone 10, Fofié Kouakou, a tenté d'apaiser et de calmer les esprits des uns et des autres. Aux environs de 15 heures, il envoie son adjoint, le commandant RAS pour tenter la médiation à Ferké. Après des négociations, les hommes du com-secteur déchu ont accepté de libérer les corridors. Les minutes qui ont suivi, un rassemblement a été organisé dans ledit camp, situé au sein de la Gendarmerie au quartier Mossibougou. RAS, envoyé en renfort par Fofié, a réussi à calmer les esprits.

A 19 heures, après la libération des corridors, la famille du com-secteur adjoint Tuo Souleymane a été aussi libérée par ceux du com-secteur déchu. Indem pour le civil, le sieur Soro Daouda. Ce, à l'issue d'une conversation téléphonique avec leur commandant Fofana Inza dit Gruman qui les a rassurés qu'il se trouvait en sécurité.

Aux environs de 20 heures, le dimanche dernier, un calme précaire a régné dans la ville de Ferké jusqu'à hier, lundi. Où les magasins, boutiques et autres ont rouvert leurs portes. Cependant, une peur bleue anime encore les populations de la ville qui est toujours entre les mains des hommes du com-secteur évincé ''Gruman''.

Informé, l'Etat major à Bouaké a aussitôt convoqué les deux chefs militaires pour un entretien. Hier, lundi 13 avril,en début d'après midi, ils ont été reçus par le Général Soumaila Bakayoko, accompagné du chef d'Etat major adjoint, Ouattara Issiaka alias Wattao.

Selon un responsable militaire joint en fin d'après midi d'hier, un rapport a été rédigé et les deux chefs belligérants seront punis. Aucune perte en vie humaine, aucun blessé n'ont été enregistrés. A part la population qui a été traumatisée par les tirs nourris d'armes lors de l'interpellation du com-secteur.

DELMAS ABIB
delmas2000@hotmail.com
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