x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 15 avril 2009 | Le Temps

Durcissement de ton dans la crise ivoirienne - Camp présidentiel - Forces nouvelles / Vers un bras de fer

C`est un week-end pascal marqué du sceau de la confrontation verbale entre les signataires de l`Accord politique de Ouagadougou. Va-t-on vers la caducité de l`Apo ? Les yoyo entendus de part et d`autre des deux camps ex-belligérants portent à le croire.

Les Forces nouvelles ont ouvert le bal des sons discordants en se faisant entendre de façon chronologique. Par les voix du chef d`Etat-Major, du commandant de la zone de Bouna puis Alain Lobognon chargé de communication de l`ex-rébellion. Chacun son argument, tous les trois ont relégué le désarmement à la saint glinglin. Pour la rébellion, si désarmement il doit y avoir, il ne pourrait survenir qu`après la tenue de l`élection présidentielle. A l`issue de laquelle le Président élu pourra "ramasser les armes". Du coup, le camp présidentiel avait donné de la voix. En s`appuyant sur l`article 8 du 4e accord complémentaire de Ouagadougou qui dit : " Reconnaissant que la non réunification du pays et les lenteurs accusées dans la normalisation institutionnelle et politique constituent de sérieux obstacles à l`organisation d`élections justes, transparentes et démocratiques, les deux parties conviennent que (…) Les préfets de régions, les préfets de département et les sous-préfets nommés dans la zone Cno exercent la plénitude de leur pouvoir au plus tard le 15 janvier 2009. A cet effet, une cérémonie de passation des charges avec les commandants de zone et les commandants de secteur sera organisée. " Le Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd) qui regroupe plus d`une quinzaine de partis politiques de la mouvance présidentielle avait dénoncé un " fléchissement " et invité les Forces nouvelles à " faire leur part d`effort " dans l`application du 4e accord complémentaire de Ouagadougou. Guillaume Soro Secrétaire général des Fn et Premier ministre tentera de jouer la pédale douce : "les élections auront lieu en 2009 quoiqu`il advienne". Pourtant, ce temps, des factions armées se tirent dessus à Ferkessédougou. Le président du Rdr, Alassane Dramane Ouattara ouvre sa campagne présidentielle à Abobo. Depuis hier, des "Délégués des Forces nouvelles" réunis en conclave le dimanche 12 et lundi 13 avril, au Secrétariat des Fn à Bouaké demandent "au Secrétaire général sa démission en qualité de Premier ministre". Ces derniers demandent également à Guillaume Soro "qu`il revienne à Bouaké pour se mettre à l`avant-garde de la lutte". Une chaîne d`actions parfaitement synchronisées, selon des analystes politiques et qui trahit une certaine fortuité.
Le ministre de l`Intérieur, Désiré Tagro, qui a certainement flairé le mauvais coup, a sonné le holà. Disant ne rien comprendre aux " bruits inutiles ", depuis Buyo où il était ce week-end, l`ancien porte-parole du Président Laurent Gbagbo, chef de délégation du camp présidentiel aux négociations du Dialogue direct et surtout, patron des services de renseignements ivoiriens a envoyé un signal fort à l`ex-rébellion des Forces nouvelles. " L`Accord de Ouagadougou est clair. Les élections doivent se dérouler au plus tard deux mois après le processus Ddr et c`est écrit. S`il n`y a pas de désarmement, il n`y a pas d`élections. La démobilisation des ex-combattants, le stockage des armes doivent être achevés au plus tard deux mois avant les élections. C`est ce que dit Ouaga IV et là, nous sommes exigeants pour que cela soit appliqué". A clairement indiqué le ministre de l`Intérieur Désiré Tagro. Entre suivre ``ses`` délégués et sortir du gouvernement ou, les désavouer en se maintenant au poste de Premier ministre, que va faire Guillaume Soro ?

Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ