x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 15 avril 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Pascal Affi Nguessan (N°2 du FPI) depuis Paris: “Le Fpi gagnera les élections au premier tour”

Revenant d’une rencontre de l’International socialiste à Bruxelles, le président du FPI, M. Pascal Affi Nguessan, a fait un détour à Paris. Le jeudi 9 avril dernier, il était face à la presse au Cape [Centre d’accueil de la presse étrangère] à Paris à l’invitation de l’UJIF (Union des journalistes ivoiriens de France).

En choisissant de s’adresser à la presse française et étrangère venue massivement l’écouter, l’objectif du président du FPI, était bien sûr de faire passer le message de son parti. Le thème « A quand des élections en Côte d’Ivoire ? » retenu pour la conférence de presse s’y prêtait bien à l’actualité qui défraie la chronique. M. Pascal Affi Nguessan a articulé sa communication sur les acquis du processus de paix en cours et les difficultés majeures qui constituent de vrais facteurs de blocage à la sortie de crise. Le conférencier a évoqué des difficultés liées à la lenteur du redéploiement de l’administration dans les zones ex-rebelles, à savoir le transfert de compétence des CNO à l’Etat, la réunification du pays, l’unification des caisses, le coût onéreux de l’identification et de l’enrôlement (…) Processus jugés « lourds et coûteux. » Même s’il constate des avancées réelles, l’ancien Premier ministre reconnaît que « la Côte d’Ivoire n’est pas totalement sortie de la crise. » Sur la question militaire, le président du FPI est resté intransigeant. « Si nous voulons que la crise prenne fin de façon durable, il faut que toutes les conditions soient réunies pour y aller. Le désarmement est une question essentielle » a-t-il rappelé. « Si le désarmement n’est pas total, même la campagne peut être perturbée » prévient-il. Cependant, il a souligné quelques changements notables. A savoir la libre circulation pour tous dans les zones CNO autrefois interdites au FPI. Interrogé sur les chances du FPI à la prochaine présidentielle, le conférencier s’est montré très confiant d’une victoire certaine de son parti. Il a même exclu l’éventualité d’un deuxième tour. « Le FPI s’inscrit dans un schéma d’une victoire assurée au premier tour » a-t-il déclaré avant de terminer son propos sur un ton ironique « nous éviterons à la Côte d’Ivoire des dépenses inutiles pour l’organisation d’un second tour. » Cette conférence de presse a été également l’occasion pour le N°2 du parti au pouvoir de revenir sur les tristes évènements qui ont entaché le mandat présidentiel de Laurent Gbagbo. Pour le conférencier, des trois chefs d’Etat qui se sont succédé après le président Houphouët Boigny, Laurent Gbagbo a été le plus chanceux. La mandature de chacun a été perturbée par des complots ourdis. Rappelant que Bédié a été le moins chanceux, victime d’un coup d’Etat en 1999, et que sous la transition de la junte militaire, le général Guéi a été lui aussi confronté à des tentatives de coups d’Etat, tout comme l’arrivée au pouvoir de Laurent Gbagbo en 2000. M. Affi a indiqué que les instigateurs de la déstabilisation des régimes ivoiriens n’ont pas désarmé. D’où son appel à l’organisation d’une élection présidentielle transparente et incontestable. Redoutant qu’un scrutin improvisé ne replonge le pays dans l’instabilité totale. C’est pourquoi, il conseille que la Côte d’Ivoire se donne le temps nécessaire pour organiser les élections quitte à ne pas respecter certainement le deadline qu’elle s’est imposé. Quant au bilan présidentiel de Laurent Gbagbo des neuf années écoulées, le président du FPI ne prend en compte que 22 mois. C’est-à-dire d’octobre 2000 au 19 septembre 2002, date du déclenchement de la rébellion. Selon lui, de cette date jusqu’à ce jour, le FPI n’est plus comptable de tout ce qui est advenu. En clair, toutes les dérives observées, à savoir les scandales dans la filière café/cacao, les détournements de denier public, la désuétude de certaines infrastructures, la catastrophe provoquée par les déchets toxiques, l’insalubrité des villes, l’insécurité criarde, (…) doivent être assumés par tous. Considérant que les actions gouvernementales menées par les différents gouvernements qui se sont succédé depuis Marcoussis, ne sont pas le fait du FPI encore moins du président de la République. « Pour mettre à exécution son programme de gouvernement pour lequel il a été élu, justifie-t-il, le président Gbagbo avait besoin d’une équipe homogène. Ce qui n’a pas été le cas après Marcoussis ». L’ancien Premier ministre a cité son propre exemple quand il était encore en fonction à la Primature. Une époque où la Côte d’Ivoire ne connaissait pas le lot de « malheurs » égrenés au passage par un confrère. A bien comprendre M. Pascal Affi Nguessan, les gouvernements hybrides conduits par Seydou Diarra, Charles Konan Banny et aujourd’hui par Soro Guillaume, sont responsables du bilan de gestion du pays depuis l’année 2003. Dans ce bilan collégial, les partis politiques qui ont participé à ces gouvernements, doivent assumer individuellement leur part de responsabilité. Les campagnes à venir s’annoncent très disputées pour chaque candidat et les partis politiques respectifs.

Koné André Correspondant permanent en France
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ