C’est un jeune réalisateur ivoirien qui vit au pays d’Obama. Précisément à New York. Sa passion ? Le cinéma documentaire. Et les sujets qui l’intéressent l’Afrique et singulièrement la Côte d’Ivoire. Mamadou Samassa, c’est son nom, vient de signer un document intéressant sur le processus de paix en Côte d’Ivoire. Son titre est aussi simple que la pertinence du sujet : « Les avancées pour une paix durable en Côte d’Ivoire vues des Etats-Unis ». Dès les premières images, son film, qui dure 13 minutes, nous plonge dans les rues de New York. Où la caméra balaie les allées et venues des New Yorkais. Mais, très vite, le réalisateur saisit son sujet. En alignant des images de la signature de l’Accord politique de Ouagadougou(APO) le 4 mars 2007 à Ouagadougou, au Burkina Faso. La voix off du commentaire évoque, avec émotion, les chaleureuses accolades entre Guillaume Soro, actuel Premier ministre et le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo, sous le regard du facilitateur Blaise Compaoré, président du Burkina Faso. Puis, la caméra nous ramène à New York, au cœur de la communauté africaine. Là, tour à tour les fils du continent saluent cette paix des braves entre les deux « ennemis » d’hier. Les témoignages, teintés de sincérité, sont touchants. « Il est temps qu’on s’unifie », clame Gérard Kuyo, étudiant ivoirien. Promoteur de musique congolais, Gary Waley se réjouit de la paix retrouvée en Côte d’Ivoire, quand Aboubakar Kéïta, pharmacien malien, reste convaincu qu’avec l’APO, la paix est « maintenant palpable en terre ivoirienne ». « Nous prions tous pour la très chère Côte d’Ivoire », ajoute t-il avec sourire. Comme lui, l’universitaire ivoirien Dr Louhourou Jacques est aussi enthousiaste. Mieux, il félicite le Premier ministre Guillaume Soro pour avoir accepté la main tendue par Laurent Gbagbo. Un encouragement réitéré par son compatriote Marius Tétiali, restaurateur. Même les Américains ne sont pas indifférents à ce qui se passe en Côte d’Ivoire. «On soutient le Premier ministre dans le processus de paix. On voit qu’il fait un bon travail. On voit aussi que la guerre est finie en Côte d’Ivoire. On peut maintenant aller en vacances dans ce pays » clame Aaron Chase, avocat américain dans un français parfait. Plus qu’un simple regard, ce film rappelle que le retour de la paix en Côte d’Ivoire ne préoccupe pas que les seuls Ivoiriens. Mais toute l’Afrique et même des non Africains. Une œuvre qui mérite d’être vue ici, histoire d’éveiller les consciences sur la nécessité d’aller sans arrière-pensée à la paix.
Y. Sangaré
Y. Sangaré