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Politique Publié le jeudi 23 avril 2009 | Notre Voie

Après le rapport de l’ONU et le conclave de Bouaké : Les ex-reblles doivent arrêter les crimes économiques

Pendant combien de temps encore Guillaume Soro, qui assume les fonctions de chef du gouvernement, va-t-il continuer de faire semblant d’ignorer les crimes économiques perpétrés en son nom pas ses amis de la rébellion ? M. Soro, qui a toujours voulu donner de lui l’image d’un homme politique qui a certes pris les armes mais soucieux de la bonne gouvernance, peut-il continuer de regarder ses nombreux interlocuteurs tant nationaux qu’internationaux droit dans les yeux alors que ses amis pillent les ressources naturelles d’un pays dont il est le chef du gouvernement. Dans un pays exsangue où près de la moitié de la population est pauvre, M. Soro, dont la volonté de faire carrière en politique est un secret de polichinelle, pense-t-il vraiment donner l’exemple de probité et d’honnêteté qu’il a nié dans un passé récent à d’autres hommes politiques en mettant en coupe réglée la partie du pays qu’il occupe avec ses amis ? Telles sont quelques-unes des questions que le récent rapport des experts de l’ONU sur la situation ivoirienne pose aujourd’hui avec acuité. En tout cas, le moins qu’on puisse écrire, c’est que ce rapport tombe très mal pour les ex-rebelles. En effet, alors qu’avec son arrivée à la primature, auréolé du manteau de faiseur de paix, Soro s’était engagé dans une opération de communication visant à lui donner une étoffe d’homme d’Etat, les nombreux atermoiements de ses camarades de Bouaké, Korhogo, Man, etc., et les révélations récurrentes sur la criminalisation de la rébellion ont fini par convaincre ceux qui, naïvement, avaient cru en une exception ivoirienne en matière de rébellion. Au-delà de tous les discours que les ex-rebelles peuvent tenir aujourd’hui sur la mauvaise foi supposée ou réel du camp présidentiel, ils auront de plus en plus du mal à convaincre qu’ils n’y sont pour rien dans la paupérisation du pays. Et ce ne sont pas quelques petits cris venant de gens qui donnent plutôt le sentiment de réclamer leur part de gâteau qui vont améliorer les choses. Il faut peut-être rappeler au secrétaire général des Forces nouvelles que toutes les amnisties n’ont jamais voulu effacer les crimes économiques. Il faut peut-être ajouter qu’ailleurs dans le monde, c’est parce que des chefs rebelles, qui avaient de réelles occasions de faire la paix pour leur pays, ont eu du mal à se départir de toutes ses rapines qu’ils ont fini comme on sait. Le temps est donc venu de s’asseoir et de régler les vrais problèmes. En commençant par mettre un terme au pillage des ressources du pays dans les zones Centre, Nord et Ouest.

Guillaume T. Gbato
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