NEW YORK (Nations unies) - Le premier tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire aura lieu entre le 11 octobre et le 6 décembre, a annoncé mardi au Conseil de sécurité l'ambassadeur ivoirien à
l'ONU, Ilahiri Djédjé.
"Le processus de paix en Côte d'Ivoire n'est pas dans l'impasse, la
décision politique a été prise, le premier tour de l'élection présidentielle
aura lieu pas plus tard que le 6 décembre 2009", a déclaré M. Djédjé.
Il a précisé que la Commission électorale indépendante (CEI) avait
communiqué au président Laurent Gbagbo un calendrier prévoyant la tenue du
scrutin entre le 11 octobre et le 6 décembre 2009.
"La date exacte de l'élection sera choisie à l'intérieur de cette période
et annoncée par le président Gbagbo dans les prochains jours", a précisé
l'ambassadeur ivoirien.
L'opposition ivoirienne a immédiatement affiché sa réserve.
"La CEI ne nous a encore rien dit concernant les dates. Si (M. Djédjé)
avance ces dates-là, cela n'engage que lui", a déclaré Niamkey Koffi,
porte-parole de l'ancien chef de l'Etat Henri Konan Bédié, président du Parti
démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-parti unique).
Ally Coulibaly, porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR) de
l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara, a également jugé la déclaration de
l'ambassadeur "sujette à caution".
M. Gbagbo avait lui-même affirmé que l'élection, sans cesse reportée depuis
2005, se tiendrait cette année, dans un discours prononcé vendredi à Bonikro
(centre).
A l'ONU, M. Djédjé a indiqué que 6.081.625 électeurs avaient été recensés
sur un potentiel de 8,6 millions. "Nous espérons compléter le processus de
recensement de la quasi-totalité des électeurs d'ici à la mi-juin", a-t-il
dit, appelant l'ONU à "ne pas se laisser décourager" par les retards
successifs subis par le processus électoral.
Mais le représentant de l'ONU en Côte d'Ivoire, Choi Young-jin, s'est
montré quelque peu circonspect. "L'élan en faveur d'une élection très
prochaine semble avoir considérablement faibli", a-t-il estimé, en raison du
"changement de priorité politique" parmi les protagonistes de l'Accord
interivoirien de Ouagadougou.
L'accord complémentaire "Ouaga IV" conclu en décembre a en effet "inversé
l'ordre des priorités, plaçant la réunification du pays avant l'élection",
a-t-il expliqué.
Selon "Ouaga IV", la réunification doit être achevée au moins deux mois
avant l'élection. Or, a souligné Choi Young-jin, "des éléments critiques de la
réunification, comme le transfert d'autorité des commandants de zone aux
préfets et la centralisation du Trésor, ne progressent pas au rythme prévu".
"A l'heure actuelle, les perspectives d'une réunification et d'élections
rapides ne peuvent pas être décrites comme encourageantes".
Dans un récent rapport, le chef de l'ONU Ban Ki-moon avait mis en garde
contre les conséquences néfastes qu'aurait un nouveau report des élections.
L'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) avait elle aussi estimé que le
scrutin devait impérativement se tenir en 2009, menaçant de revoir sa
participation au processus de paix au-delà de cette échéance.
Les ex-rebelles, qui contrôlent le nord du pays depuis leur coup d'Etat
manqué de septembre 2002 contre le président Gbagbo, estiment que les
élections "sont possibles cette année", à l'instar des Etats-Unis et de la
France.
En mars 2007, les FN et le camp présidentiel avaient signé l'Accord de paix
à Ouagadougou, complété fin 2008, qui prévoit la réunification du pays et
l'organisation d'élections libres et transparentes. Son application a accusé
jusqu'à présent d'importants retards.
l'ONU, Ilahiri Djédjé.
"Le processus de paix en Côte d'Ivoire n'est pas dans l'impasse, la
décision politique a été prise, le premier tour de l'élection présidentielle
aura lieu pas plus tard que le 6 décembre 2009", a déclaré M. Djédjé.
Il a précisé que la Commission électorale indépendante (CEI) avait
communiqué au président Laurent Gbagbo un calendrier prévoyant la tenue du
scrutin entre le 11 octobre et le 6 décembre 2009.
"La date exacte de l'élection sera choisie à l'intérieur de cette période
et annoncée par le président Gbagbo dans les prochains jours", a précisé
l'ambassadeur ivoirien.
L'opposition ivoirienne a immédiatement affiché sa réserve.
"La CEI ne nous a encore rien dit concernant les dates. Si (M. Djédjé)
avance ces dates-là, cela n'engage que lui", a déclaré Niamkey Koffi,
porte-parole de l'ancien chef de l'Etat Henri Konan Bédié, président du Parti
démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-parti unique).
Ally Coulibaly, porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR) de
l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara, a également jugé la déclaration de
l'ambassadeur "sujette à caution".
M. Gbagbo avait lui-même affirmé que l'élection, sans cesse reportée depuis
2005, se tiendrait cette année, dans un discours prononcé vendredi à Bonikro
(centre).
A l'ONU, M. Djédjé a indiqué que 6.081.625 électeurs avaient été recensés
sur un potentiel de 8,6 millions. "Nous espérons compléter le processus de
recensement de la quasi-totalité des électeurs d'ici à la mi-juin", a-t-il
dit, appelant l'ONU à "ne pas se laisser décourager" par les retards
successifs subis par le processus électoral.
Mais le représentant de l'ONU en Côte d'Ivoire, Choi Young-jin, s'est
montré quelque peu circonspect. "L'élan en faveur d'une élection très
prochaine semble avoir considérablement faibli", a-t-il estimé, en raison du
"changement de priorité politique" parmi les protagonistes de l'Accord
interivoirien de Ouagadougou.
L'accord complémentaire "Ouaga IV" conclu en décembre a en effet "inversé
l'ordre des priorités, plaçant la réunification du pays avant l'élection",
a-t-il expliqué.
Selon "Ouaga IV", la réunification doit être achevée au moins deux mois
avant l'élection. Or, a souligné Choi Young-jin, "des éléments critiques de la
réunification, comme le transfert d'autorité des commandants de zone aux
préfets et la centralisation du Trésor, ne progressent pas au rythme prévu".
"A l'heure actuelle, les perspectives d'une réunification et d'élections
rapides ne peuvent pas être décrites comme encourageantes".
Dans un récent rapport, le chef de l'ONU Ban Ki-moon avait mis en garde
contre les conséquences néfastes qu'aurait un nouveau report des élections.
L'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) avait elle aussi estimé que le
scrutin devait impérativement se tenir en 2009, menaçant de revoir sa
participation au processus de paix au-delà de cette échéance.
Les ex-rebelles, qui contrôlent le nord du pays depuis leur coup d'Etat
manqué de septembre 2002 contre le président Gbagbo, estiment que les
élections "sont possibles cette année", à l'instar des Etats-Unis et de la
France.
En mars 2007, les FN et le camp présidentiel avaient signé l'Accord de paix
à Ouagadougou, complété fin 2008, qui prévoit la réunification du pays et
l'organisation d'élections libres et transparentes. Son application a accusé
jusqu'à présent d'importants retards.