Les travailleurs Ivoiriens de l'Organisation des Nations-unies en Côte d' Ivoire (Onuci) ont manifesté hier devant leur siège à Sébroko. Ils exigent «une revalorisation salariale de 30% pour tout le personnel local en tenant compte de la cherté de la vie». Dans un moratoire qu'ils ont déposé auprès du N°2 de la mission onusienne en Côte d'Ivoire, Abou Moussa, les manifestants ont exigé que soit procédé à cette hausse des salaires absolument cette année. Ils soupçonnent leurs responsables de vouloir laisser trainer les exercices de reclassification jusqu'à juin 2009 (les budgets seront bouclés à cette date à l'ONU) de sorte que la hausse ne sera plus possible cette année. Les travailleurs nationaux disent ne pas comprendre qu'alors que l'enquête menée par un expert onusien a permis de démontrer que 75% des travailleurs seraient dignes d'une hausse de salaire, leurs responsables remettent cet acquis en cause refusant toute revalorisation. «Ils nous refusent toute augmentation alors qu'entre temps, les travailleurs internationaux ont vu leurs salaires grimper. Leurs primes de suivi sont 3 à 4 fois plus élevées que nos salaires», a expliqué un des meneurs de la manifestation. Le personnel local précise que la hausse des salaires qu'il exige devrait être rétroactive de sorte à couvrir l'exercice annuel.
Djama Stanislas
Djama Stanislas