Kobenan Adjoumani (Ancien ministre, délégué départemental du Pdci) : "Nous allons obliger Gbagbo à organiser les élections cette année"

Occupé à la réussite de la tournée de son leader Bédié dans le Zanzan, l’ancien ministre Adjoumani a trouvé un temps pour parler de l’actualité nationale.


•Votre localité vient d'abriter un meeting du président Bédié. Que retenir de ce passage ?

Mes impressions sont bonnes. Vous avez constaté la forte mobilisation. C'est quelque chose qui doit nous donner plus d'engagement pour faire en sorte que le Pdci remporte les élections.


•Concrètement, qu'est-ce que Tanda a gagné dans cette tournée ?

Nous attendions de prouver à notre président que les populations du département de Tanda sont intimement liées à la cause du Pdci. Avec les refondateurs, tout est catastrophique. Nous attendions également ce grand message de consolation et d'espoir qu'il a tenu. Car, l'anacarde, principale source de revenus de nos parents, est mal payé. Nos populations sont abandonnées à elles-mêmes.


•Le Premier ministre annonce pour bientôt le chronogramme des élections. Quelle commentaire?

Depuis la signature de l'Accord de Ouagadougou, le Premier ministre a toujours été de bonne foi. Il a joué pleinement son rôle. Quand on parle d'élection avec Gbagbo, il faut toujours être sur ses gardes. Son but est de faire en sorte qu'il n'y ait pas d'élection. J'en veux pour preuve, depuis que le Premier ministre parle d'élection, on le frappe de partout. On va jusqu'à vouloir le destituer. Puisque celui avec qui il travaille n'est pas de bonne foi. Quelle que soit sa volonté, on va lui créer des difficultés. Je l'encourage à aller de l'avant. Devant histoire, il a une lourde responsabilité. Certains disent qu'il est jeune. Le Premier ministre, Soro Guillaume fait de son mieux pour sortir la Côte d'Ivoire de la crise. Et je crois qu'on doit le soutenir dans ce sens. S'il dit que les élections auront lieu très prochainement, c'est de bonne foi qu'il le dit. Qu'il fasse beaucoup attention à ses partenaires qui mettront tout en œuvre pour lui créer des difficultés.


•Croyez-vous en la tenue des élections cette année ?

Nous allons obliger Gbagbo à organiser les élections cette année. Voyez la galère de nos parents. Trop c'est trop. S'il pense que le commun des mortels ne peut pas le faire partir. Dans le plan de Dieu, je suis convaincu que les élections auront lieu et que Gbagbo partira.


•Quelle sera la stratégie du Rhdp à ces élections ?

Le Rhdp doit être uni. Même si on décide de partir en rangs dispersés, nous devons mener une campagne civilisée. Dans ses tournées, le président n'a jamais parlé mal de ses adversaires du Rhdp puisque nous sommes ensemble pour délivrer la Côte d'Ivoire et la gérer ensemble. Que tout le monde comprenne qu'avec Gbagbo, il faut faire beaucoup attention et jouer en rang serré.


•A Kouassi-Datékro, nous avons assisté à l'entrée en scène du président du Mfa, Quel sens donnez-vous à ses propos ?

Je remercie le président Anaky Kobenan pour le réalisme de ses propos. Il a affirmé que le président Bédié incarne l'espoir. En le disant, il est sincère. Je le salue.



•Pensez-vous à une candidature unique au sein du Rhdp ?

On devrait y penser depuis longtemps. Nous ne l'avons pas fait. Je ne pense pas que cela soit possible maintenant. Si quelques efforts peuvent être faits pour que nous allions à ces élections en rang serré, je le souhaite vivement. Dans le cas contraire, nous irons séparément en ayant à l'esprit de célébrer après les élections la victoire ensemble.


•Le président du Pdci rendra visite à Nanan Kouassi Adingra Adjemane dans une atmosphère de crise au sein du royaume, est-ce à dire que Bédié a choisi son camp ?

Le roi actuel a été nommé roi des Abrons depuis toujours. Il a été investi. Et l'Etat de Côte d'Ivoire est allé jusqu'à Amanvi pour l'investir. Le gouvernement de Côte d'Ivoire lui a offert un véhicule de commandement. A Bondoukou, c'est lui qui règne. A Tanda, il y avait quelques difficultés. Mais, tout est rentré dans l'ordre. Que ce soit sous les règnes de Bédié, de Guéi ou de Gbagbo, c'est lui qui a toujours été reconnu. Je ne pense pas que la visite du président Bédié qui a contribué à son investiture puisse gêner. Il est vrai qu'il y a des dissidences dans ce royaume.


•Comment expliquez-vous ces dissidences ?

Je ne sais pas. Je refuse de m'étaler dessus.