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Politique Publié le jeudi 7 mai 2009 | Le Nouveau Réveil

Après l`audience avec son hôte français - Le président du RDR se prononce sur l`urgence des élections : "Pour Gbagbo lui-même, il est important de faire les élections"

Juste après le départ de son hôte français, Alain Joyandet, le président du RDR a échangé debout avec les journalistes curieux de lui retirer quelques opinions. Le candidat des Républicains a fait, outre le point de la rencontre politico diplomatique avec son hôte, le tour des conditions à retenir pour que les élections se tiennent effectivement en octobre prochain.


De quoi a-t-il été question au cours de cette rencontre ?

Nous avons eu un bon échange avec le ministre Joyandet qui connaît bien la situation. Il a déjà rencontré le chef de l'Etat. Je pense qu'il a été briefé par l'ambassadeur Janier et les responsables français. Pour nous, le message est simple. Il faut des élections cette année, en octobre parce qu'octobre est la fin de la 4ème année des prolongations du Président Laurent Gbagbo. Et nous estimons que la Côte d'Ivoire ne peut pas continuer d'être entre les mains de la Communauté internationale. Il faut maintenant que les Ivoiriens décident. Ils sont en mesure de décider puisqu'il y a 6 millions de personnes qui ont été inscrites sur les listes électorales. Pour un potentiel maximum de 6 millions et demi, donc à plus de 95%, avec ce chiffre, nous devrions aller aux élections, bien entendu, aux élections sécurisées. C'est important. Et la sécurisation doit être faite par le Centre de commandement intégré (CCI). En ce qui concerne les deux armées, elles doivent être dans les casernes pour nous permettre d'aller partout dans le pays, d'être à l'aise dans nos meetings, dans la mobilisation. Tout cela est possible dans les deux ou trois mois. Donc nous sommes en bonne voie. S'il y a la volonté politique, nous devons pouvoir faire des élections en octobre 2009.


Nous avons appris qu'il y aura un CPC dans les prochains jours. Que demanderez-vous au Président Compaoré ?

Je n'en sais rien. On m'a demandé, si c'était possible, que je sois disponible vers mi-mai. Pour un CPC, J'ai dit oui. Donc, je pense que la réunion sera organisée très rapidement.


Et si les élections n'avaient pas lieu cette année…

Le mandat du chef de l'Etat est arrivé à expiration le 24 octobre 2005. Au 24 octobre 2009, nous aurons consommé quatre (4) année de prolongations. Je pense que, pour lui-même, il est important de faire ces élections avant le 24 octobre 2009.


Savez-vous qu'on vous reproche de vouloir écarter certains électeurs ?

Voyez-vous, il suffit de regarder les chiffres. Le chef de l'Etat, a lui-même qu'il y a peu près 200 centres ; je dirais précisément 220 centres qui n'ont pas été visités. Alors, vous savez que dans le code électoral, le plafond des listes et des personnes à inscrire par centre est de 600. Alors, si vous multipliez 600 par 220, vous avez 132000 personnes. Vous avez 132000 personnes qu'i reste à enrôler dans ces 220 centres. Nous estimons que la CEI doit mettre l'accent sur ces 220 centres. Ensuite, vous avez les Ivoiriens de l'étranger. Le chiffre officiel, je crois, c'est 110 mille personnes. Donc, on a moins de 200000 personnes qu'il reste à enrôler. Bien sûr, il y a la reconstitution des registres d'état civil. Mais, pour le moment, je crois que c'est une procédure qui prend fin le 20 mai. Il y a, à peu près, 100 à 150000 personnes qui sont concernées. Je ne crois pas que tous auront leur acte de naissance. Alors quand on fait ces additions, il restera, à peu près, au grand maximum 300 à 350 000 personnes à enrôler pour les inscrire sur les listes électorales. Nous en avons déjà 6,1 millions. Selon le calcul, il reste à peu près 5%. Je ne souhaite pas qu'on exclue des personnes en ne visitant pas des centres d'enrôlement. Mais les centres d'enrôlement étant visités, il faut qu'on aille aux élections. Donc j'encourage la CEI à entreprendre l'enrôlement dans les centres où il n'y a pas eu du tout d'enrôlement. Deuxièmement, d'entreprendre l'enrôlement des Ivoiriens à l'étranger et, à partir de là, se donner une perspective et fixer une date limite pour l'inscription sur les listes électorales. Dans tous les pays du monde, c'est ainsi. Il n'y a pas d'inscription pendant 5 ans. On détermine une période, après cela, on arrête l'inscription. A partir de là, on produit une liste provisoire. Ensuite, une liste définitive. On produit les cartes d'identité et d'électeurs. Dès lors, on a 15 jours de campagne et on va aux urnes. Donc, les élections sont possibles en octobre 2009.


Le redéploiement des forces militaires au CCI sur l'ensemble du territoire a commencé. Est-ce un bon signe pour l'élection ?

Je suis arrivé hier. Si c'est le cas, c'est une bonne chose. Je les encourage à aller vite, à le faire dans les délais prescrits. Les deux ex-belligérants ont signé un accord. Nous ne sommes pas des militaires. Nous estimons qu'ils doivent respecter leur accord, qu'ils doivent le faire dans les délais rapides pour que le pays soit totalement sécurisé. Et permettre aux Ivoiriens de choisir un président légitime. Parce qu'il est tant qu'on sorte de cette situation. Je pense que vous tous qui êtes là, jeunes que vous êtes, vous êtes fatigués de cette situation. Est-ce que vous voulez que ça dure ? J'encourage le chef de l'Etat à signer le décret qui lui a été proposé par le président de la CEI et qu'on aille aux élections pour que le meilleur gagne. Que les Ivoiriens fassent le bon choix c'est-à-dire celui d'Alassane Dramane Ouattara.

Propos recueillis par Marc Koffi
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