•Qu'avez-vous dit sur le processus de sortie de crise ?
Il (Ndlr : Le secrétaire d'Etat à la Coopération française) connait bien la situation. Il a d'ailleurs rencontré le chef de l'Etat. Il a également été bien informé par l'ambassadeur (de la France en Côte d'Ivoire) André Janier et les responsables français. Mais, pour nous, le message est simple. Il faut des élections cette année, en octobre. Parce que octobre correspond à la fin de la quatrième année des prolongations du mandat du président Laurent Gbagbo. Nous estimons que la Côte d'Ivoire ne peut pas continuer à se laisser entre les mains de la communauté internationale. Il faut maintenant que les Ivoiriens décident. Car, les Ivoiriens sont en mesure de décider puisqu'il y a 6 millions de personnes qui ont déjà été inscrites sur les listes électorales. Donc à plus de 95% pour un potentiel maximum de 6 millions et demi. Avec ce chiffre nous devrions aller aux élections. Bien entendu, ces élections doivent être sécurisées par le Centre de commandement intégré. Et en ce qui concerne les deux armées, elles doivent être dans les casernes. Il faut nous permettre d'aller partout dans le pays. D'être à l'aise dans nos meetings et dans la mobilisation. Tout cela est possible dans les deux, trois mois à venir. Nous sommes en bonne voie. S'il y a la volonté politique, nous devons pouvoir faire des élections en octobre 2009.
•Y aura-t-il une réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc) ces jours-ci ?
Oui. Nous avons été contactés pour un Cpc qui aura lieu au cours des prochains jours.
•Quand exactement ?
Là, vous demanderez au président Compaoré ou son représentant. En fait je n'en sais rien. On m'a juste demandé s'il était possible que je sois disponible dans la mi-mai pour un Cpc, j'ai dit oui. Mais, je pense que cette réunion sera organisée assez rapidement.
•Et si les élections n'ont pas lieu en octobre. Qu'est-ce que vous ferez?
Pour nous, la question est simple. Le mandat du chef de l'Etat est venu à expiration le 24 octobre 2005. Au 24 octobre 2009 nous aurons consommé 4 années dans les prolongations. Je pense que pour lui-même, il est important de faire ces élections avant le 24 octobre 2009.
•L'on vous accuse de vouloir exclure des Ivoiriens du corps électoral. Que répondez-vous ?
Il suffit de regarder les chiffres. Le chef de l'Etat a lui-même indiqué qu'il reste environ 200, je dirai pour être plus précis, 220 centres qui n'ont pas encore été visités. Or, vous savez que dans notre code électoral, le nombre maximum de personnes à inscrire par centre est de 600. Vous multipliez 600 par 220, vous obtiendrez à peu près 120 mille personnes qu'il reste à enrôler. Nous disons donc que la Commission électorale indépendante doit mettre l'accent sur ces 220 centres. Ensuite, vous avez les Ivoiriens à l'étranger. Le chiffre officiel à ce niveau c'est 68.000 personnes. Disons 70 mille personnes. Donc on a moins de 200.000 personnes en tout qu'il reste à enrôler. Bien sûr, il y a la reconstitution des registres de l'état civil en cours. Mais, pour le moment, c'est une procédure qui prend fin, je crois, le 20 mai. Il y a à peu près 100 à 150.000 personnes qui sont concernées. Mais, ce n'est pas sûr que tous auront leurs actes de naissance. Alors, quand on fait les additions, il restera donc au maximum 300 à 350.000 personnes à enrôler et ajouter aux listes électorales. Nous en avons déjà fait 6,1 millions. Faîtes donc le calcul. Il reste près de 5% à enrôler. Je ne dis pas qu'il faut exclure ces personnes en ne visitant pas les centres d'enrôlement. Mais, je dis une fois ces centres d'enrôlement visités, il faut qu'on aille aux élections. J'encourage la Cei (Commission électorale indépendante) à entreprendre vite, premièrement, l'enrôlement dans les centres où il n'y en a pas eu. Deuxièmement, l'enrôlement à l'étranger et à partir de là, se donner un délai pour arrêter les inscriptions. Et à partir de là, on produit les listes provisoires, ensuite, les listes définitives, puis les cartes d'identité et les cartes d'électeurs. Enfin, allons à ces élections.
•Les éléments du Cci ont commencé à être déployés sur l'ensemble du territoire depuis hier. Un commentaire ?
Je suis arrivé hier nuit (mardi, Ndlr). Si c'est le cas, c'est une bonne chose. Je les encourage à aller vite et à le faire dans les délais prescrits. Les ex-belligérants ont signé un accord. Nous ne sommes pas militaires, mais nous estimons qu'ils doivent respecter leur accord. Ils doivent le faire dans des délais rapides pour que le pays soit totalement sécurisé et permettre au pays de choisir un président légitime. Car, je pense qu'il est temps qu'on sorte de cette situation. Je pense que vous tous, jeunes qui êtes là vous êtes fatigués de cette situation. Vous ne voulez pas que ça dure vous-mêmes qui êtes de la presse et qui êtes neutres. Plus personne ne veut trainer sur ces élections. J'encourage donc le chef de l'Etat à signer le décret qui lui a été proposé par le président de la Cei et qu'on aille aux élections pour que le meilleur gagne. Mais, surtout que les Ivoiriens fassent le bon choix. C'est-à-dire celui d'Alassane Dramane Ouattara.
Propos recueillis par Djama Stanislas
Il (Ndlr : Le secrétaire d'Etat à la Coopération française) connait bien la situation. Il a d'ailleurs rencontré le chef de l'Etat. Il a également été bien informé par l'ambassadeur (de la France en Côte d'Ivoire) André Janier et les responsables français. Mais, pour nous, le message est simple. Il faut des élections cette année, en octobre. Parce que octobre correspond à la fin de la quatrième année des prolongations du mandat du président Laurent Gbagbo. Nous estimons que la Côte d'Ivoire ne peut pas continuer à se laisser entre les mains de la communauté internationale. Il faut maintenant que les Ivoiriens décident. Car, les Ivoiriens sont en mesure de décider puisqu'il y a 6 millions de personnes qui ont déjà été inscrites sur les listes électorales. Donc à plus de 95% pour un potentiel maximum de 6 millions et demi. Avec ce chiffre nous devrions aller aux élections. Bien entendu, ces élections doivent être sécurisées par le Centre de commandement intégré. Et en ce qui concerne les deux armées, elles doivent être dans les casernes. Il faut nous permettre d'aller partout dans le pays. D'être à l'aise dans nos meetings et dans la mobilisation. Tout cela est possible dans les deux, trois mois à venir. Nous sommes en bonne voie. S'il y a la volonté politique, nous devons pouvoir faire des élections en octobre 2009.
•Y aura-t-il une réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc) ces jours-ci ?
Oui. Nous avons été contactés pour un Cpc qui aura lieu au cours des prochains jours.
•Quand exactement ?
Là, vous demanderez au président Compaoré ou son représentant. En fait je n'en sais rien. On m'a juste demandé s'il était possible que je sois disponible dans la mi-mai pour un Cpc, j'ai dit oui. Mais, je pense que cette réunion sera organisée assez rapidement.
•Et si les élections n'ont pas lieu en octobre. Qu'est-ce que vous ferez?
Pour nous, la question est simple. Le mandat du chef de l'Etat est venu à expiration le 24 octobre 2005. Au 24 octobre 2009 nous aurons consommé 4 années dans les prolongations. Je pense que pour lui-même, il est important de faire ces élections avant le 24 octobre 2009.
•L'on vous accuse de vouloir exclure des Ivoiriens du corps électoral. Que répondez-vous ?
Il suffit de regarder les chiffres. Le chef de l'Etat a lui-même indiqué qu'il reste environ 200, je dirai pour être plus précis, 220 centres qui n'ont pas encore été visités. Or, vous savez que dans notre code électoral, le nombre maximum de personnes à inscrire par centre est de 600. Vous multipliez 600 par 220, vous obtiendrez à peu près 120 mille personnes qu'il reste à enrôler. Nous disons donc que la Commission électorale indépendante doit mettre l'accent sur ces 220 centres. Ensuite, vous avez les Ivoiriens à l'étranger. Le chiffre officiel à ce niveau c'est 68.000 personnes. Disons 70 mille personnes. Donc on a moins de 200.000 personnes en tout qu'il reste à enrôler. Bien sûr, il y a la reconstitution des registres de l'état civil en cours. Mais, pour le moment, c'est une procédure qui prend fin, je crois, le 20 mai. Il y a à peu près 100 à 150.000 personnes qui sont concernées. Mais, ce n'est pas sûr que tous auront leurs actes de naissance. Alors, quand on fait les additions, il restera donc au maximum 300 à 350.000 personnes à enrôler et ajouter aux listes électorales. Nous en avons déjà fait 6,1 millions. Faîtes donc le calcul. Il reste près de 5% à enrôler. Je ne dis pas qu'il faut exclure ces personnes en ne visitant pas les centres d'enrôlement. Mais, je dis une fois ces centres d'enrôlement visités, il faut qu'on aille aux élections. J'encourage la Cei (Commission électorale indépendante) à entreprendre vite, premièrement, l'enrôlement dans les centres où il n'y en a pas eu. Deuxièmement, l'enrôlement à l'étranger et à partir de là, se donner un délai pour arrêter les inscriptions. Et à partir de là, on produit les listes provisoires, ensuite, les listes définitives, puis les cartes d'identité et les cartes d'électeurs. Enfin, allons à ces élections.
•Les éléments du Cci ont commencé à être déployés sur l'ensemble du territoire depuis hier. Un commentaire ?
Je suis arrivé hier nuit (mardi, Ndlr). Si c'est le cas, c'est une bonne chose. Je les encourage à aller vite et à le faire dans les délais prescrits. Les ex-belligérants ont signé un accord. Nous ne sommes pas militaires, mais nous estimons qu'ils doivent respecter leur accord. Ils doivent le faire dans des délais rapides pour que le pays soit totalement sécurisé et permettre au pays de choisir un président légitime. Car, je pense qu'il est temps qu'on sorte de cette situation. Je pense que vous tous, jeunes qui êtes là vous êtes fatigués de cette situation. Vous ne voulez pas que ça dure vous-mêmes qui êtes de la presse et qui êtes neutres. Plus personne ne veut trainer sur ces élections. J'encourage donc le chef de l'Etat à signer le décret qui lui a été proposé par le président de la Cei et qu'on aille aux élections pour que le meilleur gagne. Mais, surtout que les Ivoiriens fassent le bon choix. C'est-à-dire celui d'Alassane Dramane Ouattara.
Propos recueillis par Djama Stanislas