Une délégation de la Fondation Carter, spécialisée dans la promotion de la démocratie dans le monde, a échangé ce jeudi 7 mai 2009, avec le Commission Electorale Indépendante (CEI). Composée de Mme Sabina Vigani, Directrice du Bureau d’Abidjan, de Monsieur David Pottie, Directeur Adjoint du programme démocratie du centre Carter et d’autres membres, la délégation a dit être venue partager avec la CEI, un certain nombre d’inquiétudes relativement au processus électoral. Ces inquiétudes ont pour noms, la date des élections, les conditions difficiles dans lesquelles les CEI locales travaillent et la question des accréditations. Répondant aux préoccupations des envoyés de la Fondation, le Président de la CEI, Monsieur Robert Beugré Mambé, qui avait à ses côtés, Mme Traoré Fatoumata-Diop et Monsieur Dogou Alain, tous deux Vice Présidents, Messieurs Bamba Yacouba et Bayoro Dagrou Salomon, les deux Secrétaires Permanents adjoints, a fait savoir que « la CEI a choisi de parler peu et d’agir assez ». La date des élections, a-t-il affirmé, a été déjà proposée au gouvernement assortie de quatre conditions essentielles pour son respect. Pour lui, les opérations d’identification de la population et de recensement électoral qui ont repris récemment pour leur phase ultime auraient pu s’achever depuis longtemps si des difficultés financières n’avaient pas été rencontrées dans leur exécution. « Depuis Septembre, nous nous battons pour donner vie au bébé. Nous avons démarré sans moyens financiers mais par la bonne volonté du Premier Ministre et du Président de la République, les choses ont avancé », a déclaré le Président Mambé. A ce jour, a-t-il poursuivi, nous avons enrôlé plus de 70% des populations cibles et visité plus de 98% des 11.023 centres de collecte. Pour lui, avec le traitement de toutes ces données, l’on disposera de listes électorales fiables qui seront dès le départ acceptées et adoptées par les partis politiques. C’est une garantie, selon lui, du succès des élections puisque les formations politiques qui auront validé cette liste ne parviendront plus à contester ces élections. « La transparence de ce processus nous préoccupe car c’est sur cette base que nous serons jugés. Nous ferons tout pour organiser des élections démocratiques qui répondent aux normes internationales », a notamment insisté le Président de la CEI pour qui, les ivoiriens et les amis de la Côte d’Ivoire doivent être sereins quant à la transparence du scrutin. Concernant la situation des CEI locales, le premier responsable du processus électoral en Côte d’Ivoire a dit que tout est question de moyens financiers. Heureusement, s’est-il réjoui, les bailleurs de fonds ont appuyé la CEI. Il a toutefois précisé que cette opération devrait en principe, être entièrement financée par l’Etat de Côte d’Ivoire. Pour les accréditions, Monsieur Mambé a noté qu’il ne se posait aucun problème. « Les conditions sont disponibles à la CEI. Vous n’avez qu’à faire la demande. Une sous commission de la CEI y travaillera et enverra la demande au Bureau puis à la Commission Centrale de l’institution et vous aurez votre accréditation », a-t-il expliqué. La délégation de la Fondation Carter s’est dite satisfaite de cette séance de travail et a remis au Président de la CEI ainsi qu’aux autres membres de l’Institution électorale, le deuxième rapport qu’elle a réalisé dans le cadre de l’opération d’enrôlement. Aussi, a-t-elle souhaité qu’un Commissaire de la CEI soit désigné pour prendre part aux élections libanaises prévues pour le 07 juin 2009, en qualité d’observateur. Pour le Président de la CEI, il s’agit d’une marque de considération à l’égard de l’institution qu’il dirige. Surtout qu’il s’agit de la deuxième invitation que la Fondation adresse à la CEI après celle l’invitant à observer les élections en République Démocratique du Congo.
Source : Service
de Communication de la CEI
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