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Politique Publié le mardi 12 mai 2009 | Nord-Sud

Sortie de crise - Le Centre Jimmy Carter : "Les élections peuvent se tenir"

Sur invitation des autorités ivoiriennes, le Centre Carter a lancé une mission internationale d'observation électorale en novembre 2008. Coordonnées par un bureau à Abidjan, trois équipes d'observations ont parcouru tout le pays de décembre 2008 à mars 2009. Au terme de ces missions, le Centre Carter invite les autorités ivoiriennes à accélérer le processus afin de pouvoir fixer dans les meilleurs délais une date pour les élections

Le Centre Carter appelle les leaders politiques ivoiriens à soutenir la dynamique difficilement acquise lors du processus d'identification et de recensement électoral, pour permettre à la Côte d'Ivoire d'aboutir à des élections libres et transparentes dans les meilleurs délais. Le Centre Carter est conscient des exigences complexes du processus de paix - restauration de l'autorité de l'Etat sur tout le territoire, réforme du secteur sécuritaire, réconciliation nationale - mais croit que bon nombre d'ingrédients nécessaires sont déjà en place ou en cours de réalisation. Dans cet esprit, le président Laurent Gbagbo, le Premier ministre, Guillaume Soro, et les autres acteurs engagés dans le processus de paix doivent redoubler d'effort, afin de mettre en œuvre tous les chapitres de l'Accord politique de Ouagadougou et ses accords complémentaires. Le processus d'identification de la population et de recensement électoral a été entravé par des difficultés financières, logistiques et organisationnelles dès son lancement. Le Centre Carter souligne que ces faiblesses systématiques découlaient des choix politiques qui ont façonné les procédures et les modalités pratiques du processus, dont la dimension opérationnelle a été sous-estimée. Cependant, l'identification de la population et le recensement électoral ont pu atteindre des succès remarquables. Hormis quelques incidents sécuritaires sporadiques, l'opération s'est déroulée dans le calme. Dans l'ensemble, les agents techniques dans les centres de collecte ont appliqué les procédures d'enregistrement selon le mode opératoire. Surtout, le peuple de Côte d'Ivoire a démontré sa volonté de participer à un processus politique pacifique. Plus de 6 millions d'ivoiriens se sont présentés à l'enrôlement, soit plus de 70% de la population selon les estimations les plus larges de la population attendue. Une phase de rattrapage, qui a déjà commencé dans le district d'Abidjan et va se poursuivre dans toutes les régions du pays, ainsi que l'enrôlement des ivoiriens à l'étranger offrent une occasion supplémentaire à ceux n'ayant pas pu encore participer. Le président Laurent Gbagbo, sur la base d'estimations de la Commission électorale indépendante (Cei), a récemment déclaré que les élections pourraient se tenir en octobre 2009. Malgré cette annonce importante, l'incertitude persiste quant au déroulement des prochaines étapes du processus électoral. Des procédures essentielles pour les opérations de vérification des données des personnes enrôlées, notamment le croisement avec les fichiers historiques, restent à finaliser. La Commission Électorale Indépendante et les autres acteurs impliqués dans ces décisions doivent rapidement établir des procédures transparentes et réalistes pour aboutir à une liste électorale provisoire. Le Centre Carter encourage également la Commission Electorale Indépendante à publier un calendrier électoral détaillé, fondé sur une appréciation minutieuse et réaliste des nombreuses tâches qui restent à accomplir dans la préparation des élections. Sur cette base, la fixation dans les meilleurs délais d'une date pour les élections donnera l'impulsion aux leaders politiques de s'engager fermement dans le processus électoral, permettant au peuple ivoirien d'exercer son droit de choisir librement ses représentants. Le Centre Carter conduit son travail d'observation conformément aux standards internationaux contenus dans la « Déclaration de principes pour l'observation internationale d'élections », adoptée aux Nations Unies en 2005.


Grades des militaires FN

Konaté Sidiki annonce l’imminence du décret

Ce n’est plus qu’une question de jour. Le décret officialisant les grades des soldats FaFn, si l’on en croit le ministre Konaté Sidiki, devrait suivre le début du déploiement du centre de commandement intégré (Cci). « Je vous assure que dans les jours avenir, si Dieu nous aide, vous allez voir ce décret et les différents décrets qui accompagnent toutes ces opérations », a rassuré le ministre de l’artisanat et du tourisme, face à la presse la semaine dernière. Avant de souligner qu’aucun obstacle n’empêche la signature de ce décret, prévu dans l’Accord IV de Ouagadougou. « Le président de la République n’a pas dit qu’il ne signe pas, le Premier ministre non plus. Tout le monde est d’accord. On était pour le moment concentré sur le 5 mai. Des personnes ont dit que ce jour, tout va aller à l’eau. Dieu merci, cela c’est bien passé. Maintenant, les deux parties vont dire au chef de l’Etat et au Premier ministre que pour que tout cela marche bien, il faut maintenant signer. Ce n’est pas ce qui va bloquer le processus. L’accord a déjà dit que les grades sont reconnus et qu’il y aura une commission d’harmonisation pour ne pas léser ceux qui doivent avoir et qui ne l’ont pas eu », a insisté le ministre Konaté. Pour lui, ce qui est important aujourd’hui, c’est de reconnaître qu’un grand travail de mise en place de la future armée a commencé. Il ne fallait donc pas mettre la charrue avant les b?ufs. « Un accord c’est plusieurs points. On attaque les questions selon leur urgence. C’est comme si vous me demandez pourquoi au lieu de commencer l’identification, vous n’avez pas commencé par la réunification du pays…Un accord est équilibré. On a débuté hier par l’identification, c’est aujourd’hui qu’on attaque véritablement l’aspect opérationnel. Il y a la volonté de part et d’autre. C’est le plus difficile », a conclu le collaborateur de Guillaume Soro.

Marcel Konan
Correspondant régional
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