Et l’ex-Dga du Fmi de prôner la transparence dans la gestion de la chose publique et de la subordonner à la cohésion nationale sans laquelle toute idée de croissance est à bannir. Il a pris le cas de la Bosnie où l’absence de cohésion nationale ne permet pas au pays de décoller malgré les différentes thérapies. Idem pour le Congo Kinshasa qui malgré des élections n’est pas encore sorti de l’auberge. Pour ADO, l’Etat de droit est capital. « Que le cadre juridique ne nous crée pas de problèmes, car la sécurisation des personnes et des biens conduit à l’accroissement macroéconomique. Tout comme la paix. », explique M. Ouattara. Qui précise qu’avec l’accroissement de la population de 3,8%, il importe que le taux de croissance de la Côte d’Ivoire soit doublé, à savoir de l’ordre de 7 à 8%. « Nous avons un retard à rattraper. Mes priorités sont l’amélioration de la qualité des infrastructures (routes, centres d’éducation, de santé, d’électricité) ; l’amélioration de l’emploi (allègement de la fiscalité pour les entreprises, création d’un bon environnement de l’organisation de la compétitivité, lutte contre la pauvreté en investissant dans le social) et la moralisation de la vie publique », a indiqué M. Ouattara. En tant qu’économiste, l’ex-gouverneur de la BECEAO entend mettre l’accent sur l’assurance à 100%, composer avec des personnes qui ont l’expérience de la chose privée pour gérer la chose publique. Il en veut pour preuve, le relâchement au niveau de la fonction publique qui n’est plus un modèle et qui a perdu de sa qualité. Selon lui, il faut inculquer aux Ivoiriens le sens du travail et du devoir et rendre l’administration plus performante et plus efficace. Pour les entreprises, il s’agit, selon ADO de revoir leur fiscalité. Au niveau de l’agriculture, l’hôte des Rotariens a recommandé sa modernisation et la Côte d’Ivoire pourrait devenir comme l’Inde qui exporte du riz et des biens consommables. « Cela est possible en Côte d’Ivoire dans une période de 3 à 5 ans », a soutenu le gouverneur honoraire de la Côte d’Ivoire. Avant d’ajouter : « Ce n’est pas une personne qui va gérer les problèmes de la Côte d’Ivoire. C’est une équipe ». Et pour lui, c’est toute cette équipe qui est prête à faire bénéficier à la Côte d’Ivoire sur 5 ans, de 10 000 milliards de Fcfa. Soit 2000 milliards de Fcfa par an. Pour conclure, l’ex-Dga du Fmi a fait savoir que ‘‘les reformes sont indispensables pour donner un nouvel élan à notre pays et ces choses essentielles, testées ailleurs, ont marché’’.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA