Face à la menace du Rhdp de prendre la rue et perturber le processus électoral, se dressent les sanctions ciblées de l`Onu.
“Le Rhdp demande à ses militants et sympathisants de rester mobilisés pour la tenue de l`élection présidentielle le 11 octobre 2009. Le Rhdp appelle ses militants et sympathisants à la vigilance et leur demande de rester attentifs à ses mots d`ordre en vue de la lutte pour une Côte d`Ivoire démocratique ". Peut-on lire dans les deux derniers paragraphes du communiqué, du 11 mai, du président du Directoire du Rhdp. Ce communiqué fait suite à des débats houleux entre militants de tous les partis politiques membre de cette coalition et dont la quintessence reste à ce jour-la " sortie de tous les ministres du gouvernement et des manifestations publiques si Gbagbo n`entérine pas la date du 11 octobre ". Bluff ou réalité ? Une chose est sûre, c`est que les menaces de l`opposition vont forcément buter sur les restrictions du Conseil de sécurité des Nations unies. En effet, le Rhdp risque de payer au prix fort son intransigeance. Si elle venait à mettre en pratique sa menace du 11 mai dernier. A moins qu`elle ne veuille braver la dernière résolution 1865 du Conseil de sécurité de l`Onu sur la situation de la Côte d`Ivoire, prise le 27 janvier 2009 dont voici un extrait : "le Conseil rappelle ainsi qu`en vertu de sa résolution 1842 (2008), il est parfaitement prêt à frapper de sanctions ciblées les personnes dont il sera avéré qu`elles menacent le processus de paix et de réconciliation nationale en Côte d`Ivoire. Il rappelle également que toute attaque portée à la Commission électorale indépendante chargée d`organiser les élections constitue une menace contre ce processus". Il ne s`agit pas ici "d`embeter Gbagbo" contrairement à ce que pense l`opposition ivoirienne. Mais c`est contre les dernières prescriptions onusiennes qu`elle a décidé d`aller en guerre en proférant ce qui suit : "Si dans une semaine, vous n`avez pas la date, nous allons nous retrouver (…). Il faut se préparer parce que l`épreuve de force n`est payante que pour le plus endurant". Ces propos sont du président du directoire du Rhdp, Alphonse Djédjé Mady, le président du Directoire qui était face aux membres des instances du Rhdp, le 11 mai dernier, à la maison du Pdci-Rda à Cocody. Une épreuve de force en perspective contre les instances internationales qui veillent comme du lait sur du feu sur le processus de sortie de crise en général et sur le processus électoral ivoirien en particulier.
A l`origine de cette dyarchie dans la gestion du conflit ivoirien, se trouve la question d`environ deux millions d`Ivoiriens à identifier repartis sur 227 sites. La Cei aurait proposé une date électorale au Président Gbagbo. C`est l`attente de la publication de cette date qui rend l`opposition frileuse. Ce, au moment où la Commission électorale indépendante (Cei) s`apprête à visiter les derniers 227 sites de l`intérieur du pays. Après elle, va procèder à la vérification des listings, la publication de la liste provisoire, la distribution des cartes électorales, dernière étape avant les urnes.
A l`unanimité, les 15 membres du Conseil de sécurité ont adopté la résolution 1865 (2009), le mardi 27 janvier 2009, et réitéré l`appui de l`Onu au processus politique de Ouagadougou. Ils ont également décidé de proroger, jusqu`au 31 juillet 2009, les mandats de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) et des Forces françaises qui la soutiennent. Ce soutien du Conseil de sécurité rentre dans le cadre de l`aide à l`organisation d`élections libres, ouvertes, justes et transparentes. C`est tout un bataclan de précautions autour du processus électoral ivoirien qui est menacé par l`opposition du Rhdp ménée par Henri Konan Bédié (Pdci-Rda), Alassane Dramane Ouattara (Rdr), Albert Mabri Toikeusse (Udpci) et Anaky Kobena (Mfa). Qui, parmi ces leaders, acceptera d`être sanctionné, de voir ses avoirs gelés à l`extérieur et de se voir interdit de sortir du territoire ivoirien ? Dans une semaine la réponse.
Frimo Koukou Djipro
koukoudf@yahoo.fr
“Le Rhdp demande à ses militants et sympathisants de rester mobilisés pour la tenue de l`élection présidentielle le 11 octobre 2009. Le Rhdp appelle ses militants et sympathisants à la vigilance et leur demande de rester attentifs à ses mots d`ordre en vue de la lutte pour une Côte d`Ivoire démocratique ". Peut-on lire dans les deux derniers paragraphes du communiqué, du 11 mai, du président du Directoire du Rhdp. Ce communiqué fait suite à des débats houleux entre militants de tous les partis politiques membre de cette coalition et dont la quintessence reste à ce jour-la " sortie de tous les ministres du gouvernement et des manifestations publiques si Gbagbo n`entérine pas la date du 11 octobre ". Bluff ou réalité ? Une chose est sûre, c`est que les menaces de l`opposition vont forcément buter sur les restrictions du Conseil de sécurité des Nations unies. En effet, le Rhdp risque de payer au prix fort son intransigeance. Si elle venait à mettre en pratique sa menace du 11 mai dernier. A moins qu`elle ne veuille braver la dernière résolution 1865 du Conseil de sécurité de l`Onu sur la situation de la Côte d`Ivoire, prise le 27 janvier 2009 dont voici un extrait : "le Conseil rappelle ainsi qu`en vertu de sa résolution 1842 (2008), il est parfaitement prêt à frapper de sanctions ciblées les personnes dont il sera avéré qu`elles menacent le processus de paix et de réconciliation nationale en Côte d`Ivoire. Il rappelle également que toute attaque portée à la Commission électorale indépendante chargée d`organiser les élections constitue une menace contre ce processus". Il ne s`agit pas ici "d`embeter Gbagbo" contrairement à ce que pense l`opposition ivoirienne. Mais c`est contre les dernières prescriptions onusiennes qu`elle a décidé d`aller en guerre en proférant ce qui suit : "Si dans une semaine, vous n`avez pas la date, nous allons nous retrouver (…). Il faut se préparer parce que l`épreuve de force n`est payante que pour le plus endurant". Ces propos sont du président du directoire du Rhdp, Alphonse Djédjé Mady, le président du Directoire qui était face aux membres des instances du Rhdp, le 11 mai dernier, à la maison du Pdci-Rda à Cocody. Une épreuve de force en perspective contre les instances internationales qui veillent comme du lait sur du feu sur le processus de sortie de crise en général et sur le processus électoral ivoirien en particulier.
A l`origine de cette dyarchie dans la gestion du conflit ivoirien, se trouve la question d`environ deux millions d`Ivoiriens à identifier repartis sur 227 sites. La Cei aurait proposé une date électorale au Président Gbagbo. C`est l`attente de la publication de cette date qui rend l`opposition frileuse. Ce, au moment où la Commission électorale indépendante (Cei) s`apprête à visiter les derniers 227 sites de l`intérieur du pays. Après elle, va procèder à la vérification des listings, la publication de la liste provisoire, la distribution des cartes électorales, dernière étape avant les urnes.
A l`unanimité, les 15 membres du Conseil de sécurité ont adopté la résolution 1865 (2009), le mardi 27 janvier 2009, et réitéré l`appui de l`Onu au processus politique de Ouagadougou. Ils ont également décidé de proroger, jusqu`au 31 juillet 2009, les mandats de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) et des Forces françaises qui la soutiennent. Ce soutien du Conseil de sécurité rentre dans le cadre de l`aide à l`organisation d`élections libres, ouvertes, justes et transparentes. C`est tout un bataclan de précautions autour du processus électoral ivoirien qui est menacé par l`opposition du Rhdp ménée par Henri Konan Bédié (Pdci-Rda), Alassane Dramane Ouattara (Rdr), Albert Mabri Toikeusse (Udpci) et Anaky Kobena (Mfa). Qui, parmi ces leaders, acceptera d`être sanctionné, de voir ses avoirs gelés à l`extérieur et de se voir interdit de sortir du territoire ivoirien ? Dans une semaine la réponse.
Frimo Koukou Djipro
koukoudf@yahoo.fr