Passée la joie de l'admission de la Côte d'Ivoire refondée dans la classe des extrêmement pauvres et lourdement endettés de la planète, pour ne pas dire de l'univers. Les spéculations vont bon train sur la date exacte de la pluie de milliards promise par le Chef de l'Etat dont le génie politico-économique aura valu à la Côte d'Ivoire de dégringoler du statut de pays émergeant à celui d'indigent. Il avait dit qu'aussitôt l'accord signé, il y aurait de l'argent pour faire face à toutes les complaintes des Ivoiriens. Les fonctionnaires y ont cru, les chômeurs l'ont pris comme parole de l'évangile, les désoeuvrés l'ont applaudi des deux mains. Seuls les travailleurs lucides et prudents l'ont pris avec des pincettes. Maintenant, le Chef dit qu'il n'y aura de l'argent qu'au bout d'autres efforts et sans doute d'ici trois ans, d'où la trêve sociale de trois ans négociée en souterrain. D'ici-là que fait-on ? Qui s'en préoccupe du moment que l'Etat a ses innombrables impôts sur les salaires et autres revenus ? Qui se dérange dès lors que les budgets de souveraineté sont fournis et que les arachides sont mangées bord champs avant même d'atteindre les cuves de grillage ? Date des retombées des PPTE ? Passez donc demain. Ici, on n'aime pas les dates qui n'arrangent pas la cour.
Qui donc ose également exiger d'avoir une date précise du premier tour de la présidentielle ? La Communauté internationale, notamment l'ONU, la France et les USA qui font mains et pieds pour convaincre l'exécutif ivoirien de donner une date précise du scrutin présidentiel pour avant la fin de l'année 2009, perdent leur temps. Ils n'ont aucun droit d'influence, encore moins d'ingérence dans les affaires intérieures de la Côte d'Ivoire refondée. Même s'ils ont favorisé l'entrée de ce pays aux PPTE, on ne leur doit rien. En tout cas pas des élections claires et ouvertes. L'accord politique de Ouagadougou donnait jusqu'à 10 mois pour l'organisation des élections présidentielles. Nous sommes au 26ème mois. Sans que rien n'arrive. D'octobre 2007, on avait choisi juin 2008, puis octobre 2008, puis le 30 novembre, puis le 15 décembre 2008. Mais entre temps, le Chef dans une des ses envolées avait lancé à la face du brave peuple " S'il n'y a pas élection, ça fait quoi ? ". L'histoire lui a donné raison. Il n'y a pas eu d'élection, et ça n'a rien fait. Dès l'entame de l'année 2009, le vœu le plus caressé, mais rarement énoncé est " Bonne année élection ". Chacun se disant que cette année sera celle des élections. Le premier ministre Soro Guillaume, qui avait demandé en juillet 2007 " de sortir du fétichisme des dates ", avait tenu à souffler un peu sur l'envie du peuple d'avoir des élections " Les gouvernants ont tellement habitué les Ivoiriens à ne pas réaliser leurs engagements, plus ont dit aux Ivoiriens qu'on va organiser les élections en 2009, moins les gens y croient. Mais je vous fais la promesse en toute sincérité, les ministres sont là, quoiqu'il advienne, les élections se tiendront cette année ". On retient que le numéro 2 de l'Etat reconnaît qu'ils ont habitué les gens aux fausses dates.
Faut-il s'étonner que le numéro un entretienne le flou justement sur cette date alors que la CEI, semble-t-il, a déjà proposé un calendrier clair ? C'est de New York, au siège de l'ONU que l'ambassadeur Alcide Djédjé annonce que le premier tour de la présidentielle se tiendra entre le 11 octobre et le 06 décembre 2009. Une période, pour le moins bateau. Levée de boucliers en interne comme en externe. Curieusement, le Chef dans une adresse, dont il a, seul, le secret aggrave le doute en disant que c'est dans un délai d'un mois qu'il dirait la date exacte. 72 heures après le passage du ministre Français de la Coopération, les journaux proches du palais annoncent que la date du premier tour sera connue dans une semaine. C'est la semaine que le RHDP donne aussi à l'exécutif pour s'exécuter, sinon… Quoi ? Mystère et boule de gomme. On retient toutefois que la date de la présidentielle est devenue aussi mystérieuse que celle du retour du Christ. Elle fait même peur à tous, mais intéresse chacun. Elle fait vibrer la classe politique, mais fait moisir le peuple. Elle exalte, mais plonge le pays chaque jour un peu plus. Un décret vient d’être pris, mettant le 1er tour au 29 novembre. Pourvu que l’on respecte cette datte. Une fois pour toute.
par eddy péhé
Qui donc ose également exiger d'avoir une date précise du premier tour de la présidentielle ? La Communauté internationale, notamment l'ONU, la France et les USA qui font mains et pieds pour convaincre l'exécutif ivoirien de donner une date précise du scrutin présidentiel pour avant la fin de l'année 2009, perdent leur temps. Ils n'ont aucun droit d'influence, encore moins d'ingérence dans les affaires intérieures de la Côte d'Ivoire refondée. Même s'ils ont favorisé l'entrée de ce pays aux PPTE, on ne leur doit rien. En tout cas pas des élections claires et ouvertes. L'accord politique de Ouagadougou donnait jusqu'à 10 mois pour l'organisation des élections présidentielles. Nous sommes au 26ème mois. Sans que rien n'arrive. D'octobre 2007, on avait choisi juin 2008, puis octobre 2008, puis le 30 novembre, puis le 15 décembre 2008. Mais entre temps, le Chef dans une des ses envolées avait lancé à la face du brave peuple " S'il n'y a pas élection, ça fait quoi ? ". L'histoire lui a donné raison. Il n'y a pas eu d'élection, et ça n'a rien fait. Dès l'entame de l'année 2009, le vœu le plus caressé, mais rarement énoncé est " Bonne année élection ". Chacun se disant que cette année sera celle des élections. Le premier ministre Soro Guillaume, qui avait demandé en juillet 2007 " de sortir du fétichisme des dates ", avait tenu à souffler un peu sur l'envie du peuple d'avoir des élections " Les gouvernants ont tellement habitué les Ivoiriens à ne pas réaliser leurs engagements, plus ont dit aux Ivoiriens qu'on va organiser les élections en 2009, moins les gens y croient. Mais je vous fais la promesse en toute sincérité, les ministres sont là, quoiqu'il advienne, les élections se tiendront cette année ". On retient que le numéro 2 de l'Etat reconnaît qu'ils ont habitué les gens aux fausses dates.
Faut-il s'étonner que le numéro un entretienne le flou justement sur cette date alors que la CEI, semble-t-il, a déjà proposé un calendrier clair ? C'est de New York, au siège de l'ONU que l'ambassadeur Alcide Djédjé annonce que le premier tour de la présidentielle se tiendra entre le 11 octobre et le 06 décembre 2009. Une période, pour le moins bateau. Levée de boucliers en interne comme en externe. Curieusement, le Chef dans une adresse, dont il a, seul, le secret aggrave le doute en disant que c'est dans un délai d'un mois qu'il dirait la date exacte. 72 heures après le passage du ministre Français de la Coopération, les journaux proches du palais annoncent que la date du premier tour sera connue dans une semaine. C'est la semaine que le RHDP donne aussi à l'exécutif pour s'exécuter, sinon… Quoi ? Mystère et boule de gomme. On retient toutefois que la date de la présidentielle est devenue aussi mystérieuse que celle du retour du Christ. Elle fait même peur à tous, mais intéresse chacun. Elle fait vibrer la classe politique, mais fait moisir le peuple. Elle exalte, mais plonge le pays chaque jour un peu plus. Un décret vient d’être pris, mettant le 1er tour au 29 novembre. Pourvu que l’on respecte cette datte. Une fois pour toute.
par eddy péhé