La date du 29 novembre retenue par le conseil des ministres jeudi, pour l’organisation du premier tour de la présidentielle continue de susciter des réactions.
KOUABLAN FRANÇOIS (Pit):
«Nous nous en réjouissons»
Comme tous les Ivoiriens, le Pit attendait la fixation du premier tour de l’élection présidentielle avec beaucoup d’impatience. Notre parti a toujours souhaité que les élections présidentielle et législatives se fassent enfin, pour amoindrir les coûts, compte tenu du fait que nous n’avons pas de gros moyens. Le Pit se félicite de la fixation de la présidentielle au 29 novembre. Le parti souhaite que cette élection permette aux Ivoiriens de sortir effectivement de la crise. Puisque nous avons dit que c’est par les élections que la guerre est arrivée, il faut donc en sortir par des élections propres. Sur cette base-là, nous nous en réjouissons. Mais nous sommes aussi interrogatifs dans la mesure où on a déjà avancé des dates avec beaucoup plus de précisions et puis on n’a pas pu tenir par la suite. Et en regardant ce qui reste à faire, pour atteindre les élections, ce que certains appellent des travaux d’Hercule, on se rend compte que le 29 novembre est une promesse. Elle peut être tenue, mais elle peut être aussi tenue très difficilement. Il faut donc faire en sorte que des volontés se manifestent pour que les opérations préalables à cette date soient satisfaites pour lui donner toutes ses chances.
N’GOUAN PATRICK (Coordonnateur de la Convention de la société civile).
«C’est un soulagement…»
«La date du 1er tour de la présidentielle connue, je ne peux que pousser un ouf de soulagement. On met ainsi fin à la nébuleuse qui nous enveloppait. C’est important et cela permet de détendre l’atmosphère. C’est un bon signal qui autorise les investisseurs à faire des projections. J’ose espérer que cette date annoncée a été arrêtée en connaissance de cause après deux échecs et que le gouvernement et la Cei ont toutes les garanties suffisantes pour l’exécution rigoureuse du chronogramme qui nous permettra de tenir la date du 29 novembre. Je souhaite que la société civile soit régulièrement informée et qu’on nous fasse une évaluation claire du processus d’identification et de désarmement pour que nous puissions expliquer les choses et sensibiliser les populations à l’effectivité du processus électoral. Ce souci a conduit la Convention de la société civile à inviter la Cei et le Pnrcc à venir animer des ateliers pendant les Journées de consensus national qu’elle organise du 22 au 29 mai prochain. Si les structures techniques et l’Etat qui ont en charge l’organisation des élections reconnaissent que la société civile est un partenaire du processus électoral, il est temps qu’on convienne d’un chronogramme et de la répartition des tâches au plus vite. Nous pourrions faire soit de la sensibilisation, soit de l’éducation citoyenne et civique auprès des populations, soit de l’observation pour valider le processus électoral. On ne peut faire une identification ni un désarmement complets mais si les structures techniques et le gouvernement trouvent un seuil critique que nous entérinons avec eux, nous verrons dans quelles conditions, nous pourrons tenir les élections. Mais il nous faut un minimum de sécurité pour éviter la répétition des exemples que nous avons déjà eu à déplorer ailleurs en Afrique.
MARIE PAULE KODJO (Coordination des femmes):
«Nous en sommes soulagées»
La Coordination des femmes pour les élections et la reconstruction post-crise est heureuse de la date qui a été fixée. Nous en sommes soulagées. D’autant qu’il y a longtemps que les Ivoiriens attendent cette date. Nous pensons que cette fois-ci est la bonne, du moins nous le souhaitons. Car il y a eu tellement de dates qu’on se demande si le 29 novembre ne sera pas comme les autres qui avaient été fixées.
Nous souhaitons que tous ceux qui sont impliqués dans l’organisation du scrutin, pour que le 29 novembre soit possible, se mobilisent. Que les partenaires, au niveau du financement, se mobilisent pour la rendre possible. Mais une chose est d’aller aux élections, et une autre est d’arriver à la paix à laquelle toutes les femmes de Côte d’Ivoire et l’ensemble des populations aspirent. En clair, la Coordination se demande si les élections vont nous ramener la paix. C’est pourquoi nous souhaitons déjà, d’une part, que la présidentielle annoncée se déroule dans des conditions de transparence, de justice. D’autre part, que les leaders politiques préparent, dès maintenant, leurs militants à accepter les résultats des urnes. De sorte que le 29 novembre ne nous fasse pas reculer sur la route de la paix.
EDIEMOU JACOB (Forum des confessions religieuses):
«Remettons cette date entre les mains de Dieu»
Toute parole qui vient de Dieu est sacrée, et Dieu est vérité. Si le 29 novembre est fixée dans la vérité, alors elle sera la date de Dieu. Quand on demande quelque chose à Dieu dans la bouche et que le cœur ne le désire pas, Dieu n’exauce pas ce que demande la bouche. Nous devons tendre vers Dieu. L’Accord de Ouagadougou a été signé de façon solennelle. Il faut faire en sorte que le 29 novembre soit décidé de façon solennelle. Remettons cette date entre les mains de Dieu, confions-lui l’élection.
Propos recueillis par
Franck A. Zagbayou et Pascal Soro
KOUABLAN FRANÇOIS (Pit):
«Nous nous en réjouissons»
Comme tous les Ivoiriens, le Pit attendait la fixation du premier tour de l’élection présidentielle avec beaucoup d’impatience. Notre parti a toujours souhaité que les élections présidentielle et législatives se fassent enfin, pour amoindrir les coûts, compte tenu du fait que nous n’avons pas de gros moyens. Le Pit se félicite de la fixation de la présidentielle au 29 novembre. Le parti souhaite que cette élection permette aux Ivoiriens de sortir effectivement de la crise. Puisque nous avons dit que c’est par les élections que la guerre est arrivée, il faut donc en sortir par des élections propres. Sur cette base-là, nous nous en réjouissons. Mais nous sommes aussi interrogatifs dans la mesure où on a déjà avancé des dates avec beaucoup plus de précisions et puis on n’a pas pu tenir par la suite. Et en regardant ce qui reste à faire, pour atteindre les élections, ce que certains appellent des travaux d’Hercule, on se rend compte que le 29 novembre est une promesse. Elle peut être tenue, mais elle peut être aussi tenue très difficilement. Il faut donc faire en sorte que des volontés se manifestent pour que les opérations préalables à cette date soient satisfaites pour lui donner toutes ses chances.
N’GOUAN PATRICK (Coordonnateur de la Convention de la société civile).
«C’est un soulagement…»
«La date du 1er tour de la présidentielle connue, je ne peux que pousser un ouf de soulagement. On met ainsi fin à la nébuleuse qui nous enveloppait. C’est important et cela permet de détendre l’atmosphère. C’est un bon signal qui autorise les investisseurs à faire des projections. J’ose espérer que cette date annoncée a été arrêtée en connaissance de cause après deux échecs et que le gouvernement et la Cei ont toutes les garanties suffisantes pour l’exécution rigoureuse du chronogramme qui nous permettra de tenir la date du 29 novembre. Je souhaite que la société civile soit régulièrement informée et qu’on nous fasse une évaluation claire du processus d’identification et de désarmement pour que nous puissions expliquer les choses et sensibiliser les populations à l’effectivité du processus électoral. Ce souci a conduit la Convention de la société civile à inviter la Cei et le Pnrcc à venir animer des ateliers pendant les Journées de consensus national qu’elle organise du 22 au 29 mai prochain. Si les structures techniques et l’Etat qui ont en charge l’organisation des élections reconnaissent que la société civile est un partenaire du processus électoral, il est temps qu’on convienne d’un chronogramme et de la répartition des tâches au plus vite. Nous pourrions faire soit de la sensibilisation, soit de l’éducation citoyenne et civique auprès des populations, soit de l’observation pour valider le processus électoral. On ne peut faire une identification ni un désarmement complets mais si les structures techniques et le gouvernement trouvent un seuil critique que nous entérinons avec eux, nous verrons dans quelles conditions, nous pourrons tenir les élections. Mais il nous faut un minimum de sécurité pour éviter la répétition des exemples que nous avons déjà eu à déplorer ailleurs en Afrique.
MARIE PAULE KODJO (Coordination des femmes):
«Nous en sommes soulagées»
La Coordination des femmes pour les élections et la reconstruction post-crise est heureuse de la date qui a été fixée. Nous en sommes soulagées. D’autant qu’il y a longtemps que les Ivoiriens attendent cette date. Nous pensons que cette fois-ci est la bonne, du moins nous le souhaitons. Car il y a eu tellement de dates qu’on se demande si le 29 novembre ne sera pas comme les autres qui avaient été fixées.
Nous souhaitons que tous ceux qui sont impliqués dans l’organisation du scrutin, pour que le 29 novembre soit possible, se mobilisent. Que les partenaires, au niveau du financement, se mobilisent pour la rendre possible. Mais une chose est d’aller aux élections, et une autre est d’arriver à la paix à laquelle toutes les femmes de Côte d’Ivoire et l’ensemble des populations aspirent. En clair, la Coordination se demande si les élections vont nous ramener la paix. C’est pourquoi nous souhaitons déjà, d’une part, que la présidentielle annoncée se déroule dans des conditions de transparence, de justice. D’autre part, que les leaders politiques préparent, dès maintenant, leurs militants à accepter les résultats des urnes. De sorte que le 29 novembre ne nous fasse pas reculer sur la route de la paix.
EDIEMOU JACOB (Forum des confessions religieuses):
«Remettons cette date entre les mains de Dieu»
Toute parole qui vient de Dieu est sacrée, et Dieu est vérité. Si le 29 novembre est fixée dans la vérité, alors elle sera la date de Dieu. Quand on demande quelque chose à Dieu dans la bouche et que le cœur ne le désire pas, Dieu n’exauce pas ce que demande la bouche. Nous devons tendre vers Dieu. L’Accord de Ouagadougou a été signé de façon solennelle. Il faut faire en sorte que le 29 novembre soit décidé de façon solennelle. Remettons cette date entre les mains de Dieu, confions-lui l’élection.
Propos recueillis par
Franck A. Zagbayou et Pascal Soro