•Vous participez, en tant que cadre du grand Centre à une cérémonie qui réunit les chefs traditionnels. Quels sont vos sentiments ? N'est-ce pas trop tard ?
Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Je souhaite que le peuple baoulé se saisisse de cette opportunité pour mieux s'organiser et se renforcer. Fondamentalement, c'est un peuple fort en nombre, en idée en capacité de travail, en activité. C'est tout cela qu'il faut mettre ensemble pour que les Baoulé soient un peu comme les Bamiléké du Cameroun. Je pense que c'est possible. Bien sûr, il y aura certaines divergences qu'il faut organiser à gauche et à droite. Car, il y en a qui veulent faire du peuple baoulé du bétail électoral, tout cela va s'arrêter. Ça va s'arrêter très bientôt, d'ailleurs. On n'acceptera pas de se faire manipuler de cette manière-là.
•La date de l’élection présidentielle vient d'être annoncée. Quel commentaire faites-vous ?
En ce qui concerne les élections, il est clair que depuis 2005, le président Gbagbo et le Fpi ont tout fait pour qu'elles n'aient pas lieu. Parce que toutes les entraves, tous les obstacles, les manipulations et les manœuvres ont été organisés pour empêcher ces élections parce qu'ils avaient peur de les perdre. Aujourd'hui, pour une dernière fois, nous espérons en tout cas, dans la mesure où la date du 29 novembre a été arrêtée. Nous souhaitons vivement qu'elle soit respectée. Si ce n'est pas le cas, je suis persuadé que cela se passera très mal pour la Côte d'Ivoire. Donc c'est aux partis politiques, aux présidents, aux candidats, que ce soit le président Bédié, Alassane Ouattara, Mabri Toikeusse, Anaky Kobena, Francis Wodié, que tout le monde puisse se retrouver et puisse aller faire campagne pour aller aux élections. Et que le meilleur gagne ! Et quand le meilleur gagnera, la Côte d'Ivoire sera dans sa paix. Et si on ne veut pas que les élections aient lieu et que l'on fasse tout pour empêcher les gens de voter, que ce soit à l'Est, à l'Ouest au Centre comme au Sud, ce sera vraiment la catastrophe ! Et il ne faudrait pas que ce soit ainsi.
•Vous croyez vraiment à cette date alors que le désarmement n'est pas encore fait ?
Je crois qu'il faut bien lire l'Accord complémentaire IV de Ouagadougou sur le problème du désarmement. Il a été clairement dit que le regroupement puisse se faire avant les élections. Maintenant, c'est celui qui sera élu président de la République qui va organiser la nouvelle armée. Je pense donc qu'aujourd'hui, les choses sont bien établies pour que nous allions aux élections. Vous voyez, aujourd'hui, on a lu dans les journaux que les miliciens d'Abidjan vont commencer à être démobilisés, à être désarmés, démantelés, espérons que ce sera effectivement fait. Car, il n'est pas normal que nous ayons des miliciens pour, disons, créer l'horreur au niveau des bureaux de vote dans les villes et les villages et que cela puisse tronquer les élections. Il en est de même en ce qui concerne les Forces nouvelles comme les Forces de défense et de sécurité. Aucune de ces forces-là, ne doit avoir son arme dans sa main dans les bureaux de vote. Nous aurons quand même la supervision des forces impartiales!
•Que dites-vous des 8.000 hommes que le Cci doit déployer sur toute l'étendue du territoire
8.000 hommes, c'est insuffisant ! 8.000 hommes divisés par les 11.000 bureaux de vote, cela fait 0,7 personne ! C'est-à-dire moins d'une personne par bureau de vote. C'est insuffisant. Il faudrait qu'on y réfléchisse pour qu'effectivement, il y ait une sécurisation des élections. Il y a deux possibilités. La première, c'est qu'aucune personne armée ne se retrouve sur la place pour pouvoir jouer avec son arme. La deuxième possibilité, c'est qu'il y ait des gens armés sur toutes les places. Il faudrait que nous y réfléchissions pour que les Ivoiriens puissent aller de façon libre aux élections et exprimer leurs sentiments par rapport à tel ou tel autre candidat.
•L'insécurité qui régnait à Tiébissou s'est-elle amenuisée ?
Oui, effectivement ! Il y avait à Tiébissou des miliciens, des gens à la solde du Fpi qui nous créaient d'énormes difficultés. Mais, aujourd'hui, les choses se sont bien calmées, on a une meilleure circulation des personnes et des biens. Il n'y a ni Fds, ni miliciens. Les choses se sont bien calmées.
Propos recueillis par Ousmane Diallo Correspondant
Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Je souhaite que le peuple baoulé se saisisse de cette opportunité pour mieux s'organiser et se renforcer. Fondamentalement, c'est un peuple fort en nombre, en idée en capacité de travail, en activité. C'est tout cela qu'il faut mettre ensemble pour que les Baoulé soient un peu comme les Bamiléké du Cameroun. Je pense que c'est possible. Bien sûr, il y aura certaines divergences qu'il faut organiser à gauche et à droite. Car, il y en a qui veulent faire du peuple baoulé du bétail électoral, tout cela va s'arrêter. Ça va s'arrêter très bientôt, d'ailleurs. On n'acceptera pas de se faire manipuler de cette manière-là.
•La date de l’élection présidentielle vient d'être annoncée. Quel commentaire faites-vous ?
En ce qui concerne les élections, il est clair que depuis 2005, le président Gbagbo et le Fpi ont tout fait pour qu'elles n'aient pas lieu. Parce que toutes les entraves, tous les obstacles, les manipulations et les manœuvres ont été organisés pour empêcher ces élections parce qu'ils avaient peur de les perdre. Aujourd'hui, pour une dernière fois, nous espérons en tout cas, dans la mesure où la date du 29 novembre a été arrêtée. Nous souhaitons vivement qu'elle soit respectée. Si ce n'est pas le cas, je suis persuadé que cela se passera très mal pour la Côte d'Ivoire. Donc c'est aux partis politiques, aux présidents, aux candidats, que ce soit le président Bédié, Alassane Ouattara, Mabri Toikeusse, Anaky Kobena, Francis Wodié, que tout le monde puisse se retrouver et puisse aller faire campagne pour aller aux élections. Et que le meilleur gagne ! Et quand le meilleur gagnera, la Côte d'Ivoire sera dans sa paix. Et si on ne veut pas que les élections aient lieu et que l'on fasse tout pour empêcher les gens de voter, que ce soit à l'Est, à l'Ouest au Centre comme au Sud, ce sera vraiment la catastrophe ! Et il ne faudrait pas que ce soit ainsi.
•Vous croyez vraiment à cette date alors que le désarmement n'est pas encore fait ?
Je crois qu'il faut bien lire l'Accord complémentaire IV de Ouagadougou sur le problème du désarmement. Il a été clairement dit que le regroupement puisse se faire avant les élections. Maintenant, c'est celui qui sera élu président de la République qui va organiser la nouvelle armée. Je pense donc qu'aujourd'hui, les choses sont bien établies pour que nous allions aux élections. Vous voyez, aujourd'hui, on a lu dans les journaux que les miliciens d'Abidjan vont commencer à être démobilisés, à être désarmés, démantelés, espérons que ce sera effectivement fait. Car, il n'est pas normal que nous ayons des miliciens pour, disons, créer l'horreur au niveau des bureaux de vote dans les villes et les villages et que cela puisse tronquer les élections. Il en est de même en ce qui concerne les Forces nouvelles comme les Forces de défense et de sécurité. Aucune de ces forces-là, ne doit avoir son arme dans sa main dans les bureaux de vote. Nous aurons quand même la supervision des forces impartiales!
•Que dites-vous des 8.000 hommes que le Cci doit déployer sur toute l'étendue du territoire
8.000 hommes, c'est insuffisant ! 8.000 hommes divisés par les 11.000 bureaux de vote, cela fait 0,7 personne ! C'est-à-dire moins d'une personne par bureau de vote. C'est insuffisant. Il faudrait qu'on y réfléchisse pour qu'effectivement, il y ait une sécurisation des élections. Il y a deux possibilités. La première, c'est qu'aucune personne armée ne se retrouve sur la place pour pouvoir jouer avec son arme. La deuxième possibilité, c'est qu'il y ait des gens armés sur toutes les places. Il faudrait que nous y réfléchissions pour que les Ivoiriens puissent aller de façon libre aux élections et exprimer leurs sentiments par rapport à tel ou tel autre candidat.
•L'insécurité qui régnait à Tiébissou s'est-elle amenuisée ?
Oui, effectivement ! Il y avait à Tiébissou des miliciens, des gens à la solde du Fpi qui nous créaient d'énormes difficultés. Mais, aujourd'hui, les choses se sont bien calmées, on a une meilleure circulation des personnes et des biens. Il n'y a ni Fds, ni miliciens. Les choses se sont bien calmées.
Propos recueillis par Ousmane Diallo Correspondant