Un scrutin apaisé, juste, crédible et transparent le 29 novembre. C’est le résultat encourageant qui est sorti de la concertation du 5ème CPC, hier à Ouaga.
Le président ivoirien Laurent Ggagbo et ses principaux opposants se sont retrouvés chez le facilitateur du dialogue direct, le chef de l'Etat burkinabè, Blaise Compaoré pour parler de l'organisation "pratique" du premier tour de l'élection présidentielle prévu le 29 novembre. Des décisions importantes ont été prises à l'issue de cette rencontre pour que le scrutin soit apaisé, juste, crédible et transparent de sorte que la Côte d'Ivoire sorte définitivement de la grave. Parmi ces décisions, il y a le démarrage de la passation des charges entre ComZones des Forces nouvelles (FN) et préfets ce mercredi 20 mai, la fin de l'enrôlement des Ivoiriens le 30 juin, la publication des listes électorales en septembre et le démarrage de la campagne présidentielle à la mi-novembre. Après avoir fixé le 29 novembre pour organiser le premier tour de l'élection présidentielle, les Ivoiriens sont venus s'assurer auprès du facilitateur que tout va bien se dérouler cette fois dans les délais. Tous étaient à l'appel de Ouaga. Outre le président Laurent Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro, secrétaire général des Forces nouvelles (FN), le président du Rassemblement des républicains (RDR), le docteur Alassane Dramane Ouattara et l'ancien président et leader du PDCI/RDA, Henri Konan Bédié étaient présents. Selon la Commission électorale indépendante (Cei) dont le président, Robert Mambé Beugré a fait un exposé devant les cinq membres du CPC, au total 6.048.114 Ivoiriens ont été enrôlés à la date du 13 mai, soit environ 70% de l'électoral potentiel prévu. Face à cette situation, le CPC a demandé au gouvernement, à la CEI et à toutes les structures impliquées dans les opérations d'identification et de recensement de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de les mener rapidement à leur terme, notamment en mettant l'accent sur l'identification et l'enrôlement des citoyens des localités non encore visitées et de ceux vivant à l'étranger. Le CPC a également invité la CEI à veiller "strictement" à ce que les pétitionnaires issus de la reconstitution des registres d'état civil détruits détenteurs des expéditions du jugement de reconsitution ou des attestations du plumitif signées des tribunaux soient enrôlés. La CEI et les structures concernées par le processus électoral (INS, Sagem, ONI) ont été invitées à adopter les textes électoraux et à équiper les centres de coordination. Autres tâches à exécuter c'est le traitement des données y compris le dédoublonnage (enlever les doublons sur les listes) et le croisement des fichiers historiques.
De grandes décisions au CPC
Après la publication des listes électorales, la SAGEM confectionnera les cartes d'électeurs biométriques et les cartes d'identité aux Ivoiriens qui en ont droit. Pour que le scrutin ne soit pas contesté, les Nations unies par l'entreprise du Conseil de sécurité avaient pris une résolution visant à certifier les différentes étapes du processus électoral. Le représentant spécial de Ban Ki-moon en Côte d'Ivoire, le Coréen Jin Young-Choi a été invité par les membres du CPC à faire connaître, "de manière explicite à toutes les parties concernées, le contenu et le mode opératoire des cinq critères-cadres retenus pour la certification du processus électoral et ce, conformément au mandat que lui a confié le Conseil de sécurité dans sa résolution 1765/ (2007)". Pour ce qui est du déroulement de la campagne électotale, la 5è rencontre du CPC a invité le gouvernement ivoirien, le Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) et le Conseil national de la presse (CNP), à veiller "strictement" au respect du principe de l'accès équitable des partis politiques, des candidats aux médias d'Etat et au traitement équilibré de l'information. A ce niveau, le président du Faso tout en se réjouissant de cette journée qui a été selon lui, un "moment fort" a invité les leaders ivoiriens à savoir utiliser les médias. "Il faut veiller à avoir des attitudes plus éthiques avec la presse", a-t-il plaidé. "Ces moyens de communication sont utiles pour éveiller les consciences des hommes et des femmes, mais ils peuvent être aussi des moyens nocifs si on les utilise sans discernement, sans morale", a souligné M. Compaoré. Pour lui, l'organisation pratique du scrutin est de la responsabilité des Ivoiriens d'abord qui doivent veiller à la sécurisation de leurs élections. "C'est vrai qu'il y a un plan de sécurisation adopté qui est d'ailleurs en train d'être mis en œuvre. Mais, rien ne vaut pour sécuriser une élection, l'engagement des citoyens à créer les conditions pour cette sécurisation", a indiqué le président burkinabè. "On peut descendre les forces des Nations unies, toutes les forces du monde, si les Ivoiriens veulent une élection dans la violence, ils vont les avoir", a prévenu le facilitateur dans la crise ivoirienne. Concernant l'unicité des caisses de l'Etat, le CPC a salué les efforts continus que déploient les parties ivoiriennes pour rendre effective et complète cette étape cruciale du processus de normalisation du pays. "La pompe du financement est réamorcée. Nous avons travaillé à crédit pendant pas mal de mois, et aujourd'hui nous sommes en train de trouver un accord avec les autorités ivoiriennes pour pouvoir entrer dans une démarche normale de financement de nos prestations", a déclaré le PDG de Sagem Sécurité, Jean-Paul Jainsky. Il a assuré que "si chacun fait son travail -à commencer par Sagem, les autorités et les instances ivoiriennes-, le délai (du 29 novembre) reste tenable". "On a fait ( engagement) ça dans d'autres pays, dans ces circonstances pas plus difficiles et on les a tenus", a conclu M. Jainsky. A ce jour le gouvernement ivoirien doit à la Sagem 90 milliards Fcfa sur les 140 milliards Fcfa de factures que présente l'entreprise. Selon, les responsables de cette entreprise, il faut décaisser au moins 12 milliards Fcfa par mois y compris ce mois-ci et celui de novembre pour leur permettre de travailler convenablement dans la perspective du 29 novembre 2009. Le Cpc a dit oui. Reste donc à concrétiser cela dans les faits tout comme les 5 milliards Fcfa dont a besoin également la Cei pour être au top.
De notre correspondant à Ouaga, Andy TRAORE
Le président ivoirien Laurent Ggagbo et ses principaux opposants se sont retrouvés chez le facilitateur du dialogue direct, le chef de l'Etat burkinabè, Blaise Compaoré pour parler de l'organisation "pratique" du premier tour de l'élection présidentielle prévu le 29 novembre. Des décisions importantes ont été prises à l'issue de cette rencontre pour que le scrutin soit apaisé, juste, crédible et transparent de sorte que la Côte d'Ivoire sorte définitivement de la grave. Parmi ces décisions, il y a le démarrage de la passation des charges entre ComZones des Forces nouvelles (FN) et préfets ce mercredi 20 mai, la fin de l'enrôlement des Ivoiriens le 30 juin, la publication des listes électorales en septembre et le démarrage de la campagne présidentielle à la mi-novembre. Après avoir fixé le 29 novembre pour organiser le premier tour de l'élection présidentielle, les Ivoiriens sont venus s'assurer auprès du facilitateur que tout va bien se dérouler cette fois dans les délais. Tous étaient à l'appel de Ouaga. Outre le président Laurent Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro, secrétaire général des Forces nouvelles (FN), le président du Rassemblement des républicains (RDR), le docteur Alassane Dramane Ouattara et l'ancien président et leader du PDCI/RDA, Henri Konan Bédié étaient présents. Selon la Commission électorale indépendante (Cei) dont le président, Robert Mambé Beugré a fait un exposé devant les cinq membres du CPC, au total 6.048.114 Ivoiriens ont été enrôlés à la date du 13 mai, soit environ 70% de l'électoral potentiel prévu. Face à cette situation, le CPC a demandé au gouvernement, à la CEI et à toutes les structures impliquées dans les opérations d'identification et de recensement de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de les mener rapidement à leur terme, notamment en mettant l'accent sur l'identification et l'enrôlement des citoyens des localités non encore visitées et de ceux vivant à l'étranger. Le CPC a également invité la CEI à veiller "strictement" à ce que les pétitionnaires issus de la reconstitution des registres d'état civil détruits détenteurs des expéditions du jugement de reconsitution ou des attestations du plumitif signées des tribunaux soient enrôlés. La CEI et les structures concernées par le processus électoral (INS, Sagem, ONI) ont été invitées à adopter les textes électoraux et à équiper les centres de coordination. Autres tâches à exécuter c'est le traitement des données y compris le dédoublonnage (enlever les doublons sur les listes) et le croisement des fichiers historiques.
De grandes décisions au CPC
Après la publication des listes électorales, la SAGEM confectionnera les cartes d'électeurs biométriques et les cartes d'identité aux Ivoiriens qui en ont droit. Pour que le scrutin ne soit pas contesté, les Nations unies par l'entreprise du Conseil de sécurité avaient pris une résolution visant à certifier les différentes étapes du processus électoral. Le représentant spécial de Ban Ki-moon en Côte d'Ivoire, le Coréen Jin Young-Choi a été invité par les membres du CPC à faire connaître, "de manière explicite à toutes les parties concernées, le contenu et le mode opératoire des cinq critères-cadres retenus pour la certification du processus électoral et ce, conformément au mandat que lui a confié le Conseil de sécurité dans sa résolution 1765/ (2007)". Pour ce qui est du déroulement de la campagne électotale, la 5è rencontre du CPC a invité le gouvernement ivoirien, le Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) et le Conseil national de la presse (CNP), à veiller "strictement" au respect du principe de l'accès équitable des partis politiques, des candidats aux médias d'Etat et au traitement équilibré de l'information. A ce niveau, le président du Faso tout en se réjouissant de cette journée qui a été selon lui, un "moment fort" a invité les leaders ivoiriens à savoir utiliser les médias. "Il faut veiller à avoir des attitudes plus éthiques avec la presse", a-t-il plaidé. "Ces moyens de communication sont utiles pour éveiller les consciences des hommes et des femmes, mais ils peuvent être aussi des moyens nocifs si on les utilise sans discernement, sans morale", a souligné M. Compaoré. Pour lui, l'organisation pratique du scrutin est de la responsabilité des Ivoiriens d'abord qui doivent veiller à la sécurisation de leurs élections. "C'est vrai qu'il y a un plan de sécurisation adopté qui est d'ailleurs en train d'être mis en œuvre. Mais, rien ne vaut pour sécuriser une élection, l'engagement des citoyens à créer les conditions pour cette sécurisation", a indiqué le président burkinabè. "On peut descendre les forces des Nations unies, toutes les forces du monde, si les Ivoiriens veulent une élection dans la violence, ils vont les avoir", a prévenu le facilitateur dans la crise ivoirienne. Concernant l'unicité des caisses de l'Etat, le CPC a salué les efforts continus que déploient les parties ivoiriennes pour rendre effective et complète cette étape cruciale du processus de normalisation du pays. "La pompe du financement est réamorcée. Nous avons travaillé à crédit pendant pas mal de mois, et aujourd'hui nous sommes en train de trouver un accord avec les autorités ivoiriennes pour pouvoir entrer dans une démarche normale de financement de nos prestations", a déclaré le PDG de Sagem Sécurité, Jean-Paul Jainsky. Il a assuré que "si chacun fait son travail -à commencer par Sagem, les autorités et les instances ivoiriennes-, le délai (du 29 novembre) reste tenable". "On a fait ( engagement) ça dans d'autres pays, dans ces circonstances pas plus difficiles et on les a tenus", a conclu M. Jainsky. A ce jour le gouvernement ivoirien doit à la Sagem 90 milliards Fcfa sur les 140 milliards Fcfa de factures que présente l'entreprise. Selon, les responsables de cette entreprise, il faut décaisser au moins 12 milliards Fcfa par mois y compris ce mois-ci et celui de novembre pour leur permettre de travailler convenablement dans la perspective du 29 novembre 2009. Le Cpc a dit oui. Reste donc à concrétiser cela dans les faits tout comme les 5 milliards Fcfa dont a besoin également la Cei pour être au top.
De notre correspondant à Ouaga, Andy TRAORE