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Politique Publié le mercredi 20 mai 2009 | Notre Voie

Polémique : Un jour nouveau se lève

La date de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire a été fixée au 29 novembre 2009. Trêve de polémique. Tout le monde est d’accord. Même ceux qui criaient partout que c’est le 11 octobre ou rien n’ont pas trouvé à redire. Même ceux qui affirmaient que le président de la République n’avait pas son mot à dire et qu’il devait se contenter de signer tout ce qui vient de la commission électorale indépendante (CEI), ont subitement avalé leurs langues. Quoi donc ! Pourquoi a-t-on remué ciel et terre pour se ranger aussi facilement ? Quelque chose ne tourne pas rond et on aimerais bien savoir les vraies raisons de cette agitation qui s’était emparée de certaines personnes à propos de la fixation de la date de la présidentielle. Il parait que certains voulaient absolument apparaître aux yeux des observateurs internationaux comme étant les plus déterminés à aller aux élections. Rien que cela.

Enfin, la date est maintenant connue et chacun est placé devant ses responsabilités. En premier lieu, dans une semaine, les commandants de zone devront passer les pleins pouvoirs aux préfets. Opération importante s’il en est. Il ne devrait pas s’agir d’acte simplement symbolique. On s’attend à ce que dès le 26 mai, la sécurité des zones sous contrôle des ex-rebelles passe effectivement sous l’autorité des préfets, représentant le gouvernement de Côte d’Ivoire. Evidement, il faut s’attendre à de la résistance. Parce que ce n’est pas tout le monde que cela arrange. Et puis, ces derniers temps, comme par hasard, des leaders politiques membres du Cadre permanent de concertation (CPC) se sont autorisés à déclarer qu’on peut bien aller aux élections sans attendre de faire le désarmement. Il ne s’agissait pas seulement d’une volonté de remettre en cause un accord signé par les principaux protagonistes de la crise ivoirienne, mais surtout de conforter certains com’zones dans leur conviction qu’ils ne doivent pas abandonner leurs privilèges et leurs positions.

Qu’à cela ne tienne. La fixation de la date de la présidentielle permet aujourd’hui de savoir avec exactitude le temps qu’il reste pour que le désarmement soit terminé. L’accord complémentaire IV de Ouagadougou affirme clairement que le désarmement devra être achevé au plus tard deux mois avant le scrutin. Conséquence : le 29 septembre, la question du désarmement devra avoir été définitivement réglée afin que chaque citoyen aille déposer son bulletin dans l’urne sans crainte.

Mais en attendant, il appartient aux préfets et autres sous-préfets de prendre réellement, leurs responsabilités. Dès lors que l’on aura affirmé qu’ils ont le pouvoir, ils devront effectivement l’exercer sans attendre un quelconque ordre venant de qui que ce soit. Ils auront à coup sûr à leur disposition les unités du centre de commandement intégré (CCI). Il suffira qu’ils ordonnent pour qu’on leur obéisse.

Si tout se passe comme prévu, c’est assurément un jour nouveau qui va se lever sur la Côte d’Ivoire le 26 mai. Et l’on dira qu’après six ans de crise, les Ivoiriens ont réussi, par leur génie propre, à dénouer une situation qui paraissait totalement compromise. Ce sera tout à l’honneur du président Laurent Gbagbo et de son premier ministre Guillaume Soro. Evidemment, tout n’est pas encore gagné. Croisons les doigts et regardons !


Augustin Kouyo: augustinkouyo@yahoo.fr
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