Qui sera le directeur de campagne de Gbagbo à la prochaine élection présidentielle ? A quelque cinq mois des échéances électorales, cette question centrale n'a pas encore trouvé de réponse auprès de l'état-major de campagne du chef des refondateurs. La raison , Affi N'guessan, le président du FPI qu'on peut considérer comme le Directeur de campagne naturel de Gbagbo, est contesté par d'autres membres influents du clan aux rangs desquels se trouvent Simone Gbagbo, Bohoun Bouabré et Dano Djédjé.
Pour les ultras du régime FPI, il faut tirer les enseignements de la crise du 19 septembre 2002 et les intégrer dans le choix du Directeur de campagne de Gbagbo. Ceux-ci sont en effet parvenus au constat que seul, le FPI ne peut faire triompher le cheval de la refondation. Et que si Gbagbo est resté debout malgré la surprenante bourrasque de septembre 2002, c'est essentiellement grâce à la mobilisation exceptionnelle de la société civile et surtout de toutes les forces vives de la nation ivoirienne. Les tenants de cette positon, très influents dans le cercle présidentiel, estiment en conséquence que pour faire gagner le candidat Gbagbo, il faut absolument choisir un Directeur de campagne qui peut constituer un trait d'union entre les militants naturels de Gbagbo (le FPI) et tous les sympathisants de son régime . Ratisser large au-delà des rives du Front populaire Ivoirien. C'est d'ailleurs le sens de la création du Cnrd regroupant tous les partis de la mouvance présidentielle. Dans cette structure, le président du FPI occupe un rôle très secondaire. Un membre de la société civile, le doyen Bernard Dadié fait office de président , une fonction honorifique, pour bien marquer la vocation du Cnrd à rassembler toutes les forces et tous les courants autour de Gbagbo. L'épouse du Chef de l'Etat en tant que Secrétaire Générale du Cnrd joue en réalité le rôle de chef d'orchestre au sein de cette coalition politique.
C'est Simone Gbagbo qui distribue les cartes et pour rien au monde, elle n'a l'intention de confier le destin de son mari à un homme en qui elle n'a aucunement confiance. Selon de bonnes sources, les choses se sont gâtées entre Affi et Mme Gbagbo au lendemain de Marcoussis après que l'épouse du Chef de l'Etat eut accusé le président du FPI, chef de la délégation du parti au pouvoir à ces négociations, d'avoir cautionné le dépouillement de Gbagbo de ses pouvoirs.
Et depuis lors, Gbagbo observe. Il doit prendre une décision, mais qui choisir ? Peut-il passer outre les exigences d'une épouse qui veut absolument jouer les premiers rôles dans sa campagne ? L'équation ne semble pas aisée. Car d'un autre point de vue, il ne veut pas frustrer davantage un AFFI N'guessan qui a été imposé comme président du FPI pour répondre à des calculs de géopolitique. Gbagbo voulait gagner les cœurs des populations du centre, bastion traditionnel du Pdci-Rda. Or depuis Marcoussis, Affi a tout perdu. Son pouvoir et son influence sur le parti se sont considérablement effrités. Au point que les refondateurs ne le perçoivent plus comme l'homme capable de rassembler toute la famille des supporters de Gbagbo.
AKWABA Saint Clair
Pour les ultras du régime FPI, il faut tirer les enseignements de la crise du 19 septembre 2002 et les intégrer dans le choix du Directeur de campagne de Gbagbo. Ceux-ci sont en effet parvenus au constat que seul, le FPI ne peut faire triompher le cheval de la refondation. Et que si Gbagbo est resté debout malgré la surprenante bourrasque de septembre 2002, c'est essentiellement grâce à la mobilisation exceptionnelle de la société civile et surtout de toutes les forces vives de la nation ivoirienne. Les tenants de cette positon, très influents dans le cercle présidentiel, estiment en conséquence que pour faire gagner le candidat Gbagbo, il faut absolument choisir un Directeur de campagne qui peut constituer un trait d'union entre les militants naturels de Gbagbo (le FPI) et tous les sympathisants de son régime . Ratisser large au-delà des rives du Front populaire Ivoirien. C'est d'ailleurs le sens de la création du Cnrd regroupant tous les partis de la mouvance présidentielle. Dans cette structure, le président du FPI occupe un rôle très secondaire. Un membre de la société civile, le doyen Bernard Dadié fait office de président , une fonction honorifique, pour bien marquer la vocation du Cnrd à rassembler toutes les forces et tous les courants autour de Gbagbo. L'épouse du Chef de l'Etat en tant que Secrétaire Générale du Cnrd joue en réalité le rôle de chef d'orchestre au sein de cette coalition politique.
C'est Simone Gbagbo qui distribue les cartes et pour rien au monde, elle n'a l'intention de confier le destin de son mari à un homme en qui elle n'a aucunement confiance. Selon de bonnes sources, les choses se sont gâtées entre Affi et Mme Gbagbo au lendemain de Marcoussis après que l'épouse du Chef de l'Etat eut accusé le président du FPI, chef de la délégation du parti au pouvoir à ces négociations, d'avoir cautionné le dépouillement de Gbagbo de ses pouvoirs.
Et depuis lors, Gbagbo observe. Il doit prendre une décision, mais qui choisir ? Peut-il passer outre les exigences d'une épouse qui veut absolument jouer les premiers rôles dans sa campagne ? L'équation ne semble pas aisée. Car d'un autre point de vue, il ne veut pas frustrer davantage un AFFI N'guessan qui a été imposé comme président du FPI pour répondre à des calculs de géopolitique. Gbagbo voulait gagner les cœurs des populations du centre, bastion traditionnel du Pdci-Rda. Or depuis Marcoussis, Affi a tout perdu. Son pouvoir et son influence sur le parti se sont considérablement effrités. Au point que les refondateurs ne le perçoivent plus comme l'homme capable de rassembler toute la famille des supporters de Gbagbo.
AKWABA Saint Clair