x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Faits Divers Publié le mardi 16 juin 2009 | Nord-Sud

Braquage à Yopougon : Le chef du gang prend 5 ans

Sidibé Abou, 25 ans et ses deux acolytes ont raté leur coup. Après avoir monté un braquage dans les règles de l'art, le gang a échoué au moment de quitter les lieux. C'est le 31 mai, à 21heures, à Yopougon, au « Nouveau quartier » que les fripouilles braquent I. Youssef, un opérateur immobilier libanais. Youssef, cette nuit-là, vient de recevoir un million Fcfa des mains de ses locataires. Au moment où l'homme d'affaires quittait les lieux, trois individus armés de pistolets automatiques l'accostent aux abords de son véhicule. La pègre ne perd pas de temps. Elle lui intime l'ordre de lui remettre l'enveloppe contenant l'argent. « Ils ont sorti tous les trois des armes à feu. Mais, c'est Abou que j'ai formellement identifié, il est venu vers moi pour placer son arme sur ma tempe », rapporte Youssef dans sa déposition au commissariat de police du 19ème arrondissement. Sous la menace de leurs armes à feu, explique Youssef, ils lui arrachent l'enveloppe avec l'argent. «J'étais un peu tétanisé par la scène. Tout est parti tellement vite que je n'ai pu crier au secours », ajoute l'opérateur économique. La bande croyait s'en tirer à bon compte. Lors de son échappée, le butin tombe dans les herbes sans que les malandrins ne s'en rendent compte. Mais, des passants témoins de la scène décident de porter assistance à la victime. « Voleurs! Voleurs! Voleurs! », scandent-ils en chœur. Ces appels au secours font leur effet car les bandits perdent les pédales. Et les choses deviennent plus compliquées pour eux, puisqu'ils tombent nez à nez avec une patrouille du Centre de commandement et des opérations de sécurité (CeCos). Elle déclenche des tirs de sommation pour freiner les crapules dans leur course. Perte de temps car les malfrats continuent de courir. C'est ainsi que les policiers décident de tirer à l'horizontale. Abou, en vrai chef assure la couverture de ses amis. Il prend ainsi des plombs chauds dans la cuisse droite. Abou perd l'équilibre et tombe. « Nous l'avons maitrisé puis on l'a conduit dans une clinique où il a reçu les premiers soins. Après cela nous l'avons mis à la disponibilité du 19ème arrondissement. Les deux autres voleurs ont réussi à s'en fuir », déclare le chef d'unité du CeCos dans le procès verbal. Le 15 juin au tribunal de Yopougon, Abou qui se tient à la barre avec une béquille réfute les accusations. « Je suis charretier. C'est au moment où je partais à la maison qu'une foule est venue m'encercler. Sans rien comprendre, elle s'est mise à me porter main. C'est ainsi que les éléments du Cecos sont arrivés pour me prendre », affirme-t-il avant de dire qu'il n'est pas impliqué dans le braquage. Mais, la juge n'accorde aucun crédit à ses déclarations. « Ce sont les agents de forces de défense et de sécurité qui vous ont arrêté. Et la déposition de chef d'unité est claire et détaillée. Vos amis ont pu s'échapper mais vous, vous avez reçu des balles à la cuisse. D'ailleurs, c'est pourquoi vous vous tenez sur une béquille », précise la magistrate. Le jeu de la diversion du gangster ne porte pas fruit. Abou prend 5 ans fermes avec une amende de 100.000 Fcfa.

OM
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ