Il fallait s’y attendre. Le 29 novembre sera aussi une fausse date. Selon le bimensuel confidentiel ‘‘La lettre du Continent’’, le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo n’est plus certain de tenir cette échéance pour le scrutin présidentiel. Le confidentiel panafricain révèle dans sa dernière édition que le chef de l’Exécutif a envoyé à Paris début juin son directeur de cabinet, N’Zi Paul David le signifier aux autorités françaises, notamment au Secrétaire d`État chargé de la Coopération et de la Francophonie, Alain JOYANDET, et au Secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant. Des sources proches de la Présidence ivoirienne ne nous confirment que l’agenda du directeur de cabinet de Gbagbo mais pas la teneur du message dont il était porteur. A Paris pourtant, nos sources sont formelles. Le Secrétaire d`État chargé de la Coopération et de la Francophonie n’en revient toujours pas. Le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo a officialisé – par décret – cette date peu avant son arrivée en Côte d’Ivoire où il a été du reste reçu à Yamoussoukro par Laurent Gbagbo lui-même. De retour d’ailleurs de la capitale, Alain JOYANDET n’a pas manqué de confier dans l’avion aux journalistes qui l’accompagnaient toute sa foi au 29 novembre car «Gbagbo l’en avait assuré». Reste maintenant les raisons évoquées par le Chef de l’Etat pour un tel report. ‘‘La lettre du Continent’’ ironise que le 29 novembre est aussi la date du 77ème anniversaire de Jacques Chirac, l’ancien Président français qui ne faisait pas «bien dormir» Gbagbo. Mais l’affaire doit être bien au-delà de cette superstition. Selon un Conseiller technique du Chef de l’Etat, au 29 novembre, il est fort probable que techniquement tout ne soit pas possible du côté de la CEI, de l’INS et la Sagem. A voir. Une chose est cependant certaine, l’Etat de Côte d’Ivoire n’a pas encore tenu tous ses engagements financiers à l’égard de la Sagem. Il entend même renégocier avec la multinationale dont la facture est jugée trop élevée. Sans doute, le bon moyen pour amener la Sagem à ne pas tenir dans les délais. Au demeurant, la situation semble bien embarrasser Laurent Gbagbo à l’égard de Nicolas Sarkozy. Selon un diplomate onusien en poste à Abidjan, c’est là qu’il faut rechercher les raisons de son absence à Libreville aux obsèques de l’ancien Président gabonais Omar Bongo. Effectivement, l’absence de Gbagbo aux funérailles du ‘‘doyen Bongo’’ est paradoxal. Il était aux obsèques de Madame Bongo, il y a quelques mois. De l’aveu du Chef de l’Etat lui-même, à l’ouest récemment, en plus d’être un grand ami de la Côte d’Ivoire Bongo a été d’une générosité inégalable à son égard. Mais voilà, Gbagbo est ainsi: In-sai-sissa-ble !
KIGBAFORY Inza
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