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Politique Publié le jeudi 18 juin 2009 | Le Nouveau Réveil

Présidentielle 2009 : Les refondateurs jouent à se faire peur !

En même temps qu'il doute, et c'est peu dire, de la tenue effective de l'élection présidentielle le 29 novembre prochain, monsieur N'zi Paul David, directeur de cabinet de l'ancien président de la République, annonce l'apocalypse aux Baoulé si, comme un seul homme, ils ne donnent pas leurs voix en totalité à monsieur Gbagbo au cas où cette élections, par miracle, avait lieu.
Pour monsieur N'Zi Paul David, seule l'élection triomphale de monsieur Gbagbo par les Baoulé est leur unique gage de sérénité et de paix.

Car, notre fameux directeur de cabinet estime que les Baoulé ayant généreusement ( ?) été accueillis ( ?) par les parents de monsieur Gbagbo en zone forestière, il est tout à fait indiqué et même indispensable que ces Baoulé portent leur choix sur le digne fils de ceux qui ont donné ( ?) si charitablement leurs terres à ces allochtones d'étrangers qui les travaillent en ce moment.
Et cela par reconnaissance !

Tout autre attitude de leur part serait considérée, non seulement outrageante et intolérable, mais aussi et surtout comme une déclaration de guerre.

Dès lors, ces propriétaires terriens, ces braves tuteurs de monsieur Dano Djédjé feraient pleuvoir sur ces Baoulé, inconscients et irresponsables, un déluge de souffre et de feu, tel qu'on n'en a plus jamais vu depuis la destruction de Sodome et de Gomorrhe par le souffle divin !

Cela pour les punir de ne pas avoir la reconnaissance du ventre ! Il est alors à se demander sous quel président a éclaté la guerre du 19 septembre 2002 dont on se demande quand on en sortira vraiment.

Voilà un président qui, par son incompétence avérée, son amateurisme sidérant et ses carences abyssales, nous a infligé une guerre stupide et il se trouve des gens pour oser avancer qu'il est la source intarissable de toute paix !


Foutaises que tout cela !

Il est également à se demander sous quel président, moins de deux ans après le déclenchement des hostilités, dix-huit-mille (18000) Baoulé étaient massacrés et/ou spoliés de tous leurs biens dont notamment les plantations, par ces généreux donateurs de terres sans que le pouvoir, incarné par monsieur Gbagbo, ne réagisse.

Ainsi avec monsieur Gbagbo dont la devise officielle est "mille morts à gauche, mille morts à droite, moi j'avance", on peut, sans risque de se tromper, parodier cette fable de la Fontaine en disant tout simplement : "Eh bien ! Tuer et violer Baoulé, canaille, sotte espèce, est-ce un péché ? Non, non !

Vous leur fîtes seigneur en les trucidant beaucoup d'honneur… étant de ces gens-là qui sur les autres se bâtissent un chimérique empire !"

Ces gens-là ne sont-ils pas en effet une peste dont il faut se guérir en l'éradiquant ?
Monsieur Gbagbo est resté dix ans au pouvoir dont cinq usurpés et les exactions sur les Baoulés ont été quotidiennes sans qu'il daigne une seule fois lever le petit doigt pour les secourir, les sauver et les protéger.

Et monsieur N'zi Paul David, néophyte et adorateur zélé de monsieur Gbagbo et du Fpi, vient nous chanter que monsieur Gbagbo, une fois élu, sera le seul à même de garantir la paix et la sécurité à "ses parents et à ses frères" pourtant ostensiblement ignorés et méprisés par monsieur Gbagbo pendant ses dix ans de dictature sanguinaire et sanguinolente.

Pourquoi des personnes dont on pense qu'elles sont sensées tiennent-elles tant à "faire passer les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages ?"

Qui ne se souvient des massacres de Guitrozon et de Petit Duékoué qui ont été perpétrés à quelques deux cents mètres de l'Armée nationale sans que celle-ci réagisse et intervienne faisant mine de ne pas entendre les cris de douleur et de détresse de populations tuées à l'arme blanche ou brûlées vives, et qui ont été attribués de manière incompréhensible, à de braves paysans baoulés qui ont été jetés en prison, jugés à la va-vite et condamnés à de lourdes peines ?

Nombreux sont ceux qui ont laissé leur vie dans les geôles de monsieur Gbagbo et du Fpi !
Alors qu'il est de notoriété que ces tueries ont été perpétrées par des milices libériennes en deal avec certaines forces obscures du pays, on a préféré sacrifier des boucs-émissaires pour dissimuler les carences et l'incompétence d'un pouvoir assassin qui se refuse à sécuriser ceux qu'il est supposé gouverner.

Et c'est cet homme, sous le "régime" de qui les pires crimes ont été commis contre les Baoulés, qui serait devenu par enchantement leur défenseur, leur bienfaiteur et leur dieu tutélaire ? Si on suit cette logique tribale et tribaliste de monsieur N'zi Paul David, pourquoi après dix ans de gestion ( ?) calamiteuse du pays par un Bété, devrions-nous reconduire ce même Bété ou un autre à la tête du pays, le coup d'Etat de 1999 ayant été perpétré contre les Baoulés restés trop longtemps au pouvoir ?

Ou alors devrons-nous attendre que ce Bété, champion acharné de la démocratie de la pensée unique et même du parti unique, fasse 33 ou 39 ans au pouvoir avant qu'on le remplace ?
Nous comprenons fort bien que monsieur N'zi Paul David défende désespérément son beefsteak et marque son immense gratitude à l'endroit de celui qui a évité les affres de la prison à sa progéniture.

Cela n'est cependant pas suffisant pour demander à un peuple de se conduire en mouton de panurge.

Cela ne lui permet pas non plus de venir prêcher la guerre tribale et la guerre civile à ses ( ?) compatriotes appelant certains à occire d'autres au motif qu'ils sont des propriétaires terriens.
"Nous aurons", prophétise monsieur N'zi Paul David, "les élections les plus tribalisées que la Côte d'Ivoire ait connues". Quoi d'étonnant à cela quand nous avons affaire au régime le plus tribal et le plus tribaliste que notre pays ait enfanté ? En conséquence, la seule manière d'éviter l'hécatombe, c'est, pour les seuls Baoulés, de dire à monsieur Gbagbo : "restez à votre place, cette place que Dieu lui-même vous a donnée, scotché à votre divin fauteuil présidentiel car vous méritez honneur et gloire éternelle parce que vous êtes le fils adulé de ceux qui nous ont donné des terres qui nous nourrissent tous pourtant."

Que cela est triste et pitoyable de la part de celui-là qui est hélas classé parmi les grands ( ?) serviteurs ( ?) de l'Etat.

Monsieur N'zi Paul David est sûr de son fait parce qu'il serait ce rideau ancestral qui servait de porte à nos cases et qui voit à la fois l'intérieur et l'extérieur de la maison.

A l'intérieur, monsieur N'zi Paul David, ce nouveau Janus des temps modernes, voit les cliquetis des armes qu'on apprête. Il voit la garde prétorienne de monsieur Gbagbo, ses milices tribales, ses gueux de patriotes se livrant à un carnage démentiel sur les Baoulés s'ils osent lui dire non.
A l'extérieur, il voit déjà les cadavres par centaines, par milliers, par millions. Les cadavres de ces personnes qui n'ont pas su faire le bon ( ?) choix.

Nous savons gré à monsieur N'zi Paul David de prévenir les Ivoiriens et l'ensemble de la communauté Internationale de ce qui se trame dans les laboratoires sanglants du Fpi et de la refondation !

Nous aurions tout de même tant aimé que son message s'adressât à l'ensemble des peuples de la Côte d'Ivoire et non à un seul.

Nous lui savons encore infiniment gré de nous révéler, s'il en était besoin, la face hideuse et ignoble de ce régime et de cette refondation qui n'ont fait que broyer les enfants de ce pays depuis que cette grande malignité de la Fortune les a portés au pouvoir !

Cependant les propos tribalistes volontairement et excessivement alarmistes de monsieur N'zi Paul David ne sauraient nous distraire ni semer la panique dans les rangs de ceux qu'il appelle ses parents et ses frères.

Tout le monde sait que quiconque tient le centre et sa diaspora gagne imparablement les élections.
D'où les manœuvres de bas étages entreprises par monsieur N'zi Paul David et les candidats qu'on suscite à tour de bras.

Nous ne demandons pas à monsieur N'zi Paul David de sortir de polytechnique pour comprendre que monsieur Gbagbo et le Fpi, après avoir été les bourreaux de tout le peuple ivoirien pendant près de 10 ans, ne peuvent pas, sur un coup de baguette magique, devenir des agneaux pour ce peuple et surtout pour les Baoulés en particulier.

Et ce n'est pas l'intimidation qu'ils ont choisie qui changera la donne !

Car personne, alors personne n'est disposé à subir comme en 1970 avec monsieur Kragbé Gnagbé ou en 1995 avec le boycott actif décrété par monsieur Gbagbo.

Ceux qui prônent si ouvertement la guerre civile sans qu'aucun procureur, si regardant lorsqu'il s'agit de peccadilles ne s'auto saisisse, doivent s'enfoncer dans le crâne que chaque individu possède deux bras et deux jambes et qu'il défendra bec et ongle sa vie et ses biens s'il est attaqué même par ceux qui lui auront donné une terre.

Personne ne se résignera comme en 1970 avec le séditieux Kragbé Gnagbé ou comme en 1995 avec Gbagbo le socialo-démocrate, à se laisser égorger pour être jeté dans un puits ou une fosse commune.

Ceux qui prônent la guerre civile s'ils ne remportent pas la victoire s'imaginent que leur garde prétorienne, leurs milices tribales et leurs va-nu-pieds de patriotes sont des murailles infranchissables.

Qu'ils se demandent combien de personnes ont pris la Bastille.
Par ailleurs, s'ils peuvent être momentanément à l'abri, que feront-ils pour leurs parents proches ou éloignés ?


La guerre civile n'épargnera personne!

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous pensons que toutes ces gesticulations, tous ces hurlements guerriers, toutes ces menaces et toutes ces élucubrations ne sont qu'une tempête dans un verre d'eau et qu'il n'y aura strictement rien lorsque le peuple souverain chassera monsieur Gbagbo du pouvoir après des élections transparentes et justes.

On ne reprochera pas à monsieur N'zi Paul David, qui aura hurlé plus fort que les loups, de même qu'à ceux qui lui ressemblent, de ne pas avoir fait leur devoir ( ?) de refondateur.

Ils ont fait ce qu'ils avaient à faire et ce qu'ils ont pu. Mais leur entreprise sera vaine car la peur de 1970, de 1995, de 1999 et de 2000 a disparu du cœur des enfants de ce pays et n'importe quel croquant ne sera plus pour eux un épouvantail qui les contraindrait à se faire hari kiri en votant pour quelqu'un qui ne sait pas ce que gérer et gouverner veulent dire.

Chacun votera selon sa conscience et si d'aventure la date du 29 novembre n'est pas respectée par monsieur Gbagbo comme à son habitude, le peuple souverain avisera. Dans tous les cas, ce n'est pas en jouant à se faire peur que les refondateurs et leurs séides et affidés assureront la victoire de monsieur Gbagbo.

Doubé Binty
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