La réponse sans fioritures du général Philippe Mangou, chef d'état major des Forces de défense et de sécurité (Fds, ex-armée loyaliste) à Alassane Dramane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (Rdr, opposition politique) sonne comme une énième intrusion du militaire dans les batailles politiques pré électorales.
C'est le jeudi dernier, 2 juillet, à l'occasion d'une tournée dite d'encouragement et de mobilisation dans les casernes, que le général chef d'état-major des Fds a demandé aux hommes politiques, sans citer de nom, " d'avoir du respect et de la considération pour les Fds qui œuvrent, chaque jour que Dieu fait, pour leur sécurité, afin de leur permettre de faire campagne comme ils sont en train de le faire ". Plus précis, Philippe Mangou a fustigé " certaines personnes (qui) pensent que les actes que nous avons posés sur le terrain sont des actes barbares et stupides, des actes honteux. Nous leur disons tout simplement qu'elles n'ont rien compris ". L'allusion à Alassane Dramane Ouattara est claire. Le 25 juin dernier, lors d'un meeting de pré campagne à Béoumi, celui-ci avait qualifié le bombardement du bac sur le Bandaman, qui permettait aux populations de cette localité de se déplacer d'une rive à l'autre, de " stupide, barbare et honteux ".
Le général Philippe Mangou a fait savoir qu'il n'est " guère étonné " par cette sortie de Alassane Ouattara. Car, " ceux-là mêmes sont au cœur de cette crise politico-militaire que nous connaissons. Ils sont de ceux qui ont endeuillé la Côte d'Ivoire…S'ils ne veulent pas de destructions, alors qu'ils ne nous importent pas la guerre ". En moins de quatre mois, c'est la deuxième fois que l'état-major de la grande muette s'invite dans les intrigues politiciennes dans le cadre de la pré campagne électorale. Le vendredi 20 mars dernier, deux jours après l'interpellation controversée de Anaky Kobenan, président du Mouvement des forces d'avenir (Mfa, opposition politique), le porte-parole des Fds a lu en direct sur le plateau de la télé nationale un communiqué. L'état major des Fds s'est emporté contre les déclarations de ce dernier laissant entendre que la crise malgache qui avait vu l'éviction par Andry Rajoelina de Marc Ravalamana pourrait inspirer des Ivoiriens. Le communiqué au ton martial, a en effet, fait savoir que " le chef d'état-major des armées et les chefs des grands commandements des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire, condamnent vigoureusement cette attitude de monsieur Anaky Kobenan (…) Le chef d'état-major des armées et les chefs des grands commandements avertissent tous ceux qui, de par leur position, appellent de plus en plus ces temps-ci les paisibles populations ivoiriennes au soulèvement, que ces derniers se trouveront désormais eux-mêmes en première ligne aux côtés des Forces de défense et de sécurité dans la gestion des troubles à l'ordre public provoqués par leurs propos ".
André Silver Konan
kandresilver@yahoo.fr
C'est le jeudi dernier, 2 juillet, à l'occasion d'une tournée dite d'encouragement et de mobilisation dans les casernes, que le général chef d'état-major des Fds a demandé aux hommes politiques, sans citer de nom, " d'avoir du respect et de la considération pour les Fds qui œuvrent, chaque jour que Dieu fait, pour leur sécurité, afin de leur permettre de faire campagne comme ils sont en train de le faire ". Plus précis, Philippe Mangou a fustigé " certaines personnes (qui) pensent que les actes que nous avons posés sur le terrain sont des actes barbares et stupides, des actes honteux. Nous leur disons tout simplement qu'elles n'ont rien compris ". L'allusion à Alassane Dramane Ouattara est claire. Le 25 juin dernier, lors d'un meeting de pré campagne à Béoumi, celui-ci avait qualifié le bombardement du bac sur le Bandaman, qui permettait aux populations de cette localité de se déplacer d'une rive à l'autre, de " stupide, barbare et honteux ".
Le général Philippe Mangou a fait savoir qu'il n'est " guère étonné " par cette sortie de Alassane Ouattara. Car, " ceux-là mêmes sont au cœur de cette crise politico-militaire que nous connaissons. Ils sont de ceux qui ont endeuillé la Côte d'Ivoire…S'ils ne veulent pas de destructions, alors qu'ils ne nous importent pas la guerre ". En moins de quatre mois, c'est la deuxième fois que l'état-major de la grande muette s'invite dans les intrigues politiciennes dans le cadre de la pré campagne électorale. Le vendredi 20 mars dernier, deux jours après l'interpellation controversée de Anaky Kobenan, président du Mouvement des forces d'avenir (Mfa, opposition politique), le porte-parole des Fds a lu en direct sur le plateau de la télé nationale un communiqué. L'état major des Fds s'est emporté contre les déclarations de ce dernier laissant entendre que la crise malgache qui avait vu l'éviction par Andry Rajoelina de Marc Ravalamana pourrait inspirer des Ivoiriens. Le communiqué au ton martial, a en effet, fait savoir que " le chef d'état-major des armées et les chefs des grands commandements des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire, condamnent vigoureusement cette attitude de monsieur Anaky Kobenan (…) Le chef d'état-major des armées et les chefs des grands commandements avertissent tous ceux qui, de par leur position, appellent de plus en plus ces temps-ci les paisibles populations ivoiriennes au soulèvement, que ces derniers se trouveront désormais eux-mêmes en première ligne aux côtés des Forces de défense et de sécurité dans la gestion des troubles à l'ordre public provoqués par leurs propos ".
André Silver Konan
kandresilver@yahoo.fr