Fou furieux des déclarations de Nicolas Sarkozy à Libreville qui avait dénoncé ses "promesses fallacieuses" d'une élection présidentielle fixée au 29 novembre 2009, Laurent Gbagbo a coupé son portable avec Paris. Le président ivoirien a même boudé le 7 juillet le nouvel ambassadeur de France, Jean-Marc Simon, qui devait lui présenter ses lettres de créance. C'est pourtant bien son propre directeur de cabinet, Paul David N'zi, qui est venu, début juin, informer Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, et Bruno Joubert, conseiller Afrique, que cette date ne serait pas tenue (LC n°566). Aujourd'hui, le président ivoirien affirme à son entourage que N'zi n'était pas mandaté. Initialement prévu les 11 et 12 juin, puis reporté en raison du remaniement du gouvernement en France, le voyage de Claude Guéant est désormais prévu, au mieux, à l'automne. Sur le plan technique, la Cei (Commission électorale indépendante) a annoncé, le 30 juin, la fin de l'opération recensement par Sagem sécurité. Ouf ! La compagnie française risquait de porter le chapeau d'une élection fantôme qui sera sans doute inscrite dans le Guinness Worid Records comme la plus chère du monde ! La Lettre du Continent a repris le chronogramme et enquêté sur les protagonistes ivoiriens de ce contrat aux avenants pas encore totalement payés.
In La Lettre du Continent N°568
du 9 juillet 2009
In La Lettre du Continent N°568
du 9 juillet 2009
