Le Front populaire ivoirien (Fpi) joue à un jeu qui annonce des lendemains difficiles pour le processus de sortie de crise par les élections du 29 novembre 2009. Depuis quelque temps, des barons de ce parti ne manquent aucune occasion pour dénoncer l'arrêt de l'opération de l'enrôlement et réclament par ricochet la prorogation de cette opération. Arguant à qui peut les entendre qu'il faut enrôler jusqu'au dernier Ivoirien avant de mettre fin à ladite opération. Face à l'insistance de ces hommes et femmes du parti au pouvoir de voir cette opération repoussée pour la énième fois, aucune voix adverse n'est entendue. En clair, l'opposition semble marquer un désintéressement face au sujet qui est pourtant l'actualité suprême au niveau du camp présidentiel. Le Rhdp et les autres partis politiques de l'opposition qui défendent la thèse qu'il faut arrêter l'enrôlement parce que quoi qu'on le veuille, on ne pourra jamais achever d'enrôler les Ivoiriens avant de tenir des élections, doivent s'inviter dans le débat. Et éviter que cela ne pèse uniquement sur la CEI et la Primature qui sont mises sous pression par ceux qui veulent coûte que coûte que l'enrôlement continue. Car de fait, le débat en cours est d'ordre politique et non technique encore moins financier. Si l'opposition qui a lutté dans un passé récent pour arracher la date de l'élection présidentielle au Président Laurent Gbagbo ne bat pas "campagne" pour le maintien de la fin de l'enrôlement comme décidé par le dernier Cpc, en apportant la réplique qu'il faut au débat suscité par le FPI, elle n'aura que ses yeux pour pleurer quand des retards du fait du camp présidentiel empêcheront les élections du 29 novembre 2009. "En politique, tout s'arrache" a toujours prévenu le Fpi.
Diarrasssouba Sory
Diarrasssouba Sory
