“La Côte d'Ivoire a consenti beaucoup de sacrifices, aussi financiers que humains, et souffert de dysfonctionnements importants au niveau de l'Etat, pour accepter une quelconque prorogation du délai avec l'accord de toutes les parties prenantes ". Ainsi venait le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo d'exprimer son opiniâtre volonté d'aller à l'élection présidentielle, prévue pour le dimanche 29 novembre 2009. Ces propos, monsieur Koudou Gbagbo Laurent les a tenus lors de la cérémonie du nouveau raccordement en eau potable de la ville de Korhogo, devant témoins, à savoir les populations du Nord à qui il a fait couper l'eau et l'électricité un certain 6 novembre 2004 et, surtout, devant le délégué de la commission de l'Union Européenne, M. Michel Arrion. Ce désir ardent du Chef de l'Etat est pratiquement la copie conforme de ce que déclarait le porte-parole par intérim du dernier conseil des ministres du jeudi 09 juillet 2009. Et je cite : " Monsieur le président s'est ensuite exprimé, sur la situation socio-politique et particulièrement sur la tenue de l'élection présidentielle. Monsieur le Président de la République a beaucoup insisté sur le fait que la non-tenue de l'élection présidentielle à bonne date n'était qu'une rumeur. Il a réaffirmé et confirmé sa ferme volonté de voir l'élection présidentielle, se tenir le 29 novembre 2009 ". Voici pour les dispositions d'esprit de monsieur Koudou Gbagbo Laurent. Toujours sur le même sujet de l'élection présidentielle le Président Gbagbo a affiché sa foi de respecter le calendrier électoral pour que " les pêcheurs cessent de pêcher en eaux troubles ".
Vous avez bien lu: en eaux troubles ! L'expression nous a poussé à nous intéresser un tant soit peu au dire et aux comportements du Chef de l'Etat. En tout état, sa démarche politique pour aller à l'élection présidentielle est intrigante. Une petite incursion dans cette démarche, assurément, nous édifierait, tant le flou est très artistique. Dans toutes les contrées de la Côte d'Ivoire, il n'y a pas une seule ville où vous ne trouverez pas un Ddc (directeur de campagne) de Gbagbo. La question est de savoir de qui répondent tous ces directeurs de campagne qui remplissent les pages des journaux bleus. De Gbagbo lui-même ? D'Affi N'guessan ? La question est fort à propos d'autant plus que, à notre connaissance, le Président Gbagbo n'a pas, officiellement, nommé son directeur de campagne national. Certes, le Front populaire ivoirien (Fpi) l'a désigné comme son candidat à la prochaine élection présidentielle. Mais, jusque-là, du côté du Chef de l'Etat, c'est motus et bouche cousue. A à peine 5 mois des joutes électorales. A contrario de ses adversaires. On sait, par exemple, que le président Bédié est sorti de la frénésie des eaux troubles, le 11 mars 2006, au cours d'une cérémonie d'investiture organisée par son parti, le Pdci-Rda Bédié. A cette occasion, Bédié a mis fin à toutes sortes de supputations : il est candidat ! Il a nommé son directeur national de campagne en la personne de Djédjé Mady Alphonse. Voilà une attitude digne qui nous éloigne des eaux troubles et des nombreux sous-entendus, que le Chef de l'Etat donne à voir. Sous le couvert de visites d'Etat, on voit bien que Gbagbo bat campagne. Au nom de quel parti ? Sera-t-il le candidat du peuple ? Surtout qu'on entend ici et là le claironage des nouveaux soupeurs du palais : je suis de tel parti, mais je vote Gbagbo. Et le ciel ne me tombera sur la tête ! Gbagbo a-t-il l'embarras du choix ? Loin de là, à notre avis. Nous croyons plutôt que le Chef a compris trois choses : d'un, il n'y a pas de société civile forte, capable de servir de contrepoids aux violations des droits du peuple; de deux, les partis politiques à l'opposition sont trop vertueux et prompts à se laisser abuser par les fourberies de l'adversaire; de trois, le Fpi savait à l'écriture de la nouvelle Constitution que son cheval ne pourrait gérer que dans le désordre (Cf art 38 de la Constitution). Gbagbo proclame la main sur le cœur qu'il veut aller aux élections, mais il n'est pas prêt. De source digne de foi, il est en pleine préparation du 50ème anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, le 07 Août 2010. Il a même nommé le président du comité d'organisation qui se retrouve être l'un de nos ambassadeurs à l'extérieur. Et aujourd'hui, sur le terrain, les Cassandres ont annoncé les couleurs. Devant la fermeté de la Commission électorale indépendante (Cei) de n'accorder aucune prorogation du recensement électoral (n'est-ce pas ce que Gbagbo dit en public, mais dans l'ombre…), les " patriotards " vont reprendre du métier : envahir les rues. On ne nous fera pas croire que Gbagbo n'y est pour rien. Tous ceux qui crient et menacent, à l'image de Bro Grébé, Blé Goudé, Niamien Messou, Richard Dacoury, Mahan Gahé, etc répondent de lui. Ils vont descendre dans les rues. Ils vont créer des troubles. Gbagbo va user de l'article 38 de la Constitution. Vive l'Empereur, le Négus des temps nouveaux !
Gbagbo vient de se déclarer, et les signes ne trompent pas, président à vie de la Côte d'Ivoire !
Gnamantêh
Vous avez bien lu: en eaux troubles ! L'expression nous a poussé à nous intéresser un tant soit peu au dire et aux comportements du Chef de l'Etat. En tout état, sa démarche politique pour aller à l'élection présidentielle est intrigante. Une petite incursion dans cette démarche, assurément, nous édifierait, tant le flou est très artistique. Dans toutes les contrées de la Côte d'Ivoire, il n'y a pas une seule ville où vous ne trouverez pas un Ddc (directeur de campagne) de Gbagbo. La question est de savoir de qui répondent tous ces directeurs de campagne qui remplissent les pages des journaux bleus. De Gbagbo lui-même ? D'Affi N'guessan ? La question est fort à propos d'autant plus que, à notre connaissance, le Président Gbagbo n'a pas, officiellement, nommé son directeur de campagne national. Certes, le Front populaire ivoirien (Fpi) l'a désigné comme son candidat à la prochaine élection présidentielle. Mais, jusque-là, du côté du Chef de l'Etat, c'est motus et bouche cousue. A à peine 5 mois des joutes électorales. A contrario de ses adversaires. On sait, par exemple, que le président Bédié est sorti de la frénésie des eaux troubles, le 11 mars 2006, au cours d'une cérémonie d'investiture organisée par son parti, le Pdci-Rda Bédié. A cette occasion, Bédié a mis fin à toutes sortes de supputations : il est candidat ! Il a nommé son directeur national de campagne en la personne de Djédjé Mady Alphonse. Voilà une attitude digne qui nous éloigne des eaux troubles et des nombreux sous-entendus, que le Chef de l'Etat donne à voir. Sous le couvert de visites d'Etat, on voit bien que Gbagbo bat campagne. Au nom de quel parti ? Sera-t-il le candidat du peuple ? Surtout qu'on entend ici et là le claironage des nouveaux soupeurs du palais : je suis de tel parti, mais je vote Gbagbo. Et le ciel ne me tombera sur la tête ! Gbagbo a-t-il l'embarras du choix ? Loin de là, à notre avis. Nous croyons plutôt que le Chef a compris trois choses : d'un, il n'y a pas de société civile forte, capable de servir de contrepoids aux violations des droits du peuple; de deux, les partis politiques à l'opposition sont trop vertueux et prompts à se laisser abuser par les fourberies de l'adversaire; de trois, le Fpi savait à l'écriture de la nouvelle Constitution que son cheval ne pourrait gérer que dans le désordre (Cf art 38 de la Constitution). Gbagbo proclame la main sur le cœur qu'il veut aller aux élections, mais il n'est pas prêt. De source digne de foi, il est en pleine préparation du 50ème anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, le 07 Août 2010. Il a même nommé le président du comité d'organisation qui se retrouve être l'un de nos ambassadeurs à l'extérieur. Et aujourd'hui, sur le terrain, les Cassandres ont annoncé les couleurs. Devant la fermeté de la Commission électorale indépendante (Cei) de n'accorder aucune prorogation du recensement électoral (n'est-ce pas ce que Gbagbo dit en public, mais dans l'ombre…), les " patriotards " vont reprendre du métier : envahir les rues. On ne nous fera pas croire que Gbagbo n'y est pour rien. Tous ceux qui crient et menacent, à l'image de Bro Grébé, Blé Goudé, Niamien Messou, Richard Dacoury, Mahan Gahé, etc répondent de lui. Ils vont descendre dans les rues. Ils vont créer des troubles. Gbagbo va user de l'article 38 de la Constitution. Vive l'Empereur, le Négus des temps nouveaux !
Gbagbo vient de se déclarer, et les signes ne trompent pas, président à vie de la Côte d'Ivoire !
Gnamantêh