Qui des jeunes ou des femmes ressortissants du Nord résidant à Duékoué et Daloa et membres de mouvements pour la victoire de Laurent Gbagbo ont-ils fait preuve de plus de mobilisation, le week-end dernier pour accueillir Charles Blé Goudé ? Il est difficile de départager les deux groupes tant l'ardeur était au rendez-vous dans les deux camps. Le président du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (COJEP) s'est rendu dans les deux villes pour parrainer l'investiture des bureaux locaux de coordination des mouvements de jeunes et des femmes du Nord pour la victoire de Gbagbo. C'est Duékoué qui était au programme samedi. Mais Charles Blé Goudé qui s'y rendait en provenance de Yamoussoukro a été bloqué à l'entrée de Daloa par les militants et militantes de la cité des antilopes par de nombreux jeunes à motos pour certains et dans des véhicules de transports en commun pour les autres.
Au bout de quelques minutes de pourparlers infructueux, le cortège a réussi à emprunter une voie imprévue pour s’élancer en direction de Duékoué.
Une heure plus tard, au corridor de Duékoué, c'est le même scénario. Une véritable parade de motos jusqu'à la mosquée Méité . Charles Blé Goudé fait don de nattes, de bouilloires, et de tôles. Le cortège s'ébranle ensuite à la place du meeting au quartier Kokoma pour l'investiture du bureau local de la coordination des jeunes et de celui des femmes du Nord pour la victoire de Gbagbo. Difficile d'atteindre l'espace tant la foule est étirée. Le lieu choisi est très petit pour la circonstance. Bousculades. Bousculades. Bousculades. Charles Blé Goudé est lui-même obligé d'intervenir pour éviter que la situation ne dégénère. Il oblige la foule à s'asseoir. D'autres jeunes ont recours aux toits et aux arbres environnants pour suivre la manifestation. Une manifestation marquée par la libation du chef de terre, la bénédiction d'un imam et par des allocutions intercalées par des prestations d'artistes (les Galliet, Savan Alla et Mawa Traoré).
Le développement du Nord passe par Laurent Gbagbo
Concernant l'investiture proprement dite Adama Bamba et ses camarades jeunes du Nord puis Koné Massé et son bureau des femmes du Nord pour la victoire de Gbagbo sont aspergés d’eau respectivement par Fanny Affoutou, président du bureau national des jeunes et Adja Walla Fofana, présidente du bureau national des femmes. “Le développement du Nord passe par un programme de gouvernement et celui qui a un bon programme, c'est Laurent Gbagbo. Donc le développement du Nord passe par Laurent Gbagbo. C'est pourquoi nous avons choisi de le suivre”, explique Ouattara Ziepleu Lacina, secrétaire général de la structure des jeunes. “Nos parents ont été longtemps intoxiqués. On leur a fait croire que Laurent Gbagbo n'aime pas les nordistes. C'est faux. Des gens promettent des milliards mais depuis qu'ils se réclament du Nord, ils ne posent aucun acte pour le Nord. Le 29 novembre, votons tous pour Laurent Gbagbo, le seul espoir de la Côte d'Ivoire”, lance Mme Walla.
Quand il prend la parole, Charles Blé Goudé salue la mobilisation et demande à ce que celle-ci soit de mise le 29 novembre pour l'élection de Laurent Gbagbo. Il dénonce les promesses de milliards d'Alassane Ouattara, promesses qui, selon le président du COJEP, ne reposent sur aucune certitude. Il rappelle également les faits de l'ex-Premier ministre contre les musulmans : les brimades dans les mosquées pour le contrôle de la carte de séjour qu'il avait instituée. Tout comme ceux d'Henri Konan Bédié contre Yamoussoukro quand il était aux affaires. Le pont de Jacqueville qui a tardé à voir le jour et que vient de lancer Laurent Gbagbo fait partie, selon lui, des méchancetés des responsables du PDCI pendant des décennies, méchanceté due au fait que le bac leur appartenait. “Jeunes du Nord, femmes du Nord, le 29 novembre, il faut poser la question aux différents principaux candidats : tu as fait hier, tu fais quoi aujourd'hui et tu feras quoi demain”, conseille Charles Blé Goudé qui estime que Laurent Gbagbo est celui qui rassemble les meilleures réponses à ces questions.
Une grande foule en liesse
Revenu dimanche à Daloa, Charles Blé Goudé va constater une ferveur plus grande que la veille lors de son passage. Accueilli au corridor par un tintamarre de motos, le président du COJEP met une heure avant d'atteindre le domicile de l'imam central de Daloa. Là, il offre également des nattes, des bouilloires et deux tonnes de ciment. Lorsqu'il arrive à la place de la grande mosquée, une grande foule qu'on peut estimer à plus de cinq mille personnes est en liesse. Cette foule est essentiellement composée des jeunes et des femmes du Nord vivant à Daloa. Après le mot de bienvenu du président du comité d'organisation Bakayoko Mamadou, Adja Makouya Fofana, présidente de la coordination des femmes du Nord pour la victoire de Gbagbo résidant à Daloa monte à la tribune. Selon elle, Laurent Gbagbo est de loin le meilleur candidat à la prochaine présidentielle car c'est lui qui a un programme de gouvernement qui garantit le développement de toute la Côte d'Ivoire et pour le Nord en particulier. “J'invite toutes les femmes du Nord à la mobilisation pour faire échec à ceux qui veulent déstabiliser de nouveau la Côte d'Ivoire”, déclare la sexagénaire.
Touré Mamadou, le leader de la coordination des jeunes abonde dans le même sens. Comme à Duékoué, les deux bureaux sont investis par les responsables nationaux des mouvements des jeunes et des femmes du Nord pour la victoire de Gbagbo, Fanny Affoutou et Adja Walla Fofana.
La nuit commence à pointer quand Charles Blé Goudé monte à la tribune. Son discours se veut essentiellement mobilisateur autour de la générosité politique. Une aptitude qui bannit la haine et la rancœur. Selon le président du COJEP, seul Laurent Gbagbo fait preuve de cette générosité, lui qui, aujourd'hui gouverne ensemble avec ses ennemis d'hier et a comme collaborateurs plusieurs personnalités qui se moquaient de lui quand il était dans l'opposition. Ce qui n'est pas le cas d'un Henri Konan Bédié. Charles Blé Goudé estime que cet ancien président de la République se promène avec injures et rancunes. Il a cité, à cet effet, la mésaventure vécue à l'UNESCO par N'zi Paul David lors de la dernière remise du prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Représentant le Chef de l'Etat M. N'zi n'a pas été autorisé à assister à la cérémonie. Le leader des jeunes patriotes y voit la main du président du PDCI, protecteur désigné de ce prix parce que M.N'zi ne partage plus la même vision politique que M. Bédié.
Par ailleurs, le président du COJEP fera remarquer deux problèmes créés par les héritiers d'Houphouet-Boigny et résolus par l'opposant au premier Président de la Côte d'Ivoire : la carte de séjour créée par M. Ouattara et la candidature du président du RDR refusée en son temps par M. Bédié alors Chef de l'Etat et donc au moment où M. Gbagbo était dans l'opposition. “A la recherche d'étrangers sans carte de séjour, l'ex-Premier ministre Ouattara a fait gazer des musulmans dans des mosquées. Il y a un an Laurent Gbagbo a supprimé cette carte. Puis se servant de l'article 48 de la Constitution, il a pris un décret autorisant la candidature de M. Ouattara”, rappelle Charles Blé Goudé avant de lancer un appel à tous les jeunes de Côte d'Ivoire de se départir du tribalisme en politique et voter, le 29 novembre le candidat Laurent Gbagbo. Après le meeting, comme tout au long du séjour de Blé Goudé à Duékoué et Daloa, il a fallu tout le professionnalisme des forces de l'ordre de la cité des antilopes et de la garde rapprochée du leader des jeunes patriotes pour l'extraire de la foule qui avait envahi le podium.
Dan Opéli (Envoyé spécial)
Au bout de quelques minutes de pourparlers infructueux, le cortège a réussi à emprunter une voie imprévue pour s’élancer en direction de Duékoué.
Une heure plus tard, au corridor de Duékoué, c'est le même scénario. Une véritable parade de motos jusqu'à la mosquée Méité . Charles Blé Goudé fait don de nattes, de bouilloires, et de tôles. Le cortège s'ébranle ensuite à la place du meeting au quartier Kokoma pour l'investiture du bureau local de la coordination des jeunes et de celui des femmes du Nord pour la victoire de Gbagbo. Difficile d'atteindre l'espace tant la foule est étirée. Le lieu choisi est très petit pour la circonstance. Bousculades. Bousculades. Bousculades. Charles Blé Goudé est lui-même obligé d'intervenir pour éviter que la situation ne dégénère. Il oblige la foule à s'asseoir. D'autres jeunes ont recours aux toits et aux arbres environnants pour suivre la manifestation. Une manifestation marquée par la libation du chef de terre, la bénédiction d'un imam et par des allocutions intercalées par des prestations d'artistes (les Galliet, Savan Alla et Mawa Traoré).
Le développement du Nord passe par Laurent Gbagbo
Concernant l'investiture proprement dite Adama Bamba et ses camarades jeunes du Nord puis Koné Massé et son bureau des femmes du Nord pour la victoire de Gbagbo sont aspergés d’eau respectivement par Fanny Affoutou, président du bureau national des jeunes et Adja Walla Fofana, présidente du bureau national des femmes. “Le développement du Nord passe par un programme de gouvernement et celui qui a un bon programme, c'est Laurent Gbagbo. Donc le développement du Nord passe par Laurent Gbagbo. C'est pourquoi nous avons choisi de le suivre”, explique Ouattara Ziepleu Lacina, secrétaire général de la structure des jeunes. “Nos parents ont été longtemps intoxiqués. On leur a fait croire que Laurent Gbagbo n'aime pas les nordistes. C'est faux. Des gens promettent des milliards mais depuis qu'ils se réclament du Nord, ils ne posent aucun acte pour le Nord. Le 29 novembre, votons tous pour Laurent Gbagbo, le seul espoir de la Côte d'Ivoire”, lance Mme Walla.
Quand il prend la parole, Charles Blé Goudé salue la mobilisation et demande à ce que celle-ci soit de mise le 29 novembre pour l'élection de Laurent Gbagbo. Il dénonce les promesses de milliards d'Alassane Ouattara, promesses qui, selon le président du COJEP, ne reposent sur aucune certitude. Il rappelle également les faits de l'ex-Premier ministre contre les musulmans : les brimades dans les mosquées pour le contrôle de la carte de séjour qu'il avait instituée. Tout comme ceux d'Henri Konan Bédié contre Yamoussoukro quand il était aux affaires. Le pont de Jacqueville qui a tardé à voir le jour et que vient de lancer Laurent Gbagbo fait partie, selon lui, des méchancetés des responsables du PDCI pendant des décennies, méchanceté due au fait que le bac leur appartenait. “Jeunes du Nord, femmes du Nord, le 29 novembre, il faut poser la question aux différents principaux candidats : tu as fait hier, tu fais quoi aujourd'hui et tu feras quoi demain”, conseille Charles Blé Goudé qui estime que Laurent Gbagbo est celui qui rassemble les meilleures réponses à ces questions.
Une grande foule en liesse
Revenu dimanche à Daloa, Charles Blé Goudé va constater une ferveur plus grande que la veille lors de son passage. Accueilli au corridor par un tintamarre de motos, le président du COJEP met une heure avant d'atteindre le domicile de l'imam central de Daloa. Là, il offre également des nattes, des bouilloires et deux tonnes de ciment. Lorsqu'il arrive à la place de la grande mosquée, une grande foule qu'on peut estimer à plus de cinq mille personnes est en liesse. Cette foule est essentiellement composée des jeunes et des femmes du Nord vivant à Daloa. Après le mot de bienvenu du président du comité d'organisation Bakayoko Mamadou, Adja Makouya Fofana, présidente de la coordination des femmes du Nord pour la victoire de Gbagbo résidant à Daloa monte à la tribune. Selon elle, Laurent Gbagbo est de loin le meilleur candidat à la prochaine présidentielle car c'est lui qui a un programme de gouvernement qui garantit le développement de toute la Côte d'Ivoire et pour le Nord en particulier. “J'invite toutes les femmes du Nord à la mobilisation pour faire échec à ceux qui veulent déstabiliser de nouveau la Côte d'Ivoire”, déclare la sexagénaire.
Touré Mamadou, le leader de la coordination des jeunes abonde dans le même sens. Comme à Duékoué, les deux bureaux sont investis par les responsables nationaux des mouvements des jeunes et des femmes du Nord pour la victoire de Gbagbo, Fanny Affoutou et Adja Walla Fofana.
La nuit commence à pointer quand Charles Blé Goudé monte à la tribune. Son discours se veut essentiellement mobilisateur autour de la générosité politique. Une aptitude qui bannit la haine et la rancœur. Selon le président du COJEP, seul Laurent Gbagbo fait preuve de cette générosité, lui qui, aujourd'hui gouverne ensemble avec ses ennemis d'hier et a comme collaborateurs plusieurs personnalités qui se moquaient de lui quand il était dans l'opposition. Ce qui n'est pas le cas d'un Henri Konan Bédié. Charles Blé Goudé estime que cet ancien président de la République se promène avec injures et rancunes. Il a cité, à cet effet, la mésaventure vécue à l'UNESCO par N'zi Paul David lors de la dernière remise du prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Représentant le Chef de l'Etat M. N'zi n'a pas été autorisé à assister à la cérémonie. Le leader des jeunes patriotes y voit la main du président du PDCI, protecteur désigné de ce prix parce que M.N'zi ne partage plus la même vision politique que M. Bédié.
Par ailleurs, le président du COJEP fera remarquer deux problèmes créés par les héritiers d'Houphouet-Boigny et résolus par l'opposant au premier Président de la Côte d'Ivoire : la carte de séjour créée par M. Ouattara et la candidature du président du RDR refusée en son temps par M. Bédié alors Chef de l'Etat et donc au moment où M. Gbagbo était dans l'opposition. “A la recherche d'étrangers sans carte de séjour, l'ex-Premier ministre Ouattara a fait gazer des musulmans dans des mosquées. Il y a un an Laurent Gbagbo a supprimé cette carte. Puis se servant de l'article 48 de la Constitution, il a pris un décret autorisant la candidature de M. Ouattara”, rappelle Charles Blé Goudé avant de lancer un appel à tous les jeunes de Côte d'Ivoire de se départir du tribalisme en politique et voter, le 29 novembre le candidat Laurent Gbagbo. Après le meeting, comme tout au long du séjour de Blé Goudé à Duékoué et Daloa, il a fallu tout le professionnalisme des forces de l'ordre de la cité des antilopes et de la garde rapprochée du leader des jeunes patriotes pour l'extraire de la foule qui avait envahi le podium.
Dan Opéli (Envoyé spécial)
