Le Front populaire Ivoirien angoisse. Il ne sait plus s’il est au pouvoir. Il ne sait pas s’il se bat pour conserver le pouvoir ou le conquérir. Car, le parti présidé par l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan ne comprend plus le « camarade Laurent » actuellement au Palais présidentiel. Selon de bonne source, fin juin, le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo a convoqué le Président du FPI pour lui expliquer qu’il ne comptait plus lui confier la direction nationale de la campagne présidentielle. Il aurait fait le choix de désigner non plus un cadre du parti mais plutôt « quelqu’un de moins marqué ». En fait, l’ancien Président du FPI pense à ces cadres qui l’ont rallié après septembre 2002, les " militants alimentaires " comme a coutume de les railler Affi N’Guessan. Lui, c’est certain, doit être déçu même s’il devait s’y attendre. Il ne vit pas, personnellement, la première expression du manque de reconnaissance du « camarade Laurent ». En 2000, il conduit Laurent Gbagbo au Palais en étant son directeur de campagne. Premier ministre, président du FPI, il a conduit la délégation de son parti qui négociait à Marcoussis en janvier 2003. N’empêche, c’est par les medias qu’il apprendra que le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo vient de le remplacer à la Primature par Seydou Elimane Diarra. Récemment, c’est sa compagne que le Chef de l’Etat a conduit à la Maison d’arrêt d’Abidjan sans même l’en aviser. Bon gré mal gré, Lui, va donc s’y faire. Même si son entourage ne « comprend pas qu’on change une équipe qui gagne ». Le mal être d’Affi N’Guessan et celui de son parti demeure grand. Surtout que ceux qui sont susceptibles d’hériter du poste de directeur de campagne n’ont de cesse de narguer le FPI et ses cadres. Double mépris ! On imagine bien sûr le déroulement de la campagne. Comment concilier les « militants alimentaires » et les « frustrés » du parti ? Gbagbo a sans doute son idée.
KIGBAFORY Inza
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