Le patron de la mission onusienne, Choi, a exhorté, hier, la Commission électorale indépendante à rendre public le chronogramme, seule «boussole» pour apprécier la tenabilité du 29 novembre.
Un aveu ? Non, une crainte. C'est ce qu'a exprimé, hier, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, YJ Choi, à propos de la tenue de l'élection présidentielle à la date du 29 novembre. Au cours du point de presse hebdomadaire de la mission onusienne à son siège (Sébroko), le diplomate a relevé qu'un «risque» existe. «Il paraît que les défis non prévus, qui ne sont pas politiques et financiers, mais d'ordre technique, de gestion et de planification aient surgi et qui paraissent assez lourds. Il faut d'abord relever ce défi pour arriver au mois de septembre quand nous rencontrerons le défi d'ordre politique. Sans le succès de cette étape, on risque de voir glisser le chronogramme au-delà de l'échéance», a-t-il mis en garde. Selon lui, le respect de la date du 29 novembre dépend de plusieurs étapes cruciales qu'il a énumérées. Il s'agit du traitement des données et le croisement des fichiers historiques devant conduire à l'établissement de la liste électorale provisoire, du traitement des contentieux devant conduire á l'établissement de la liste électorale définitive, de la confection de 13 millions de cartes (cartes d'identité et cartes d'électeur), de la distribution des cartes aux citoyens et de la campagne électorale juste avant l'élection présidentielle du 29 novembre.
Pour lui, le moyen sûr d'être situé sur le respect ou non de ces étapes aurait été d'avoir à disposition un chronogramme électoral. Ce que la Cei tarde malheureusement à mettre à jour. Le Conseil de sécurité, se souvient Choi, a appelé à trois reprises à la publication dudit chronogramme par la Cei. Le premier appel a été lancé en novembre 2008 sous la forme d'une déclaration présidentielle. Ensuite, il y a eu la résolution 1865 de janvier 2009. Enfin, en mai 2009, le président du Conseil de sécurité a demandé publiquement que la commission rende public le chronogramme avec les étapes. «Tout ce que nous savons publiquement, c'est deux choses qui sont : l'enrôlement qui s'est terminé le 30 juin et le scrutin présidentiel qui aura lieu le 29 novembre. Il n'y a pas d'étapes et il n'y a pas de détails, donc on attend toujours. La demande du Conseil de sécurité est toujours d'actualité et nous encourageons la Cei à rendre public son chronogramme avec des étapes», a-t-il déclaré. Il a souligné les avantages qu'il y a tant, au plan national qu'international à disposer d'un chronogramme clair. «Il permet une plus grande lisibilité, donc une plus grande transparence du processus électoral. Il accroît les chances d'une bonne gestion et d'une bonne planification des étapes qui précèdent la tenue de l'élection présidentielle fixée au 29 novembre. Au plan international, le chronogramme électoral sera une boussole pour les bailleurs de fonds et facilitera leurs prévisions d'appui au processus électoral en raison d'une clarté plus grande des étapes à franchir en vue de la sortie de crise», a relevé le chef de l'Onuci.
Djama Stanislas
Un aveu ? Non, une crainte. C'est ce qu'a exprimé, hier, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, YJ Choi, à propos de la tenue de l'élection présidentielle à la date du 29 novembre. Au cours du point de presse hebdomadaire de la mission onusienne à son siège (Sébroko), le diplomate a relevé qu'un «risque» existe. «Il paraît que les défis non prévus, qui ne sont pas politiques et financiers, mais d'ordre technique, de gestion et de planification aient surgi et qui paraissent assez lourds. Il faut d'abord relever ce défi pour arriver au mois de septembre quand nous rencontrerons le défi d'ordre politique. Sans le succès de cette étape, on risque de voir glisser le chronogramme au-delà de l'échéance», a-t-il mis en garde. Selon lui, le respect de la date du 29 novembre dépend de plusieurs étapes cruciales qu'il a énumérées. Il s'agit du traitement des données et le croisement des fichiers historiques devant conduire à l'établissement de la liste électorale provisoire, du traitement des contentieux devant conduire á l'établissement de la liste électorale définitive, de la confection de 13 millions de cartes (cartes d'identité et cartes d'électeur), de la distribution des cartes aux citoyens et de la campagne électorale juste avant l'élection présidentielle du 29 novembre.
Pour lui, le moyen sûr d'être situé sur le respect ou non de ces étapes aurait été d'avoir à disposition un chronogramme électoral. Ce que la Cei tarde malheureusement à mettre à jour. Le Conseil de sécurité, se souvient Choi, a appelé à trois reprises à la publication dudit chronogramme par la Cei. Le premier appel a été lancé en novembre 2008 sous la forme d'une déclaration présidentielle. Ensuite, il y a eu la résolution 1865 de janvier 2009. Enfin, en mai 2009, le président du Conseil de sécurité a demandé publiquement que la commission rende public le chronogramme avec les étapes. «Tout ce que nous savons publiquement, c'est deux choses qui sont : l'enrôlement qui s'est terminé le 30 juin et le scrutin présidentiel qui aura lieu le 29 novembre. Il n'y a pas d'étapes et il n'y a pas de détails, donc on attend toujours. La demande du Conseil de sécurité est toujours d'actualité et nous encourageons la Cei à rendre public son chronogramme avec des étapes», a-t-il déclaré. Il a souligné les avantages qu'il y a tant, au plan national qu'international à disposer d'un chronogramme clair. «Il permet une plus grande lisibilité, donc une plus grande transparence du processus électoral. Il accroît les chances d'une bonne gestion et d'une bonne planification des étapes qui précèdent la tenue de l'élection présidentielle fixée au 29 novembre. Au plan international, le chronogramme électoral sera une boussole pour les bailleurs de fonds et facilitera leurs prévisions d'appui au processus électoral en raison d'une clarté plus grande des étapes à franchir en vue de la sortie de crise», a relevé le chef de l'Onuci.
Djama Stanislas